« Le premier va parler de ma vision économique et des réformes que je compte imprimer pour la bonne marche du pays. Le 2e ouvrage pourrait être considéré comme un brulot. Il évoquera les scandales, les prévarications financiers du régime de Macky Sall et la manière dont les ressuorces naturelles sont gérées par le régime de Macky Sall », dit-il.
« Macky ne peut pas amnistier Karim Wade et Khalifa Sall »
Evoquant la volonté de Macky Sall d’amnistier Karim Wade et Khalifa Sall s’il est réélu, Malick Gakou note que le chef de l’Etat devrait s’épargner d’évoquer des questions judiciaires qui ne sont pas de son ressort. « Le président ne peut pas amnistier Karim Wade encore moins Khalifa Sall dont le dossier est encore pendant devant la justice », tranche-t-il.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 14 NOVEMBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 14 novembre 2018.
"Au titre des mesures individuelles, le président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Oumar Mal, Inspecteur général de Police, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, avec résidence à Niamey, en remplacement de Monsieur Abdou Khadir Agne appelé à d’autres fonctions ;
Madame Françoise Daba Faye, Commissaire aux enquêtes économiques, est nommée Inspecteur technique au ministère du Commerce, de la Consommation, du Secteur informel et des PME ;
Monsieur Babacar Kebe, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Bounkiling, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Ndiédieng, département de Kaolack, en remplacement de Monsieur Ousmane LY, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Yoro Dia Fall, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Kanel, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Djilor, Département de Foundiougne, en remplacement de Monsieur Cheikh Sidy Makhtar Fall, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Oumou Diamanka, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Dagana, est nommée Sous-Préfet de l’Arrondissement de Ndiaye, Département de Dagana, en remplacement de Monsieur Guédj Diouf, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mouhamadou Thioubado Anne, Instituteur, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Katakel, Département de Kaffrine, en remplacement de Monsieur Alioune DIOP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Ousmane Dia, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Tambacounda, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Wack Ngouna, Département de Nioro, en remplacement de Monsieur Adama Cheikh Diaw, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Amadou Ibra Ndiaye, Instituteur, précédemment Adjoint au Sous-Préfet de l’arrondissement de Niodior, département de Fondiougne, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Dianhé Makha, Département de Goudiry, en remplacement de Monsieur Abdoul Aziz Diagne, appelé à d’autres fonctions."
LE DAC DE SANGALCAM LANCÉ LE 24 NOVEMBRE
Cela témoigne pour le Chef de l’Etat, de l'importance des Domaines agricoles communautaires (DAC) dans la consolidation de la relance de la production agricole et aquacole, entre autres - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 14 novembre 2018.
« Le président Macky Sall a réuni le Conseil des ministres, mercredi 14 novembre 2018 à 10 heures, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat adresse ses chaleureuses félicitations au ministre des Forces armées, au Chef d’Etat-Major général des Armées, au Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, Directeur de la Justice militaire, aux officiers, sous - officiers, soldats, marins, aviateurs, gendarmes et sapeurs-pompiers pour la parfaite organisation de la Journée des Forces armées célébrée, le 10 novembre 2018, autour du thème « Citoyenneté et Unité nationale ».
Renouvelant sa confiance aux forces de défense, le président de la République réitère son engagement à ne ménager aucun effort pour assurer l’équipement adéquat de nos armées et l’amélioration continue des conditions de vie de nos militaires. Héritiers des valeurs cardinales historiques de la nation, ils font la fierté de celle-ci par leur loyauté, leur dévouement, leur patriotisme, leur professionnalisme, ainsi que leur exemplarité remarquable sur tous les théâtres d’opération, notamment au niveau international.
Dans cet esprit, le Chef de l’Etat demande au gouvernement d’examiner les modalités d’une formation militaire spéciale dans les écoles nationales afin de renforcer la culture de la discipline et du civisme.
Revenant sur sa participation aux activités commémoratives du 100e anniversaire de l’Armistice à Paris, marquées par la présence de 72 Chefs d’Etat et de gouvernement, le Chef de l’Etat salue à nouveau, la mémoire des Tirailleurs sénégalais qui ont sacrifié leur vie pour la défense du monde libre, félicite nos anciens combattants et leur réaffirme notre respect et notre considération.
