La décision des autorités municipales de Guédiawaye de déclasser la bande des filaos pour y abriter des équipements publics n’enchante guère le Pôle pour une Alternative Citoyenne (PAC) qui regroupe différents mouvements de la société civile dans cette partie de la banlieue. Cette organisation soupçonne les maires de Guédiawaye de vouloir faire main basse les terres au détriment des populations.
Regroupant des mouvements citoyens (Guédiawaye Laa Bokk, Vision Guédiawaye, le Syndicat national des travailleurs de la culture-Guédiawaye, Sauvons Guédiawaye) et des organisations de la Société civile, le Pôle pour une Alternative Citoyenne (PAC) compte s’ériger en bouclier contre la destruction du littoral de Guédiawaye. Au cours d’une conférence de presse hier, le PAC a vigoureusement dénoncé l’agression contre la bande des filaos qui, selon son porte-parole Mamadou Dieng, va à l’encontre des directives données par le chef de l’Etat en conseil des ministres en janvier 2016. Lesquelles directives ont porté sur «la préservation de l’environnement et la sauvegarde de l’écosystème du littoral».
Al’en croire, «la volonté exprimée par les autorités municipales est de disposer sur le littoral d’assiettes foncières en mesure d’accueillir des équipements afin de combler ou d’atténuer le gap que traine Guédiawaye dans ce domaine». Même si l’idée est noble, le conférencier estime que cela doit passer par une concertation avec tous les acteurs concernés. A l’en croire, le maire de Guédiawaye, Aliou Sall, leur avait présenté «un soi-disant plan d’aménagement concerté» qu’ils ont tout simplement rejeté au motif que ce plan a été concocté sans consultation aucune avec les populations concernées. «Tous les maires riverains du littoral ont les yeux rivés sur la bande des filaos.
Le maire de Golf Sud avait publiquement demandé le déclassement de sept hectares du littoral. Ces autorités municipales sont interpellées et doivent se ranger du côté de la population. Comment des maires peuvent-ils introduire des demandes de déclassement prétextant que Guédiawaye manque d’équipements collectifs ? Ce qui se cache derrière ce prétexte, c’est d’avoir des parcelles d’habitations. Il est inconcevable que les collectivités locales se mettent à la place des promoteurs immobiliers ou d’autres prédateurs qui viennent nous vider de notre littoral», peste le porte-parole du PAC.
L’AVANCEE DE LA MER COMPAREE AU TERRORISME
Poursuivant, Mamadou Dieng soutient que le littoral de Guédiawaye a été «excessivement et sauvagement agressé par l’homme» avec l’extraction frauduleuse du sable marin, de coupes illégales de plants de filaos et de constructions anarchiques de maisons. «Le coup de grâce a été donné par le passage de la VDN au milieu du périmètre, au lieu de son tracé initial hypothéqué par l’édification incontrôlée des habitations. Pourtant le plan de gestion environnemental et social (PGES) élaboré pour atténuer les impacts du passage de la VDN exigeait le reboisement de 6000 plants de filaos de Guédiawaye à Malika. Aucun engagement de ce PGES n’a été respecté jusqu’à ce moment. Ce qui est grave et incompréhensible. Ce ne sont pas les quelques plantations du côté de Malibu qui peuvent atténuer les énormes dégâts», fulmine M. Dieng avant d’ajouter : «Nous ne saurions accepter qu’une parcelle à habiter, un bilan de réalisations électorales, des dividendes tirés du foncier soient à l’origine du déplacement massif de populations, de la perte d’emplois et d’activités génératrices de revenus, de la disparition de la carte terrestre de pans entiers d’une ville». Le sieur Dieng juge «inconcevable» qu’à Guédiawaye l’on puisse ignorer le changement climatique et ses effets irréversibles. Par ailleurs, Mamadou Dieng fustiger avec la dernière la décision des autorités de Guédiawaye d’avoir dégagé une assiette foncière dans le littoral à Wakhinane Nimzatt pour abriter des cimetières musulman et chrétien depuis 2011 et que jusqu’à présent rien n’a été réalisé.
LES REVENDEURS DANS UNE COLERE ORANGE
Tarification par zone et augmentation du tarif du crédit
Les vendeurs de crédit Seddo ont marché hier dans les rues de Mbour pour dénoncer le nouveau système instauré par le premier opérateur de téléphonie mobile. Ils accusent orange en effet de vouloir les sucer comme des sangsues à travers un nouveau système de tarification et de «zonification».
Ce n’est plus le parfait amour entre l’opérateur téléphonique Orange et les vendeurs de cartes et de Seddo. Ces derniers reprochent à Orange d’avoir institué un nouveau système qui risque de réduire de manière drastique leurs bénéfices. Très remontés, ils ont organisé hier une marche à Mbour pour manifester leur ras-le-bol. «Nous dénonçons l’esclavage auquel Orange réduit les distributeurs et les détaillants sur les produits de cartes de recharge et de Seddo», a souligné leur porte-parole Abderrahmane Barry. «Aujourd’hui avec le zoning qui consiste à diviser le Sénégal en plusieurs parties, aucun distributeur ne peut vendre à un client qui se trouve dans un autre quartier. En cas d’erreur, Orange ne rembourse pas les demi-grossistes alors que les autres opérateurs le font à la minute qui suit. Il y a aussi l’interdiction de transaction entre demi-grossistes, un système qui existe depuis plus de 10 ans.
Last bu not least, Orange veut diminuer la marge de bénéfice sur les cartes et Seddo. En d’autre termes, un détaillant qui gagnait 900 FCFA se retrouve aujourd’hui avec 500 FCFA sur chaque carte de 10.000 FCFA vendue», peste Abderrahmane Barry. Il considère que le premier opérateur de téléphonie mobile ne cherche ni plus ni moins qu’à supprimer les revendeurs et à rallonger la longue liste de chômeurs. Aussi, invitent-ils les responsables d’Orange à la négociation. «Nous sommes ouverts aux négociations, mais si Orange refuse de renoncer à son projet, nous allons boycotter complétement le crédit sur tout le territoire national», menacent-ils avant de fixer un ultimatum. «Après le Gamou, on va nous entendre», avertissent-ils. «Il est inacceptable qu’on laisse Orange augmenter la pauvreté avec ses décisions qui ont pour but de s’accaparer tout le bénéfice au détriment des semi-grossistes et des détaillants. C’est pourquoi, nous devons unir nos forces avec les membres du Collectif «Auchan dégage» pour dire non au capitalisme français. Avec 300.000 demandeurs d’emploi chaque année et 30.000 seulement employés, nous devons protéger l’existant», clame Guy Marius Sagna du Collectif «Auchan dégage».
PLAIDOYER AUTOUR DE LA CREATION D’UN CORPS D’ADMINISTRATEURS SCOLAIRES
Pour une meilleure gouvernance des établissements du Sénégal
Dans le souci de promouvoir la bonne gouvernance des établissements public d’enseignement, le ministère de la Fonction Publique propose la création du Corps des Administrateurs Scolaires. L’idée, selon le secrétaire général du ministère de la Fonction Publique, est de s’interroger sur les conditions requises de nomination à la fonction publique d’administrateurs scolaires.