Par ailleurs, abordant le bon déroulement du Maouloud qui célèbre la naissance du Prophète Mahomet (PSL), le président de la République demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions requises en vue d’assurer, sur l’ensemble du territoire national, la couverture logistique, sécuritaire et sanitaire appropriée des sites et foyers religieux abritant les différentes célébrations prévues.
Dans cette perspective, le Chef de l’Etat informe les membres du Conseil de sa visite de courtoisie au Khalife général des Tidianes, Sergine Babacar Sy Mansour, et à toute la famille de El Hadji Malick Sy, ce jour 14 novembre 2048, à Tivaouane.
Par ailleurs, appréciant la consolidation des performances de l’Aéroport international Blaise Diagne, le président de la République se félicite de la certification internationale de l’AIBD, moins d’un an après son inauguration, le 07 décembre 2017.
Ainsi, le Chef de l’Etat demande au gouvernement de veiller en permanence à la sécurité, à la sûreté et à la qualité des services au sein de l’infrastructure aéroportuaire, eu égard au positionnement de l’AIBD comme un Hub sous régional et international à la montée en puissance et au développement de la compagnie nationale Air Sénégal SA. En outre, le président de la République invite le gouvernement à accélérer la mise en œuvre du programme de réhabilitation intégrale des cinq (5) aéroports régionaux.
Poursuivant sa communication autour de l’adoption et de l’exécution du second Compact du Millenium Challenge Account, le Chef de l’Etat remercie le gouvernement et le peuple américains, à la suite de l’approbation par le Conseil d’Administration du Millénium Challenge Corporation (MCC) du second compact pour le Sénégal d’un montant de 600 millions de dollars, comprenant un financement complémentaire de l’Etat du Sénégal de 50 millions de dollars.
Dès lors, rappelant que ce nouveau programme vise globalement à accélérer la modernisation du secteur prioritaire de l’Energie, à promouvoir l’accès rapide, et à moindre coût, à l’électricité des populations et zones rurales, le président de la République demande au gouvernement d’engager l’application de toutes les mesures arrêtées d’accord parties, en vue d’assurer l’exécution adéquate dans les délais, des projets et réformes retenus.
Evoquant l’intensification du déploiement national des Domaines agricoles communautaires (DAC), le Chef de l’Etat indique au gouvernement leur importance primordiale dans l’aménagement durable du territoire, la valorisation des potentialités des localités ciblées, la consolidation de la relance de la production agricole et aquacole, le développement de la formation professionnelle agricole et la création notable d’activités génératrices de revenus et d’emplois décents pour les jeunes et les femmes.
Dans cette perspective, le président de la République informe les membres du Conseil du lancement du DAC de Sangalcam, le 24 novembre 2018 sous sa présidence effective.
Par ailleurs, appréciant les résultats de la présente campagne agricole estimés par la commission internationale composée du CILSS, de la FAO du PAM et de FEWSNET à 2.732.109 tonnes pour la production céréalière dont 1.132.795 tonnes de riz, à 1.432.086 tonnes d’arachides et à 1.423.250 de produits horticoles, le Chef de l’Etat félicite le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural et ses collaborateurs ainsi que l’ensemble des acteurs du monde rural pour ces importantes performances réalisées.
Le président de la République a terminé sa communication sur son agenda diplomatique.
Le Premier ministre, dans sa communication, a adressé au nom du gouvernement, ses chaleureuses félicitations au Chef de l’Etat pour ses brillantes participations au Forum de Johannesburg sur l’Investissement, aux cérémonies commémoratives du 100ème anniversaire de l’Armistice à Paris et aux Panels sur « l’Information et la Démocratie pour la protection du journalisme professionnel » et sur le « projet de Pacte mondial pour l’Environnement ».
Il a ensuite rendu compte de la coordination des activités gouvernementales.
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point de la situation sous régionale, africaine et internationale.
Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le rendu compte du processus de sélection d’un opérateur privé, en charge de la gestion par affermage du service public de production et de distribution d’eau potable en milieu urbain et péri urbain.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le conseil a examiné et adopté :
le projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier le protocole portant amendement de la Convention de Chicago relative à l’Aviation civile internationale par l’article 83 bis ;
le projet de loi portant approbation du Programme Triennal d’Investissements publics 2019-2021 ;
le projet de décret portant affectation du produit des redevances des permis et des autorisations de pêche ;
le projet de décret modifiant le décret n°2017-2201 du 04 novembre 2017 fixant les redevances relatives à l’aviation civile au Sénégal.
Au titre des mesures individuelles, le président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Oumar Mal, Inspecteur général de Police, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger, avec résidence à Niamey, en remplacement de Monsieur Abdou Khadir Agne, appelé à d’autres fonctions ;
Madame Françoise Daba Faye, Commissaire aux enquêtes économiques, est nommée Inspecteur technique au ministère du Commerce, de la Consommation, du Secteur informel et des PME ;
Monsieur Babacar Kebe, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Bounkiling, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Ndiédieng, département de Kaolack, en remplacement de Monsieur Ousmane LY, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Yoro Dia Fall, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Kanel, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Djilor, Département de Foundiougne, en remplacement de Monsieur Cheikh Sidy Makhtar Fall, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Madame Oumou Diamanka, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Dagana, est nommée Sous-Préfet de l’Arrondissement de Ndiaye, Département de Dagana, en remplacement de Monsieur Guédj Diouf, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Mouhamadou Thioubado Anne, Instituteur, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Katakel, Département de Kaffrine, en remplacement de Monsieur Alioune DIOP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Ousmane Dia, Secrétaire d’administration, précédemment Adjoint au Préfet du Département de Tambacounda, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Wack Ngouna, Département de Nioro, en remplacement de Monsieur Adama Cheikh Diaw, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Amadou Ibra Ndiaye, Instituteur, précédemment Adjoint au Sous-Préfet de l’arrondissement de Niodior, département de Fondiougne, est nommé Sous-Préfet de l’Arrondissement de Dianhé Makha, Département de Goudiry, en remplacement de Monsieur Abdoul Aziz Diagne, appelé à d’autres fonctions. »
"MACKY IRA EN PRISON"
Avec beaucoup de virulence, le leader du PDS, El Hadj Amadou Sall, réagit aux propos du chef de l'Etat concernant Karim Wade et Khalifa Sall sur France 24
"Macky Sall veut coute que coute éviter d'affronter Karim Wade ou Khalifa Sall à la prochaine élection présidentielle et sournoisement promet de les amnistier après son improbable réélection. Ce cirque fait sourire. En tout cas, il sera balayé et emprisonné pour les crimes à la tête de l'Etat", a-t-il promis au micro de ThieyDakar.
L'ONU DÉBOUTE LA CREI
URGENT SENEPLUS - Le comité des droits de l'homme de l'ONU impose un réexamen des faits reprochés à Karim Wade et des preuves fournies par lui dans l'affaire l'opposant à l'Etat du Sénégal
Bouleversement dans le dossier de Karim Wade. En effet le comité des droits de l’homme des Nations Unies vient de décider qu' "une procédure permettant une révision effective et substantielle de la déclaration de culpabilité (de Karim Wade) est exigée et doit permettre d’évaluer les éléments de preuve et de faits et non se borner à une révision limitée aux aspects de droit."
« La déclaration de culpabilité et de condamnation (de Karim Wade) …doit être réexaminée conformément aux dispositions du paragraphe 5 de l’article 14 du pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
Enfin, le comité « enjoint l’Etat du Sénégal de veiller à ce que des violations analogues ne se reproduisent plus à l’avenir ».
Sur sa page Facebook, Me Amadou Sall l'un des avocats de Karim Wade estime que "la décision du Comité ôte toute sa valeur et toute sa portée à l’arrêt de la CREI. Cet arrêt n’a plus le caractère définitif invoqué par les autorités sénégalaises. Il impose un réexamen des faits reprochés à Karim Wade et des preuves fournies par lui. La base de la tentative de sa radiation des listes électorales s’est effondrée", a-t-il dit sur sa page Facebook.
Le Comité des droits de l’homme est un organe composé d’experts indépendants qui surveille la mise en œuvre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques par les États parties.
Tous les États parties, y compris le Sénégal qui est signataire du Pacte, sont tenus de présenter au Comité, à intervalles réguliers, des rapports sur la mise en œuvre des droits consacrés par le Pacte. Ils doivent présenter un premier rapport un an après avoir adhéré au Pacte, puis à chaque fois que le Comité le leur demande (généralement tous les quatre ans). Le Comité examine chaque rapport et fait part de ses préoccupations et de ses recommandations à l’État partie sous la forme d’ "observations finales ".
"POLITIQUE INCITATIVE" DE PLANIFICATION FAMILIALE POUR LES JEUNES
Kigali, 14 nov (APS) – La Conférence internationale sur la planification familiale (CIPF) a décidé décidé mercredi d’encourager les Etats et les organisations engagées dans la vulgarisation de la planification familale à mener une "politique incitative", qui favorise l’accès des jeunes aux services de santé de la reproduction.
La pré-conférence des jeunes, qui a eu lieu dimanche en prélude à la cinquième CIPA, a été suivie, de lundi à mercredi, au Centre de conférences de Kigali, de sessions plénières, tables rondes, conférences de presse et d’un partage d’expériences des jeunes en matière de planification familiale.
Ces derniers n’ont pas caché leur volonté de "mettre la pression" sur les décideurs et les organisations internationales, pour les emmener à "investir dans des programmes d’accès (…) aux services de la santé reproductive".
Plus de la moitié des 1,2 milliard de jeunes âgés de dix à dix-neuf et vivant dans les pays en développement n’a toujours pas accès aux services de contraception, a souligné l’un des intervenants à la séance plénière consacrée à a planification familiale et au dividende démographique.
Démographe et économiste à l’Université de Pennsylvanie (Etats-Unis), Hans Peter Kohler, a attiré l’attention des participants sur la nécessité d’"accorder aux jeunes les connaissances, les ressources et les compétences en matière de santé reproductive", afin qu’ils puissent "contribuer (…) à la prospérité économique de leurs pays".
Jane Nyati, 24 ans, originaire du Zimbabwe et membre de l’Alliance des jeunes pour la santé de la reproduction, a souligné l’importance de la planification familiale, lors d’une table ronde organisée à l’occasion de la cinquième édition de la CIPA.
"Les questions de planification familiale concernent d’abord les jeunes", a-t-elle rappelé, ajoutant avoir constaté que "dans de nombreux pays africains, ils (les jeunes) n’ont pas encore honoré leurs engagements par rapport aux objectifs du partenariat +Family Planning 2020+".
"Il est important de prendre les jeunes au sérieux, car ils représentent le présent et l’avenir", a-t-elle dit aux représentants des Etats et des organisations qui prennent part à la CIPF.
Les experts de la conférence estiment, eux aussi, que l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive, d’ici à 2030, ainsi que l’élimination des entraves à la contraception peuvent générer des "bénéfices sanitaires et économiques", sans compter la réduction des décès maternels et néonataux et le recul des abandons scolaires liés aux grossesses précoces.
Lors d’une conférence de presse donnée mercredi par les jeunes, des représentants gouvernementaux et de la société civile ont discuté avec la presse des avantages pour lesquels il est important de "faire participer les jeunes à la promotion des services de planification familiale".
Organisée une fois tous les deux ans depuis 2009, la CIPF sert de "plateforme d’influence stratégique" aux Etats et organisations engagés dans la planification familiale.
Pour la cinquième édition, quelque 3.700 participants, dont des scientifiques, des chercheurs, des décideurs et des dirigeants d’organisations de la société civile, se réunissent depuis dimanche à Kigali.
Ils ont appelé à la création d’un espace de diffusion des connaissances en manière de planification familiale, de célébration des réussites et de préparation des prochaines étapes vers la réalisation de l’objectif d’offrir à 120 millions de femmes supplémentaires un accès à une contraception volontaire et de qualité d’ici à 2020.