Corriger les disfonctionnements notés dans la gouvernance des établissements d’enseignement du Sénégal», voilà la mission que s’est assigné le ministère de Fonction Publique qui a organisé, à cet effet, un atelier sur «la Création du Corps des Administrateurs Scolaire». Lors de cette rencontre qu’il a présidée, le secrétaire général du ministère de la Fonction Publique, Mouhameth Mahmouth Diop a procédé à la revue pour déterminer de manière consensuelle le schéma approprié de mise en œuvre de ce corps. «Nous sommes en train de travailler à mettre en œuvre le protocole d’accord qui a été signé entre le gouvernement et les syndicats le 30 octobre 2018. Il s’agit de réfléchir sur les voies et moyens de la création du corps des Administrateurs Scolaires. C’est l’occasion pour l’Etat et les partenaires sociaux de réfléchir ensemble sur les moyens les plus pertinents de dépasser les points de crispation», souligne M. Diop.
De l’avis du secrétaire général du Syndicat Autonome des Enseignants du Moyens Secondaire (Saems) Saourou Sène, qui représentait le G6, la création du corps des Administrateurs scolaires va améliorer la gestion des établissements scolaires. «La signature de l’accord portant création du corps des Administrateurs Scolaires date de 2012. A la suite de la rencontre Gouvernement/Syndicats tenue le 30 avril dernier, le point est revenu et il a été confirmé par le gouvernement du Sénégal. Ce qui restait, c’est d’aller vers la concrétisation de la création des administrateurs scolaires. Nous avions pensé à créer ce corps, parce que que nos établissements, que ce soit au niveau de l’élémentaire, du moyen et du secondaire, sont gérés par des gens qui n’ont pas reçu la formation en la matière», explique Saourou Sène.
A l’issue de la création du corps des administrateurs scolaires, indique-t-il, «ceux qui seront appelés à être à la tête de nos établissements pourraient bénéficier d’une formation en gestion des ressources humaines, d’une formation en gestion administrative avec l’usage de la technique et de la technologie, mais également une formation en gestion budgétaire parce que c’est des administrateurs de budget. C’est pourquoi, nous avions dit vivement au gouvernement notre forte préoccupation d’avoir enfin ce corps». Toutefois, il tient à préciser que l’apaisement du climat scolaire ne dépend pas de ce corps, mais plutôt du respect des accords signés. «Et parmi ces accords, il y a le corps des administrateurs scolaires, la question des lenteurs administratives, le système de rémunération des agents de l’Etat qu’il va falloir retravailler et faire des propositions concrètes au gouvernement du Sénégal. Sur ce que le gouvernement nous doit, nous ne demandons pas des explications. Ce que nous attendons de lui, c’est le respect scrupuleux des engagements qu’il a pris devant les enseignants. D’autant que nous sommes les agents pauvres de la fonction publique. Par conséquent, si l’Etat doit faire des économies quelque part, qu’il le fasse sur les personnes les plus riches du pays et non sur de pauvres travailleurs que sont les enseignants et autres agents de la fonction publique», martèle patron du Saems.
Le Président Macky Sall était hier l’hôte de Tivaouane, pour les besoins de sa traditionnelle visite de courtoisie à la famille d’El Hadji Malick Sy, à la veille de la célébration du Maouloud. Il a salué l’engagement de la famille Sy dans cette nuit dédiée au Prophète Mohamed (PSL), avant de promettre: «Tant que je serai à la tête du pays, je ferai tout pour concrétiser toutes mes ambitions pour les cités religieuses.»
Toute la famille d’El Hadji Malick Sy s’est retrouvée hier autour du Khalif Serigne Mbaye Sy Mansour pour accueillir le Président Macky Salll. C’est à l’occasion de sa traditionnelle visite de courtoisie à la veille du Maouloud, qui célèbre la naissance du Prophète Mohamed (PSL). Dès qu’on parle de Maouloud, indique Macky Sall, tous les esprits sont orientés vers Tivaouane, grâce à Seydi El Hadji Malick Sy. Cet héritage est bien perpétué. «Et la manière dont la nuit du Prophète (PSL) est célébrée aujourd’hui au Sénégal n’existe nulle part ailleurs».
D’où son engagement à accompagner les foyers religieux. «Ce que j’ai déjà réalisé dans les cités religieuses est, pour le moment, en-deçà de mes projets pour elles. Et tant que je serai à la tête du pays, je ferai tout pour y concrétiser mes ambitions» a indiqué le chef de l’Etat qui a rendu un vibrant hommage au défunt khalif Serigne Abdoul Aziz Sy «Al Amine» pour les services rendus à la Ummah. «Votre présence à nos côtés à l’occasion de cette célébration nous encourage, car cette responsabilité est énorme», a déclaré Pape Malick Sy, porte-parole de la famille de Seydi El Hadji Malick Sy. Ce dernier a déploré les écarts de langage et de comportement qui ponctuent actuellement le quotidien des Sénégalais. «Il s’agit de tares qui sont, à la limite, érigées en mode de vie et cela relève d’une perte avérée des valeurs. Des personnes sont tuées à longueur de journée. Cela constitue l’une des conséquences néfastes d’une telle situation. «Au Sénégal, tous les repères sont perdus et personne ne comprend ce qui se passe, d’où la nécessité de revenir à une éducation conforme aux préceptes de l’islam, pour restaurer les valeurs », préconise le porte-parole de Tivaouane. Pour lui, l’indiscipline règne en maître dans le pays, mais les voies et moyens pour l’éradiquer existent toujours.
De l’avis de Pape Malick Sy, cela passe par la culture de la sagesse, qui était le point fort de nos aïeux et pour ce faire, aussi bien l’Etat que les chefs religieux ont une partition à jouer. « Tout pays où n’existe plus la sagesse risque tous les jours de sombrer dans le chaos», soutient Pape Malick Sy, qui a prié pour un Sénégal de paix, de stabilité et d’ouverture. Mais, dit-il, l’une des missions du Prophète Mohamed (PSL) qui est célébré, est d’assurer la promotion de l’humain. «C’est pourquoi, il faut être avec quelqu’un qui ne peut assurer cette mission pour lui. Serigne Mbaye Sy Mansour khalif général des Tidjanes est également revenu sur la nécessité d’une culture de la paix au Sénégal, sans laquelle tout peut basculer dans le néant.
LE PEAGE OUVERT GRATUITEMENT AUX PELERINS
Pour lui, il est très difficile de parler au Sénégal, mais il faut le faire, en se basant sur la vérité. Louant l’attitude du Président Macky Sall qui dit-il, ne répond jamais aux invectives, ne verse pas dans des querelles de clocher, ni dans des discussions inutiles, il estime que c’est la posture attendue d’un leader de sa trempe», souligne Serigne Mbaye Sy Mansour. Ce dernier a remercié tous les ministères et services qui sont en train de mettre la main à la pâte pour une bonne organisation du Gamou. Il a décerné une mention spéciale à Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur pour la bonne coordination de tout ce qui a été fait dans le cadre des préparatifs de l’évènement. Au cours de la cérémonie, il a été annoncé l’ouverture gratuite du tronçon de l’Autoroute à péage Ila Touba, à partir de l’aéroport pour permettre aux pèlerins de voyager dans d’excellentes conditions.
A trois mois de l’élection présidentielle du 24 février 2019, Malick Gakou, président du Grand Parti s’est dit déjà prêt à déposer sa candidature au niveau du Conseil Constitutionnel. En conférence de presse hier, mercredi, il a exhibé quelques pièces requises pour se présenter à une élection présidentielle au Sénégal.
C’est un Malick Gakou «prêt» qui s’est adressé à la presse hier, mercredi 14 novembre, à sa permanence de son parti (Grand Parti). Devant les journalistes, l’ancien ministre a exhibé son dossier au complet qu’il compte déposer au conseil constitutionnel au moment venu. De sa carte nationale d’identité qui fait aussi office de carte d’électeur, en passant par son certificat de nationalité sénégalaise, de son certificat de de déclaration d’impôts à son casier judiciaire vierge et de son reçu de versement de sa caution entre autres. «J’ai réuni toute les conditions requises par la constitution pour me présenter à la présidentielle de février prochain». Quid alors du parrainage, ce filtre qui donne le tournis à beaucoup de candidats déclarés, Malick Gakou, lui dit compter sur les 300.000 cartes de membres vendus aux militants du Grand Parti pour en faire aussi de potentiels parrains.
Par la même occasion, il a pris des engagements devant ses militants, une fois élu d’amorcer des ruptures «idoines pour la modernisation et la moralisation de la vie publique en harmonie avec les principes sacro-saints de la séparation des pouvoirs, de la gouvernance démocratique et de l’état de droit».
Une fois élu président de la République, il déclare : «je ne siègerai pas au Conseil Supérieur de la magistrature». Par ailleurs, il compte apporter la rupture en devenant, «un Président qui se gardera de toute pratique clanique ou partisane ; qui s’élèvera au-dessus des considérations politiciennes pour se mettre au service de la Nation toute entière».
En sollicitant la voix des sénégalais pour la présidentielle du 24 février 2019, avec une victoire «écrasante» selon lui, il s’engage à être un président «serviteur de la Nation» mais aussi «qui dira la vérité et rien que la vérité». Considérant que le Sénégal est laissé entre les mains des étrangers, Malick Gakou s’engage à rectifier le tir pour amorcer «avec fierté la défense des intérêts supérieurs de la nation» et remettre le Sénégal «entre les mains des sénégalais» en «redonnant espoir à notre vaillante jeunesse aux femmes et à toutes les couches socio-professionnelles de notre pays».
Toutefois, il a précisé ne pas être dans une dynamique de fermer le pays sur lui-même. Les autres investisseurs auront accès au marché sénégalais mais il insiste sur le fait que la priorité sera donnée aux Sénégalais. En proposant un Plan alternatif au Plan Sénégal émergent (Pse) dénommé programme alternatif suxxali Senegaal (Pass) le 11 avril 2018, le «candidat de l’espoir» compte propulser le pays «dans l’ère de la modernité et le mettra en orbite dans le concert des nations». Dans la même foulée, le candidat Gakou signe et persiste que «le Pse est une calamité économique pour le Sénégal» tout en déclarant que «le gouvernement du président Macky Sall a le mérite de reconnaître comme pour sonner le glas de ce régime aux antipodes de la sauvegarde des intérêts de notre pays».
Il reste persuadé que «Macky Sall partira le 24 février 2019 par la volonté populaire malgré ses tentatives de manipulation du processus électoral qui sont vouées à l’échec par la force de la résistance de notre peuple».
«Macky Sall est un président qui se perd et se prend pour un roi face à ses sujets»
«Le président Macky Sall aurait dû nous épargner d’évoquer des questions judiciaires qui ne sont pas de son ressort. Puisque la question de l’élection présidentielle, la constitution l’a bien encadrée, il appartient au conseil constitutionnel de valider ou d’invalider les candidatures. Le président de la République ne peut pas parler d’amnistier Karim Wade encore moins Khalifa Ababacar Sall d’autant plus que leurs dossiers sont en cours devant les juridictions compétentes. Je pense que comme à l’accoutumée, le président Macky Sall est un président qui se perd et se prend comme un roi face à ses sujets. Le Sénégal n’est pas un royaume, nous sommes dans une République où les institutions de la République doivent fonctionner de façon appropriée mais l’immixtion de l’exécutif dans le judiciaire est la preuve encore manifeste que notre pays n’a pas une justice indépendante. Au vu de ce qui nous a était annoncé et ce que nous vivons, ça me pousse à dire que si je suis élu au soir du 24 février 2019, je serai un président qui ne va jamais présiderai le conseil suprême de la magistrature et je vais instaurer la séparation des pouvoirs afin que l’état de droit puisse régner dans toute sa force et dans toute sa rigueur.
Un «brûlot» sur le régime de Macky Sall
«Je suis en préparation de deux ouvrages. Le premier va sortir très bientôt. Il traite de ma vision et de la politique sociale pour le Sénégal, c’est-à-dire le destin que je veux accomplir pour mon pays à travers des réformes économiques, sociales et sociétales afin de mettre en orbite le Sénégal de demain. Le deuxième ouvrage qu’on pourrait appeler «brûlot», qui parle des scandales et des prévarications financières du régime du président Macky Sall ; de toutes la panoplies d’incohérences liées à l’économie et à l’exploitation des ressources naturelles de notre pays mais aussi de l’implication de hauts dignitaires de notre pays dans les finances internationales».
TAXAWU SENEGAL LIVRE SES VERITES
Candidature de Khalifa Ababacar Sall, situation de la Cena et processus électoral
Les partisans de l’ancien maire de Dakar, le député Khalifa Ababacar Sall, ont fait face à la presse hier, mercredi 14 novembre, pour se prononcer sur la candidature de leur mentor, la situation de la Cena et sur le processus électoral dans son ensemble. Lors de cette rencontre, Cheikh Guèye et compagnie ont condamné les propos «injurieux» du chef de l’Etat Macky Sall dans l’entretien qu’il a accordé à une chaine de télévision française, à propos de sa disposition à accorder une amnistie à Khalifa Sall et Karim Wade, s’il venait à être réélu à l’issue de la prochaine présidentielle. Par ailleurs, ils ont demandé le départ du président Doudou Ndir et son équipe de la Cena et la mise à disposition sans condition de la carte électorale.