KAOLACK : DES PROJETS POUR 144 MILLIARDS DE FCFA ENTRE 2012 ET 2018
Kaolack, 14 nov (APS) - Les projets dont a bénéficié la région de Kaolack (centre) entre 2012 et 2018 se sont traduits par des investissements de l’ordre de 144 milliards de francs CFA dont 75% viennent de de l’Etat, a appris l’APS au cours de la 3e édition de la Conférence territoriale du Saloum.
Cette conférence territoriale a pour but de passer en revue les investissements effectués par l’Etat et ses partenaires dans la région de Kaolack, a rappelé le gouverneur A Hassan Sall, faisant état de "certaines disparités" dans la répartition des ressources.
Le département de Nioro est arrivé en tête avec 50% des réalisations, suivi de celui de Kaolack 32 %, avant Guinguinéo qui se retrouve avec 18%, a affirmé M. Sall.
Selon lui, cette disparité s’explique par le fait que Kaolack est "une région a vocation fortement agricole’’ où les superficies emblavées sont principalement situées "dans le département de Nioro, suivi de Kaolack et après vient Guiguinéo".
A en croire Al Hassan Sall, des efforts de l’Etat ont été notés dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’énergie, mais aussi en matière d’hydraulique.
"Des centaines de salles de classe ont été réalisées dans le cadre de la résorption des abris provisoires, des lycées ont été créés et des CEM construits", a dit le gouverneur, selon qui dans le domaine de la santé par exemple, le plateau technique de l’hôpital Elhadj Ibrahima Niass a été relevé à hauteur de plus d’un milliard, sans compter 13 postes de santé réalisés.
S’agissant du désenclavement, ajoute-t-il, "plus de 60 milliards ont été investis à travers des routes bitumées et des pistes de désenclavement".
Plusieurs recommandations ont été faites au cours de cette rencontre, concernant notamment le lancement d’un programme spécial pour le département de Guinguinéo qui semble être laissé en rade dans la région.
Il y a aussi la construction d’un hôtel de ville pour la commune de Darou Mboss et d’un hôpital pour Nioro du Rip, où la population, surtout les femmes, ont difficilement accès aux services de santé.
La Conférence territoriale a par ailleurs suggéré la mise en place d’une structure qui prend en charge les malades mentales dans le département de Kaolack.
Dakar, 14 nov (APS) - La dimension sociale et la mutualisation des connaissances empiriques doivent être pris en compte dans le développement de la pêche artisanale, préconise Aliou Sall socio-anthropologue.
"La pêche est un domaine vaste où il faut intégrer la dimension sociale et une valorisation mutuelle des connaissances à travers la médiation", a-t-il dit, mercredi, en marge du lancement de l’Académie de la pêche artisanale.
Le manque de visibilité des acteurs constitue, selon lui, l’enjeu qui sous-tend la création de cette académie.
"Le manque de visibilité de cette pêche fait qu’aujourd’hui, au niveau des connaissances ethno-scientifiques, nous avons décidé de mettre en œuvre une académie de la pêche artisanale pour partager le savoir avec la recherche conventionnelle", a expliqué Aliou Sall.
"L’académie peut être virtuelle certes, mais c’est un espace où on doit encourager certaines activités organisées de manière périodique et systématisée entre des détenteurs de connaissances ethno-scientifiques très pointues sur l’écosystème marin d’une part", et d’autre part "certains chercheurs sortis d’école notamment des biologistes, des physiciens, entre autres", a précisé le socio-anthropologue.
Il a souligné une conjugaison des "efforts afin de créer un espace d’échanges féconds dans un contexte de crise du secteur des pêches".
M. Sall rappelle que la pêche artisanale est confrontée à beaucoup d’écueils dont la résolution risque de "poser beaucoup de difficultés’’, si on ne s’appuie uniquement que sur l’expertise de la recherche conventionnelle.
Pour lui, la stratégie doit consiter plutôt à "voir comment faire pour créer un espace de partage et d’échange’’.