Les partisans du maire révoqué de Dakar, le député Khalifa Ababacar Sall, apportent la réplique au chef de l’Etat Macky Sall. En conférence de presse hier, mercredi 14 novembre, à leur siège, Cheikh Guèye, maire de la Commune de Dieuppeul-Derklé et compagnie, ont vigoureusement condamné la dernière sortie du chef de l’Etat, Macky Sall, annonçant dans un entretien avec une télévision française sa disposition à accorder une amnistie à Khalifa Sall et Karim Wade, s’il était réélu à l’issue de la prochaine présidentielle. Jugeant ces propos du président Sall «injurieux» à l’endroit du peuple sénégalais en ce sens dit-il, qu’ils portent atteinte au principe de la séparation des pouvoirs, Barthelemy Dias assure que Macky Sall confirme ainsi que le dossier de la caisse d’avance de la mairie de Dakar est politique et vise à écarter de la prochaine présidentielle Khalifa Sall. «Macky Sall parle d’amnistie, alors que Khalifa Sall ne fait pas encore l’objet d’une condamnation définitive. Et si on s’en tient aux procédures à la Cour suprême, son jugement en cassation ne peut intervenir qu’après la prochaine présidentielle. Donc, sa candidature à cette élection ne souffre d’aucune insuffisance du fait que son casier judiciaire est toujours vierge. Mais, voilà que Macky Sall cherche à nous divertir en parlant comme si la condamnation de Khalifa Sall est définitive et qu’il ne pourrait plus se présenter en évoquant sa disposition à lui accorder une amnistie. Pour nous, Macky Sall donne la preuve qu’il est l’instigateur du dossier politique de la caisse d’avance de la mairie de Dakar dans le but d’empêcher Khalifa Sall de se présenter à la prochaine présidentielle», a martelé Dias fils, avant de demander sans délai une liberté provisoire et le placement sous contrôle judiciaire de leur candidat afin dit-il, que ce dernier puisse, au même titre que tous le autres candidats déclarés, battre campagne et proposer aux Sénégalais son projet de société.
Auparavant, toujours sur cette sortie du chef de l’Etat, Cheikh Guèye de déclarer : «c’est la peur et l’anxiété qui gouvernent notre pays. Macky Sall a tellement peur de ses adversaires notamment Khalifa SALL , qu’il voit en lui des dangers sans nombre jusqu’à avoir peur de son ombre». Poursuivant son propos, l’ancien responsable de la Ligue démocratique, aujourd’hui membre de la Ld débout, de renchérir : «N’en déplaise à Macky Sall, Khalifa Ababacar Sall est candidat à l’élection présidentielle du 24 février 2019. Grâce à l’engagement et au formidable travail de terrain des collecteurs, des délégués communaux, départementaux et régionaux, les opérations de collecte de parrainage se déroulent bien sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger sous la coordination du délégué national». Ainsi, concluant son propos, il lance à l’endroit du président Sall : «Nous le mettons en garde. Nous n’accepterons pas d’être les victimes des agressions et des intimidations de son régime. Contrairement à d’autres, la violence n’est pas dans nos gènes mais nous ne nous laisserons pas faire et apporterons une riposte à la mesure de ses provocations. Qu’il se le tienne pour dit».
TAXAWU SENEGAL EXIGE LE DEPART DU PRESIDENT DOUDOU NDIR ET SON EQUIPE A LA CENA
Abordant le point de leur conférence de presse relatif à la situation de la Commission électorale nationale autonome (Cena) avec le maintien à leurs postes des actuels membres de cette institution chargée de veiller au respect des règles de la transparence dans l’organisation des consultations électorales au Sénégal, Cheikh Guèye et compagnie ont demandé le départ du président Doudou Ndir et son équipe et un audit de la gestion de Ndir. Poursuivant son propos, Cheikh Guèye soutient que le «maintien de Doudou Ndir par le chef de l’Etat, Macky Sall, malgré l’expiration du mandat de celui-ci, est sans doute pour couvrir, comme lors des élections législatives de juillet 2017, la fraude que le pouvoir en place prépare». «Nous exigeons l’audit de la Cena mais aussi le remplacement du président et de tous les autres membres de la Cena dont le mandat est arrivé à terme. Il est clair que ces derniers, qui restent à leur fonction en violation de la loi, ne présentent pas les garanties d’impartialité qu’exigent leurs fonctions», a dénoncé le maire de la Commune de Dieuppeul-Derklé et non moins responsable du mouvement Ld debout avant d’insister : «Nous exigeons leur départ sans délai et la nomination de nouveaux membres connus pour leur probité et leur neutralité pour superviser le processus électoral devant conduire à l’élection présidentielle du 24 février 2019».
TAXAW SENEGAL DEMANDE LA MISE A DISPOSITION SANS CONDITION DE LA CARTE ELECTORALE
Se prononçant sur le débat en cours concernant le processus électoral, le porte-parole du jour de la coalition Taxaw Sénégal qui était entouré d’autres lieutenants du maire révoqué de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, dont entre autres, Barthélemy Dias, Idrissa Diallo, a indiqué que ce dernier «est biaisé à cause du pouvoir qui, dans une fuite en avant échevelée, a remis en cause les acquis démocratiques historiquement consacrés». Citant entre autres, les «modifications unilatérales des règles électorales», le «parti pris flagrant du ministre de l’Intérieur qui instrumentalise l’administration électorale et le commandement territorial aux fins de faire réélire son candidat», la «rétention volontaire de cartes d’électeur dans certaines régions alors qu’elles sont disponibles dans les régions supposées favorables au régime et les multiples manipulations du fichier électoral». Cheikh Diop d’exiger dans la foulée la «distribution des cartes d’électeur à tous les citoyens inscrits à l’intérieur comme à l’extérieur du Sénégal», «l’audit et la mise à disposition sans délai du fichier électoral, la nomination d’une personnalité neutre, d’une intégrité exemplaire au poste de ministre chargé des élections» et la mise à disposition de la carte électorale ainsi que la «présence des représentants des candidats au niveau de la commission de validation des parrainages par le Conseil constitutionnel».
«NOUS SENTONS DE PART ET D’AUTRE UN BESOIN DE DIALOGUE»
Ababacar Fall, secrétaire général du Gradec, sur le forum des partis politiques
Face à l’impasse du dialogue politique, à 3 mois de la présidentielle prochaine, ou encore devant l’inefficacité des cadres de concertation mis en place depuis un certain moment, car ayant débouché sur des désaccords sur les questions essentielles, la société civile a senti la nécessité d’intervenir. Ou du moins, le Groupe de recherche et d'appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), avec l’appui de Osiwa, compte créer un «cadre moins passionné» à travers un Forum des partis politiques prévu le 29 novembre prochain. De l’avis de son Secrétaire général, Ababacar Fall, après des rencontres et des échanges, les acteurs politiques ne cachent pas leur volonté de dialoguer entre eux. Dans cet entretien, l’expert électoral revient sur le concept du Forum, la démarche, le retour des acteurs, etc
Vous préparez en ce moment un Forum des partis politiques, expliquez-nous le concept.
Le concept de forum des partis politiques est né d’une analyse et d’une appréciation que nous avons faites du déroulement des multiples cadres de concertations ou commissions techniques de revues du code électoral entre les acteurs politiques. Nous y avions participé à l’époque, en tant qu’acteurs politiques. Lorsque nous sommes arrivés à la société civile également, nous avons participé à ces concertations dans le cadre de la Plateforme de la société civile pour la transparence des élections. Certains d’entre nous y ont participé en tant qu’experts du ministère de l’Intérieur. Ce que nous avons constaté durant ces rencontres, c’est que les acteurs n’arrivaient pas à s’entendre sur l’essentiel et qu’il y avait plus de désaccords que d’accords sur les problèmes liés au processus électoral, au Code électoral. En 2014 déjà avec l’Acte III de la décentralisation, en 2017 avec la refonte partielle du fichier électoral en 2016, récemment avec la loi sur le parrainage, le bulletin unique etc, nous notons que pour l’essentiel, les acteurs politiques ne s’entendent pratiquement pas. Parce que la façon dont ces cadres de concertations sont composés pose problème car, les plénipotentiaires qui viennent, arrivent avec des positions de partis et les gens sont très figés par rapport à leurs positions. Alors, ils passent des heures, des semaines voire des mois, à discuter pour finalement déboucher sur des désaccords sur les questions essentielles. On transmet donc au président de la République pour arbitrage. Vous savez, quand on arbitre, on ne fait pas seulement des heureux, on fait aussi des mécontents. Nous avons réfléchi par rapport à cette question et nous avons dit aujourd’hui que notre pays a besoin de dialogue. Compte tenu de cette situation que j’ai décrite, nous sommes dans une sorte d’impasse politique. Il n’y a pas de dialogue. Quand le ministère ou le gouvernement appelle à un dialogue ou une concertation l’opposition dite significative boycotte, même l’opposition qui va dans ces rencontres, en sort plus souvent insatisfaite. Nous avons dit qu’il faut essayer de trouver un cadre plus neutre et moins passionné, à l’initiative de la société civile, pour faire en sorte que des discussions franches et sérieuses puissent se faire. C’est la raison pour laquelle nous avons mis sur la table ce concept de forum des partis politiques, qui est en fait un cadre d’échanges et de rencontres sous forme de panels de discussions, pour amener les acteurs à renouer avec le fil du dialogue.
Concrètement, que comptez-vous faire lors du Forum des partis politiques ?
Nous avons pensé à des thématiques qui sont au cœur du débat politique, aujourd’hui. Il y a surtout l’élection présidentielle à venir, la gestion des opérations électorales. Dans la gestion des opérations électorales, vous avez beaucoup de choses à savoir la question du fichier qui alimente le débat en ce moment. Vous avez également la question de la distribution des cartes d’électeurs, je pense que c’est un sujet de préoccupation pour toute la classe politique et pour tous les citoyens. On a remarqué que lors des élections législatives, la question des cartes a posé beaucoup de problèmes. Il y a eu plus de deux millions d’électeurs qui n’ont pas pu disposer de leur carte et qui ont été privés de leur droit de vote. Nous sommes à la veille de l’élection présidentielle et jusque-là, il y a un débat sur la question des cartes. Certains disent qu’ils arrivent à recevoir leur carte, d’autres qu’ils ont reçu leur carte avec la mention «personne non inscrite sur le fichier électoral». C’est la même chose pour l’intégrité de notre système électoral, ces facteurs corruptogénes sont ceux qui sont à la base des conflits électoraux, de la violence électorale. Nous avons pensé que sur ces questions là nous avons besoin de discuter, d’échanger et de recueillir tout les points de vue, parce que l’essentiel est qu’on puisse arriver à s’entendre sur un minimum de règles du jeu.
Comment allez-vous vous y prendre ?
Le forum va se passer en deux temps. Il y a des questions qui vont être abordées avant l’élection présidentielle : c’est la gestion des opérations électorales et l’intégrité du système et la sécurisation du vote des citoyens. Quand je parle de sécurisation du vote, c’est tout le processus qui permet de garantir le vote du citoyen, le recensement dans des conditions de transparence, l’acheminement des Pv, la proclamation des résultats. Il y a une deuxième étape qui se fera après l’élection. Cette deuxième étape concerne des questions essentielles, fondamentales, de fond. Effectivement sur la question de l’autorité en charge de l’élection, il y a un débat nonobstant les problèmes qui sont posés par rapport au ministère de l’Intérieur partisan qui est là pour le moment. Nous avons pensé qu’il fallait faire une réflexion profonde pour voir ce qui était meilleur pour le renforcement de notre démocratie. Est-ce qu’il est possible d’avoir un ministre de l’Intérieur neutre ? On l’a eu à l’époque avec le général Cissé, le général Niang, Cheikh Guèye en 2012. Ou, est ce qu’il faut aujourd’hui aller vers un système avec une haute autorité chargée de la démocratie et des libertés et qui s’occuperait de la modernité du système partisan ? Cette question, nous avons choisi de la traiter après l’élection présidentielle parce que, c’est une question importante qui ne peut pas être réglée maintenant. Il y a beaucoup d’études par rapport à la limitation des partis, par rapport à leur financement qui ne trouvent pas aujourd’hui de solutions de mise en œuvre satisfaisantes. Nous sommes dans un Etat de droit et nous devons d’aujourd’hui renforcer les libertés publiques, les libertés à tout point de vue. Il y a également une autre thématique, c’est la question de la rationalisation des dépenses de campagne. Nous n’avons pas voulu la traiter pour le moment. Car, nous sommes déjà dans la campagne avec le parrainage, les gens vont peut être engager des moyens. Enfin, il y a la question de la réforme globale de notre code électoral parce que vous n’êtes pas sans savoir qu’aujourd’hui on parle de Code consensuel de 1992.
Peut-on encore se référer à ce code ?
A mon avis, ce Code est maintenant derrière nous. Combien de modifications ont été apportées à ce Code et des modifications unilatérales qui n’ont pas entraîné l’adhésion de l’ensemble des acteurs ? Il va falloir aujourd’hui, à l’instar de ce qui s’est fait en 92 autour de personnalités neutres, de magistrats comme feu Kéba Mbaye, que les acteurs politiques puissent se réunir. Sur la base de nouveaux paradigmes et ces changements qui ont marqué ces vingt ou trente dernières années, il faut voir comment arriver à obtenir un Code au niveau des standards internationaux ou démocratiques les plus élevés. Donc pour vous dire nous faisons un forum des partis politiques étalé sur une année. Nous avons démarré au mois de septembre, il y a eu des étapes préliminaires, aujourd’hui nous sommes dans la phase de rencontres avec les acteurs politiques, la société civile, les acteurs institutionnels et nous allons continuer sur cette lancée.
Quelle a été la réaction des partis de l’opposition rencontrés, notamment sur l’autorité en charge de l’élection?