"C’est un enrichissement mutuel. Cependant, ce qui est intéressant, est que l’on puisse reconnaître ces connaissances ethnoscientifiques, empiriques", a-t-il conclu.
RÉCITS DE CITOYENS RENCONTRÉS AUX PARCELLES-ASSAINIES
Dakar, 14 nov (APS) – A trois mois de l’élection présidentielle, la question relative au retrait des cartes nationales d’identité, faisant également office de cartes d’électeur, taraude toujours l’esprit de certains citoyens, à l’image de résidents des Parcelles-Assainies qui peinent encore à entrer en possession de ce document.
Technicien en bâtiment, Mor Talla Seck rencontré dans ce quartier de la banlieue de Dakar ne cache pas sa satisfaction. Il se réjouit d’avoir récupéré sa carte alors qu’il s’était inscrit il y a trois ans. ‘’A un moment, j’étais même découragé après m’être déplacé à plusieurs reprises sans succès au siège de la commission de distribution’’, a-t-il confié mercredi à un reporter de l’APS.
C’est un cousin qui travaille à la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF) qui m’a informé que ma carte était disponible. Et je suis venu daredare la récupérer ce mercredi’’, précise-t-il.
Trouvé à la Sous-préfecture des Parcelles-Assainies, Sahad Diouf, un homme à la retraite, a connu la même situation. ‘’Je viens de recevoir ma carte. Je me suis inscrit il y a un an. Je suis venus trois fois ici, à chaque fois on me disait de revenir un autre jour’’, témoigne-t-il.
Pour leur part, Soulou Bass et Mamadou Sow, étudiants en Licence de mathématiques, n’ont pas connu cette infortune, car ayant pu disposer de leur carte en un temps relativement court. ‘’J’ai déposé ma demande en avril 2018 et j’ai récupéré ma carte ce mardi 13 novembre’’.
Par contre, Mme Ndiaye, agent de l’administration est à la recherche de sa carte depuis plus d’un an.
‘’Je me suis inscrite en février 2017 à la DAF. Je leur avais donné mon ancienne adresse des HLM Grand Médine car j’avais choisi de voter là-bas. On m’a donné mon récépissé avec un délai pour la récupération fixé au 23 mai 2017. Depuis le 1er juin 2017, je suis à la recherche de ma carte’’, déplore-t-elle.
Et la fonctionnaire de s’interroger : ‘’Si d’ici à la fin novembre, la validité des anciennes cartes expirent, qu’est-ce que je vais faire ? Récemment j’étais dans une boutique de transfert d’argent, on m’a fait savoir qu’on utilise plus ces ancienne cartes’’.
‘’Je suis fatiguée et frustrée car à chaque fois je paie un taxi et je demande la permission pour venir récupérer ma carte’’, lance-t-elle dépitée.
Inscrite depuis mars 2017, l’étudiante Ingrine Badji souligne qu’elle peine aussi à retrouver sa carte malgré des va-et-vient entre son quartier la DAF et la Sous-préfecture.
‘’Je n’ai pas reçu ma carte alors que j’ai déposé ma demande depuis mars 2017. La dernière fois, on m’avait demandé d’aller à DAF. Sur place, ils ont vérifié et ils m’ont signifié que le document se trouvait à la sous-préfecture des Parcelles. Quand je suis revenue ici, on m’a dit que ma carte n’était pas encore disponible’’, se désole-t-elle.
La sage-femme d’Etat Fatou Cissé attend elle aussi et ne désespère de récupérer sa carte. ‘’C’est en mars 2017 que j’ai fait mon inscription et jusqu’à présent je n’arrive pas à retirer ma carte. Parfois, je faisais la queue jusqu’à 16 heures et après on me demandait de revenir un autre jour’’, fait-elle savoir.
Travailleur dans un grand groupe médiatique, Ablaye Ndiaye attend lui aussi depuis un an. ‘’Depuis un an je fais des va-et-vient en vain. J’avais récupéré ma carte mais on n’y avait pas mis le lieu de vote. Trois mois après, on m’a appelé pour me demander de faire une nouvelle demande’’, soutient-il.