Effectivement, il y a certains qui nous ont posé la question de l’autorité en charge de l’élection sous le rapport que c’est une question qu’il faut régler ici et maintenant. Mais nous, nous avons dit qu’il y a aujourd’hui un président de la République qui a été élu, c’est lui qui nomme aux emplois civils et militaires. Nous leur avons dit que c’est une question qui nous préoccupe et dans le cadre du Comité de facilitateurs qui a été mis en place avec d’autres organisations de la société civile, notamment le Cosce, il y a aujourd’hui des démarches qui sont entrain d’être menées en direction des autorités et des partis politiques. Cette question a été posée. Peut-être que d’ici là le président pourrait donner une suite favorable. Mais nous ne faisons pas une fixation sur cette question pensant que quel que soit ce qui va se passer, que le ministre de l’Intérieur actuel soit maintenu ou changé, cela n’enlève en rien à notre volonté de travailler pour des élections transparentes, paisibles. Mais, nous pensons que si c’est le prix à payer pour avoir des élections calmes et transparentes et que le président de la République, tenant compte des enjeux de l’heure, de tous les risques de revendications des acteurs politiques sur cette question, y donne droit, je pense que ce ne serait que bénéfique pour lui. Ce ne serait qu’une manière de renforcer notre démocratie. Parce que, renforcer la démocratie, c’est être à l’écoute des acteurs. Ses prédécesseurs ont fait quand même preuve d’ouverture, sur cette question. Donc, nous pensons que sur cette question, le président Macky Sall doit faire preuve de beaucoup plus d’ouverture. Je n’ai rien contre le ministre Aly Ngouille Ndiaye. Ce qui m’intéresse, c’est que ces questions qui relèvent de ses prérogatives soient bien gérées. Mais, sur la question électorale, si le président de la République pense qu’en mettant une personnalité neutre, il peut contribuer à faire baisser la tension, à créer les conditions à la tenue d’élections calmes, tant mieux. Maintenant, si le ministre de l’Intérieur actuel est maintenu, et qu’il est appelé à organiser les élections, c’est à lui de fausser les pronostics, en tout cas, de faire en sorte que ceux qui avaient pensé qu’il ne pouvait pas organiser les élections dans la transparence, qu’il puisse avoir raison sur eux en ayant une posture républicaine. C’est là où nous l’attendons s’il est amené à gérer ces élections.
Dans le cadre des rencontres que vous avez initiées, quels sont les partis politiques rencontrés et le retour obtenu?
Ce qu’il est important de noter, c’est que nous sommes à trois cent vingt partis (320) et vous conviendrez avec moi qu’à partir d’un certain nombre il est difficile déjà de parvenir à des discussions sereines et nous allons faire un ciblage et essayer de cibler une quarantaine, voire une cinquantaine de partis politiques, qui ont une certaine représentativité, ont été à des élections, ont une représentation parlementaire, ont une expérience de gouvernement. Nous allons faire en sorte que toutes les sensibilités soient représentées, que ça soit l’opposition, le parti au pouvoir, la mouvance présidentielle, et même les institutions tels que la Cena, le Cnra, le ministère de l’Intérieur, celui de la Justice. Nous allons essayer d’impliquer ces institutions. Nous leurs avons déjà écrit pour les rencontrer et nous avons déjà rencontré la Cena, qui a accueilli vraiment ce projet de manière très favorable en y adhérant. Il est important de noter également que pour les partis que nous avons ciblés, c’est à dire la quarantaine ou la cinquantaine, nous sommes aujourd’hui pratiquement à la fin des rencontres. Nous rencontrons aujourd’hui (ndlr : hier) même l’Apr. Il nous reste quelques autres partis. Mais, pour l’essentiel, je peux dire qu’à l’unanimité tous les acteurs que nous avons rencontrés, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition, ont salué cette démarche qui, à leur avis, constitue une initiative heureuse, parce que nous pensons que cela peut être un moment de déclic pour emmener les acteurs à se parler.
Est-ce à dire qu’il y a un besoin de dialogue ?
Nous n’avons pas rencontré un acteur politique, de quelque bord que ce soit, qui nous a dit que votre initiative n’est pas bonne. Nous avons senti, à travers les échanges approfondis que nous avons eu, de part et d’autres, un besoin de dialogue. Le problème c’est : qu’est ce qui bloque et qui empêche le dialogue ? C’est normal que, quand on va à des élections, qu’il y ait parfois la tension verbale, qu’il y ait un peu de la surenchère. Mais, ce que nous sentons profondément de la part des acteurs, c’est ce besoin de dialogue. Ils nous l’ont dit très clairement. Ils disent que ce pays nous appartient à nous tous, quelles que soient les divergences, à un moment, nous avons besoin de nous asseoir et de dialoguer. C’est l’objectif que nous visons à travers l’organisation de ce Forum. Nous sommes dans une posture de neutralité. Même au niveau des experts que nous avons choisis pour communiquer sur ces thèmes, nous avons pris des personnalités neutres. Cela nous permet de montrer aux acteurs que nous sommes à équidistance des différents camps politiques. Cela a permis une adhésion des acteurs, alors que si c’était le gouvernement qui convoque, compte tenu du fait que les gens n’ont plus confiance, certains y vont, d’autres non. Ce n’est pas notre cas et c’est l’objectif que nous recherchons.
Vous parlez de cadre moins passionné, dans un contexte très passionné et tendu. Comment comptez-vous vous y prendre à quelques 3 mois de l’élection ?
Ça semble être contradictoire, mais c’est possible. Je vais vous donner un exemple. En 2010-2011, lorsqu’à la suite de l’audit du fichier électoral, le président Wade avait, par décret, mis en place le Comité de veille, c’était un cadre multi acteurs, où vous aviez les acteurs de l’administration électorale, les bailleurs, mais aussi les différents pôles politiques, et le cadre dirigé par la société civile, en l’occurrence le président Mazide Ndiaye. On était dans un contexte de tension, les gens faisaient beaucoup de contestations sur le fichier, sur la gouvernance du président Wade, sur le troisième mandat, etc. Au début, dans ce comité, il y avait beaucoup de tiraillements, beaucoup de bisbilles. Mais, à force de discuter, nous avons beaucoup contribué à la pacification du champ politique. Parce que, nous avions fait des missions croisées ensemble. Dans chaque mission, on fait en sorte qu’il y ait toutes les composantes, de telle sorte qu’au bout de quelques mois, il y ait une atmosphère de sérénité. Nous pensons, aujourd’hui, qu’en mettant un cadre, que les gens viendront non pas pour défendre des positions politiques, mais pour proposer ce qui est mieux pour le renforcement et la consolidation de notre système électoral et démocratique et nous ne rejetons aucune proposition, aucune idée. En tant qu’acteurs, nous allons vraiment écouter les gens. Sur les différentes communications, les gens vont discuter, faire des propositions et nous allons tout prendre, tout analyser puis faire la restitution avec l’ensemble des acteurs et voir ce qui est mieux pour le pays. De ce point de vue, nous allons faire le plaidoyer au niveau des autorités, quelles que soient les autorités qui seront là pour l’application de ces mesures consensuelles. C’est la raison pour laquelle j’ai dit que nous allons le faire dans un cadre moins chargé politiquement pour avoir des discussions vraiment pas passionnées. Et nous pensons que nous allons y arriver.
Comment pensez-vous y arriver quand on sait que la société civile est taxée d’opposants encagoulés ou de parti pris pour un camp ?
C’est vrai, on vit cette situation. Des fois même l’opposition nous taxe d’être à la solde du pouvoir. Le pouvoir également nous taxe d’être des opposants encagoulés. Vous avez vu la réaction, avant-hier, du président de la République, concernant Amnesty international. Cela pour moi ne doit pas nous émouvoir, parce que quand on fait du bien, les gens vous accuseront de tous les maux. Si nous nous sommes confortés à l’idée que nous faisons une bonne chose pour la démocratie, nous devons avoir la carapace dure par rapport à ces critiques. Nous maintenons le cap, en nous disant que nous avons un objectif. Cet objectif, c’est d’arriver à faire en sorte que la sérénité revienne, que les gens reviennent à plus de raisons et que les conditions d’un dialogue constructif, serein, soient crées afin que notre pays, après l’élection présidentielle, puisse rapidement tourner la page, quel que soit celui qui sera élu. Cela, pour pouvoir aborder d’autres chantiers plus importants. Nous avons des défis, autrement plus importants, que nous avons à relever. L’élection est une étape qu’il faut franchir, mais nous pensons qu’il faut le faire dans la paix, surtout dans la transparence et le respect du jeu. Et pour établir la confiance, cela nous amené à aller vers les acteurs. Parce que, nous aurions pu nous contenter de concevoir l’idée de ce Forum des partis politiques et envoyer des invitations. Peut-être que certains viendront, d’autres non. Mais, nous avons choisi d’aller vers les acteurs d’abord, avant la tenue du Forum pour leur dire voilà ce que nous voulons et voilà les objectifs visés. Le fait qu’on ait discuté et échangé avec les acteurs avant de les convier à la rencontre peut faire le succès des rencontres. Si ce Forum réussit, nous allons le pérenniser. Nous allons, en accord avec Osiwa qui nous accompagne, voir comment créer les conditions pour pérenniser l’idée de Forum.
Comment faire pour ne pas avoir des Assises nationales ou Cnri bis, avec des recommandations formulées sans suite ?
Il me semble que si nous voulons éviter ces questions, qu’on ait besoin à chaque fois d’organiser des Assises, où les gens viennent prendre des engagements ou discutent sur des réformes et ensuite que ça n’aboutisse à rien, il faut à mon avis les conditions de création de véritables contre-pouvoirs. Ce qu’il faut, c’est mettre le citoyen au cœur de ce que nous faisons, parce qu’en définitive ce sont les citoyens qui décident. Ce que les politiques font, ils le font au nom des citoyens. Donc, je pense que dans ce que nous faisons, nous ne devons pas perdre de vue que les citoyens doivent être au cœur de l’action. C’est justement cela qui va faire la force de la société civile. Nous avons aujourd’hui plusieurs sociétés civiles. Nous devons travailler à fédérer les sociétés civiles, faire en sorte que les mouvements citoyens puissent éclore dans le pays et qu’ils puissent s’ériger en sentinelle pour amener les pouvoirs politiques, sur toutes les questions de gouvernance à aller dans le sens des intérêts des populations. Si nous avons une société civile très forte avec des mouvements citoyens forts, je pense qu’ils pourraient contraindre les pouvoirs à aller dans le sens des conclusions qui sont issues de ces assises. Sinon, chaque pouvoir qui vient, il crée sa commission de réforme ou ses assises, les gens arrivent à des conclusions pertinentes, il passe dessus après
Quoi qu’on puisse dire, l’application des revendications des enseignants, celles pédagogiques et autres plans de carrière, pose la question de la soutenabilité budgétaire. Cela d’autant plus que le financement du système éducatif a provoqué une instabilité de l’école publique sénégalaise. Aussi peut-on légitimement s’interroger : A l’heure de la rareté des ressources financières face aux besoins croissants de la démographie, quel financement de l’Etat qui consacre 40% du budget national à ce secteur stratégique ? Son utilisation est-elle efficace, efficient, équitable et transparent ?
Quelle répartition du budget de 2018 ?
Ce sera bientôt le marathon budgétaire à l’Assemblée nationale, après que le gouvernement du Sénégal a adopté un projet de budget de finances estimé à 4071,8 milliards FCfa pour l’exercice 2019. Les responsables des départements ministériels vont passer tour à tour au parlement pour défendre le budget retenu en commission. Comme chaque année, l’éducation retiendra toutes les attentions au regard de la part importante consacrée au secteur. 40% du budget national, avancent les autorités étatiques. Comme le budget national, les ressources financières sur l’éducation connaissent une hausse. Pour l’exercice 2018, le département dirigé par Serigne Mbaye Thiam est appelé à gérer 413 milliards 42 millions 396 mille 140 Francs Cfa contre 402 milliards 790 millions 138 mille en 2017. Soit une augmentation de 10 milliards 252 millions 258 mille 140 F Cfa en valeur absolue et de 2,55% en valeur relative. Ainsi, le budget consacré à l’éducation suit courbe ascendante chaque année. L’Etat lui accorde une part importante dans la répartition annuelle des ressources financières avec une enveloppe dont près de 90% est consacré au paiement des salaires des enseignants et autres corps administratifs.
Pour l’exercice 2018, sur les 431 milliards inscrits dans la loi de finances, il est prévu pour les dépenses de fonctionnement 381 milliards 202 millions FCfa sur lesquels 298 milliards 573 millions FCfa vont être consacrés au traitement salarial des enseignants, corps administratifs, contractuels et autres. 74 milliards 809 millions ont été dégagés pour les dépenses de biens et de services, ce montant étant utilisé pour les équipements de bureau, écoles et établissements. Pour les constructions inscrites dans la rubrique dépenses d’investissement, le ministère a bénéficié d’une enveloppe de 31 milliards 839 millions FCfa. Sur les transferts courants, notamment les subventions des écoles, les bourses des élèves maîtres, des élèves de Mariama Bâ et du lycée scientifique de Diourbel, une enveloppe de 7 milliards 819 millions est prévue pour la prise en charge des points mentionnés.
Dans le volet des ressources extérieures, 15 milliards 580 millions FCfa ont été mobilisés par emprunt ou subvention.
« Dans le secteur de l’éducation nationale, nous pouvons relever que la plupart des ressources sont injectées dans les dépenses de personnel et de fonctionnement et peu pour l’investissement », soutient Mohamed Moustapha Diagne, directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education nationale (Men).
Quelle gestion transparente dans l’utilisation des ressources réparties clairement dans la loi de finances ?
A l’aune de la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), sur quels leviers s’appuyer pour une gestion transparente des ressources éducationnelles ? Le directeur de la Formation et de la Communication du ministère de l’Education nationale (Men) se veut clair : « il est impossible de procéder à des détournements de l’argent public. L’Etat a mis en place des mécanismes pour sécuriser et rationaliser les ressources. Personne ne peut prouver que le ministère n’est pas dans le cadre de la transparence. Tous les marchés passent par des procédures régulières et normales ».
Inscriptions des élèves : une nébuleuse !
Dans le cadre du financement de l’éducation, les frais d’inscription dans les écoles et établissements constituent des ressources additionnelles. Une véritable manne financière que le ministère de l’Education ne peut pas contrôler, malgré la circulaire d’octobre 2007 fixant les frais dans les collèges et lycées publics entre 3 000 FCfa et 10 000 FCfa. En dépit de l’augmentation des frais constatée dans certains établissements, la gestion de cet argent suscite beaucoup d’inquiétudes. Mohamed Moustapha Diagne ne s’en cache pas : « il y a des ressources sur lesquelles nous n’avons pas une bonne visibilité. Ce sont les ressources additionnelles injectées par les parents d’élèves, notamment les inscriptions », dit-il.