Le président de la Commission de distribution des cartes, Babacar Ndao, assure de son côté que les ‘’CNI sont bien disponibles mais que ce sont les citoyens qui ne viennent pas les récupérer’’.
Pour sa part, l’adjoint au Sous-préfet de l’Arrondissement des Parcelles-Assainies, Amadou Sarr, a indiqué que depuis le 12 octobre 2018, ‘’ seuls 1 523 ont été retiré sur les 4 525 cartes déjà établies’’.
Les cartes d’électeur issues de la dernière révision exceptionnelle des listes électorales sont en cours de livraison aux autorités administratives locales (Préfets et Sous-préfets), a assuré mardi la Commission électorale nationale autonome (CENA).
’’Les informations communiquées à la CENA par ses représentants sur le terrain révèlent que la distribution desdites cartes a démarré dans la grande majorité des préfectures et sous-préfectures, ainsi que dans les représentations diplomatiques et consulaires du Sénégal à l’étranger’’, indique-t-on dans un communiqué reçu à l’APS.
PAR JEAN MEÏSSA DIOP
PLAIDOYER POUR L'ADOPTION DE LA LOI POUR L'ACCÈS UNIVERSEL À L'INFORMATION
Cette législation que le Sénégal tarde à adopter, pourrait améliorer les conditions d'exercice du métier de journaliste, notamment le journalisme d'investigation
Africa Check |
Jean Meïssa Diop |
Publication 14/11/2018
On la dénomme « loi pour l’accès universel à l’information ». Les journalistes croient que cette disposition légale universelle, adoptée par certains pays alors que d’autres traînent les pieds pour le faire, est pour eux, et seulement eux. Ils n’ont pas tort en ce que cette loi profite à tout citoyen et le journaliste étant un citoyen verra facilité son travail de collecte de l’information par une loi faisant obligation à tout détenteur de l’information de la communiquer à qui la demande, journaliste ou citoyen lambda.
« Accéder à l’information est un droit qui doit être respecté pour tout individu et par toute personne détentrice de cette information-là et aussi par ceux qui la collectent, la traitent et la diffusent – on pense là aux journalistes à qui la charte des devoirs des journalistes recommande de « donner l’information (la vraie) en vertu du droit du public à la connaître ».
Ce droit est institué en faveur aussi du journaliste à la recherche de l’information, avons-nous eu à écrire dans une chronique – « Avis d’inexpert » – sur les médias.
Selon le juriste Matar Sall, enseignant à la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, membre du comité de pilotage pour la rédaction et l’adoption de cette loi, il s’agit d’une loi de portée continentale africaine, adoptée de manière consensuelle par les pays africains, mais que des Etats hésitent à ratifier. Et parmi ces traînards, il y a le Sénégal. Depuis 2009, il en est ainsi. La première mouture n’est pas encore à l’étape du Conseil des ministres a fortiori d’être adoptée.
Le Sénégal parmi les traînards
Et pourtant, un travail a été effectué d’arrache-pied par la Coalition nationale ayant regroupé des organismes comme le Forum civil, l’Institut Panos, Article 19…
En célébrant la Journée mondiale pour l’accès à l’information, journée célébrée le 28 septembre, la représentation de l’ONG britannique de défense de la liberté d’expression, Article 19, avait appelé le gouvernement du Sénégal à se doter d’une loi consacrant le droit à l’accès à l’information.
« Il appartient donc à l’État et aux administrations de veiller (au) respect de cette loi, notamment en matière d’accès aux documents publics », rapporte l’agence de presse en ligne PressAfrik.
Pourtant, bien que considéré comme droit fondamental, il renvoie davantage à des valeurs et est susceptible d’une pluralité d’acceptations de son sens, et donc de sa sanction. Il est, de plus, limité par le respect des autres droits fondamentaux.
Les pays les plus en avance
En Afrique, selon M. Sall, ce sont des pays dits « en transition », suite à des bouleversements institutionnels politiques, qui auront été plus en avance dans l’adoption de la loi sur l’accès universel à l’information. C’est le cas, par exemple, de la République de Guinée.
L’Afrique du Sud aussi fait partie des pays africains ayant fait des avancées pour l’adoption de cette loi à portée continentale.
Chaque année, le 28 septembre, est célébré, à travers le monde, le droit pour l’accès à l’information qui s’imposerait aussi bien aux organismes publics qu’à ceux privés investis d’une mission de service public. La disposition en projet assurerait une protection à tous les détenteurs d’une information d’intérêt public et qui la donnent.
« Il s’agit d’un droit à la fois actif et passif : d’une part, la recherche de l’information et, d’autre part, la possibilité pour tous de la recevoir ». En d’autres termes, « le droit à l’information est le droit fondamental de l’individu et de la collectivité de savoir et de faire savoir ce qui se passe et ce que l’on a intérêt à connaître », comme l’explique la Communauté des sites ressources pour une démocratie mondiale (COREDEM). Droit à l’information et droit d’informer, donc.
Absence de loi
Au Sénégal, l’édition 2015 de cette journée a été l’occasion pour Article 19, d’appeler le gouvernement de ce pays à se doter d’une loi consacrant le droit à l’accès à l’information.
En effet, renchérit le portail Leral.net, dans un article consacré à la question le 29 septembre 2015, « au Sénégal, malgré la consécration du droit à l’information plurielle par la Constitution, il n’existe pas de loi sur l’accès à l’information ».
Et ce jour-là, le juriste Ismaïla Madior Fall, alors ministre conseiller juridique du chef de l’Etat, actuel ministre de la Justice, relevait « les avantages escomptés de l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information ».
Il citait, entre autres avantages, « la conformité de la législation des citoyens devant la loi, la lutte contre la corruption, le renforcement de l’obligation de rendre compte, etc. »
« En regardant les journaux des chaînes de télévision des démocraties avancées, on est séduit par la facilité avec laquelle les reporters recueillent les réactions des ministres, PDG et bien d’autres hautes personnalités, poursuivions-nous. Ce qui n’est pas encore le cas au Sénégal où tous les prétextes sont opposés au journaliste soucieux d’exercer un droit d’informer, d’accès à l’information destinée au public qui a droit de connaître la vérité ».
Ecrire à l’autorité
« L’entourloupe la plus retardante, la plus aberrante est celle consistant à demander au journaliste ou à son organe d’écrire à l’autorité de tutelle du détenteur de l’information pour demander à ce dernier l’autorisation de donner l’information. Et le pauvre journaliste se mettra toujours à attendre le bon monsieur Godot qui ne viendra jamais », écrivions-nous dans « Avis d’inexpert ».
« Dans la plupart des cas, pour peu que le journaliste veuille se plier à cette condition, il n’y a aucune suite à sa requête. Une manière de fermer l’accès à une information à laquelle le journaliste et son public ont droit ».
N’oublions pas ces fourre-tout « information sensible » et « secret défense » qui sont d’une telle complexité qu’un séminaire a été consacré à ce sujet, les 13 et 14 mai 1995 par un gouvernement sénégalais confronté au contenu des articles de presse nationale sur la guerre en Casamance.
Une rencontre initiée par la Direction de l’information et des relations publiques des armées(DIRPA). « Ce séminaire travailla à partir d’une communication préliminaire présentée par le Pr Djibril Samb, rappelle le chercheur et universitaire Momar Coumba Diop dans son livre « Le Sénégal à l’heure de l’information : technologies et société ».
Il avait regroupé, en plus des hauts fonctionnaires de la défense nationale, des représentants des corps constitués, des membres du gouvernement, du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) et de la plupart des organes de presse.
« Tant que ces prétextes, allégations, arguties et autres sont des obstacles à l’accès universel à l’information et tant qu’ils ne seront pas levés, il n’y aura jamais cette transparence et cette bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques », concluions-nous dans notre chronique.
Des affaires privées aussi… « Il n’y a pas toujours dans nos entreprises le réflexe d’organiser l’information et de la rendre publique aux citoyens », déplorait le Pr Ismaïla Madior Fall en septembre 2015. Et depuis lors, et depuis toujours, rien n’a changé. Ou si peu !