Pour une gestion transparente de ces ressources additionnelles, le directeur de la Formation et de la Communication a fait savoir que « tôt ou tard, le ministère devra mettre de l’ordre. Les écoles et établissements ont trouvé des moyens des contournement, notamment l’absence de blouses ou de tenues d’éducation physique ».
« Si on demande dans un établissement 50 000FCfa, comment le parent qui a quatre enfants va t-il gérer cette situation », s’interroge t-il. Non sans engager la responsabilité des parents d’élèves dans cette situation. « Ils ferment parfois les yeux. Ces ressources doivent faire l’objet de visibilité et de transparence. Juridiquement, les inscriptions qui dépassent 10 000Fcfa sont injustifiables. Les associations de parents d’élèves doivent prendre leurs responsabilités », dit-il.
Où va l’argent de l’Ecole pour quels résultats ?
Dans la nomenclature budgétaire du ministère de l’éducation, il est clairement indiqué l’enveloppe du département est partagée entre le paiement des salaires, les transferts courants, les dépenses des biens et services, en plus des ressources additionnelles et extérieures. S’y ajoutent les efforts faits pour matérialiser certains points inscrits dans le protocole d’accords signé le 30 avril dernier. Certains observateurs estiment que les ressources allouées au secteur n’ont pas d’impact dans le développement du secteur. Non sans interroger sur l’affectation des ressources de même que leur utilisation. La grille de lecture souvent soulevée est le taux d’échec massif constaté dans les évaluations nationales.
Les résultats scolaires des évaluations nationales ne sont pas à la hauteur des augmentations fulgurantes du budget, diront certains. Les taux de réussite sont en deçà des attentes des normes et standards d’un système d’éducation de qualité, notamment 80% des enseignements et apprentissages soient maitrisés par 80% des apprenants. Les taux d’échec au Bac est près de 60%, pendant que le Bfem et Cfee tournent autour de 40%. Les facteurs explicatifs de ces contreperformances n’en manquent pas. En plus des grèves répétitives, le déficit d’enseignants, l’absence des manuels pédagogiques, la présence des abris provisoires, constituent des éléments contreproductifs. Ce qui repose la problématique sur l’orientation des ressources financières, à l’orée de la promotion d’une éducation de qualité.
« La qualité est un ensemble. Le premier intrant de qualité est l’enseignant. En plus du relèvement du niveau de recrutement, nous avons la formation initiale et continue des enseignants. Le problème fondamental que nous avons dans le système, est la formation continue des enseignants recrutés avec un niveau très faible. Nous sommes entrain de les recapaciter », explique Moustapha Diagne. Avant de poursuivre : « L’affaire des élèves-maitres a révélé que pendant des années des Sénégalais sont entrés dans le système sans avoir le niveau requis ».
Sur la question relative à l’accès équitable, Moustapha Diagne relève que : « nous sommes dans un processus de construction des écoles. Il s’agit de mettre en place un environnement accueillant. Dans le même sillage de l’équité, le ministre a rééquilibré la subvention allouée aux écoles en fonction des effectifs. Nous avons beaucoup de formation continue pour la qualité de l’éducation ».
Et de souligner : « Le financement de l’éducation est un investissement à long terme. Sur les financements, nous admettons qu’il faut beaucoup plus d’investissements, car nous faisons face aux revendications des enseignants ».
UN EXPERT PRECONISE LE DEVELOPPEMENT DU TRANSPORT PUBLIC
Les embouteillages à Dakar ne sont pas dus à une pléthore de véhicules dans le parc, mais à un mauvais usage de la route. Fort de ce constat, Babacar Camara, du centre de recherche universitaire de la mobilité (Curem), préconise le développement des transports de masse.
Le gestionnaire de la mobilité au centre de recherche universitaire de la mobilité (Curem) et chercheur sur la sécurité routière et de la logistique urbaine, Babacar Camara, soutient que pour lutter contre les embouteillages à Dakar, le développement des transports publics est nécessaire. A son avis, offrir à la population, un transport de masse de qualité, régulier et sécurisé est la seule voie du salut. Il recommande de ce fait, le développement de société comme Dakar Dem Dikk, Aftu, les bus de transport rapides entre autres. L’accroissement de la population dakaroise n’est pas compatible à son avis avec l’acquisition personnelle de moyen de locomotion. Les nombreux bouchons dans la capitale ne sont pas confie-t-il par un nombre important de véhicules dans le parc, mais à une mauvaise utilisation des routes.
«Il n’y a pas beaucoup de voitures au Sénégal, mais les routes sont mal utilisées. Quand on compare le ratio équipement, véhicules et le nombre d’habitants, on se retrouve avec une voiture pour 10 habitants. Ailleurs, c’est un véhicule par personne ». Babacar Camara trouve ainsi que c’est le réseau routier qui est dépassé par la croissance de la population. «Quand la population augmente très rapidement, les routes sont saturées. C’est ce qui explique pourquoi, il y a ces embouteillages», dit-il. Même si, soutient-il des efforts sont faits, le Sénégal aurait dépassé sa capacité routière actuelle.
S’agissant de l’autoroute à péage dont les usagers dénoncent très souvent l’absence d’éclairage, Babacar Camara trouve que le procédé est utilisé dans certains pays pour amener les conducteurs à ralentir leur course.
«On se rend compte que sur les routes bien éclairées et bien droites, il y’a souvent des accidents. Dans la politique de sécurisation des routes, souvent il y’a plusieurs options. Dans les pays développés, souvent on choisit délibérément de ne pas éclairer certaines voies. Ce système peut être une mesure pour éviter que les gens roulent trop vite», a-t-il indiqué.
Le chercheur au Curem trouve ainsi que le jour où l’autoroute sera éclairée, les gens vont dépasser 110km à l’heure car, les conducteurs ne respectent pas très souvent le message de la route.
LE GOUVERNEMENT PRIÉ D’ACCÉLÉRER LA RÉHABILITATION DES AÉROPORTS RÉGIONAUX
Dakar, 14 nov (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall, se félicitant de la certification internationale obtenue par l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD) de Diass, ’’moins d’un an après son inauguration’’, a invité le gouvernement "à accélérer la mise en œuvre du programme de réhabilitation intégrale des cinq aéroports régionaux" du pays, rapporte le communiqué du conseil des ministres tenu mercredi.
Macky Sall, qui présidait cette rencontre hebdomadaire, a invité le gouvernement "à accélérer la mise en œuvre du programme de réhabilitation intégrale des cinq aéroports régionaux" du pays.
Aussi a-t-il salué "la consolidation des performances de l’aéroport international Blaise-Diagne", se félicitant de "la certification internationale de l’AIBD, moins d’un an après son inauguration, le 7 décembre 2017".
"Ainsi, le chef de l’Etat demande au gouvernement de veiller en permanence à la sécurité, à la sûreté et à la qualité des services au sein de l’infrastructure aéroportuaire, eu égard au positionnement de l’AIBD comme un hub sous-régional et international à la montée en puissance et au développement de la compagnie nationale Air Sénégal SA", peut-on lire dans le communiqué du conseil des ministres.