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24 septembre 2025
PAR IBRAHIMA SENE
OBJECTION AU FORUM CIVIL
Une organisation de la société civile n'est autorisée nulle part, à prendre des positions partisanes, ou à jouer aux "médiateurs" entre pouvoir et opposition - Le rappeler n'est pas une cabale
Dans son intervention, le président de la République a parlé des représentants locaux d'Amnesty International qui participent aux marches de l'opposition pour lutter contre sa politique. Le Forum civil ne l'a jamais fait, mais Amnesty sous la direction de Gassama, n' a jamais manqué de participer aux marches de l'opposition, ou de prendre carrément faits et causes pour elle.
Ce faisant, Amnesty sort de ses compétences légalement reconnues comme organisation de la société civile.
Le Forum civil sait et le pratique quotidiennement, que ces compétences sont " veille, alerte et plaidoyer". pour permettre aux citoyens d'agir en connaissance de cause, et aux autorités de prendre en considération les préoccupations des populations.
Jamais une organisation de la société civile n'est autorisée nulle part, à prendre des positions partisanes, ou à jouer aux " médiateurs" entre pouvoir et opposition, à plus forte raison à prendre position pour le pouvoir ou pour l'opposition.
C'est cette vérité élémentaire que le président Macky Sall a rappelée. Le Forum civil devrait en faire autant auprès d''Amnesty Sénégal de Gassama. Il n'est pas payé par Amnesty international pour faire la politique au Sénégal...
Une organisation de la société civile est par définition une organisation non partisane, surtout, si elle est un démembrement local d'une organisation internationale de la société civile. Ce qui est différent d'une personnalité de la Société civile, qui par définition, ne milite dans aucun parti politique, mais est libre d'exprimer ses positions et de les défendre dans tous les cadres de son choix, et même de briguer le suffrage du peuple à toutes les élections.
Donc, si Gassama veut faire de la politique, c'est incompatible avec son statut de dirigeant d'Amnesty au Sénégal. Le rappeler, n'est pas une cabale contre la société civile, mais c'est s'opposer aux dérives qui s'y manifestent et qui dénaturent sa perception.
Vivement les Assises de la Société civile au Sénégal.
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MACKY A DÉJÀ CONDAMNÉ KHALIFA
EXCLUSIF SENEPLUS - Barthélemy Dias confirme que malgré tous les efforts du pouvoir pour l'en empêcher, l'ancien maire de Dakar sera bel et bien candidat à la présidentielle de février 2019
Alioune G Sall et Coumba Coundoul Thiam |
Publication 14/11/2018
Lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi 14 novembre 2018, Barthélemy Dias considère que le président Macky Sall "a déjà condamné Khalifa Sall".
Selon le maire de Mermoz Sacré-cœur, la vraie question dans cette affaire de l'ancien maire de Dakar aujourd'hui incarcéré à Reubeuss est la suivante : "La Cour suprême peut-elle juger Khalifa Sall d'ici le dépôt des candidatures et de la caution?". La réponse de M. Dias est sans appel : "Non".
MACKY S'ATTAQUE À Y'EN À MARRE ET MENACE OXFAM
POINT DE MIRE SENEPLUS - Le ministère de l’Intérieur a adressé des sommations à « Oxfam » et « Lead Afrique francophone », entre autres soutiens de Fadel Barro et compagnie, menaçant de leur retirer l’accord de siège
Après avoir menacé Karim et tancé Khalifa il a sommé des ONG partenaires techniques du mouvement « Y en a marre » qui sont désormais dans la ligne de mire des pouvoirs publics.
D’après nos informations, le ministère de l’Intérieur a adressé des sommations à « Oxfam » et « Lead Afrique francophone », entre autres soutiens de Fadel Barro et Cie, menaçant de leur retirer l’accord de siège.
En outre, renseignent nos interlocuteurs, les responsables des ONG partenaires du mouvement, telles que Lead Afrique francophone, de Osiwa, ou d’Oxfam, ont défilé, ce mardi, au commissariat où ils ont été entendus par les limiers.
Contactés par Seneweb, les membres de « Y en a marre » se sont gardés de se prononcer sur les «pressions» exercées sur leurs partenaires. Ils comptent, très prochainement, faire face à la presse.
D’après nos informations, depuis le lancement de son programme ‘Parel’, en direction de la future présidentielle, Y en a marre est dans la ligne de mire du pouvoir, qui chercherait à neutraliser le mouvement.
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LE SÉNÉGAL, UN PAYS QUI MARCHE PAR LES FEMMES
Témoignages de femmes sénégalaises (employée de maison, sociologue-chercheuse à l'UCAD, directrice commerciale, etc...) pour dénoncer les préjugés, faire prendre conscience des évolutions sociétales, promouvoir l'égalité
Témoignages de femmes sénégalaises (employée de maison, sociologue-chercheuse à l'UCAD, directrice commerciale, etc...) pour dénoncer les préjugés, faire prendre conscience des évolutions sociétales, promouvoir l'égalité et le respect...
Un film documentaire de Chérif Diop (55 min, Sénégal, mars 2017).
Imam El Hadj Ismaïla Dondé, représentant de la famille de El Hadj Malick Sy à Fatick, a été rappelé à Dieu hier. Le guide religieux, qui s’était illustré dans le dialogue islamo-chrétien, a été inhumé à 17 heures dans la mosquée qui jouxte son domicile, sis aux abords de la Rn1, juste à l’entrée de la capitale du Sine, en venant de Dakar.
La capitale du Sine vient de perdre un fervent défenseur du dialogue islamo-chrétien. Il s’agit de l’imam El Hadj Ismaïla Dondé, représentant de la famille de El Hadj Malick Sy à Fatick et rappelé à Dieu hier en début d’après-midi. Agé de 89 ans, le guide religieux a été inhumé à 17 heures dans la mosquée qui jouxte son domicile sis aux abords de la Rn1, juste à l’entrée de la cité de Mame Mindiss, en venant de Dakar. Il a été accompagné à sa dernière demeure par une foule immense, composée de disciples, amis, sympathisants, voisins, mais aussi des autorités administratives et religieuses de Fatick.
Malgré son absence de Fatick (Ndlr : il y est affecté depuis 4 mois), frère Léon Robert Mbengue, ancien directeur du Centre Dalal Khel de Fatick (situé en face de la maison mortuaire), que nous avons joint par téléphone, a tenu à faire un témoignage sur le défunt marabout. «Serigne Ismaïla Dondé était mon voisin depuis 2008. J’ai passé dix ans de contact, de partage et d’échanges avec lui. Pendant toutes ces années, je me suis présenté à lui comme son talibé», dit-il très ému. Poursuivant son témoignage, il ajoute : «Je retiens de lui un homme de prière, de foi et très éloigné de la mondanité. C’était aussi une personne très ouverte et austère. Sa chambre me rappelait les images qu’on montrait de Serigne Saliou Mbacké. Tout ce qui comptait pour lui, c’est Dieu le Père et rien d’autre n’avait de sens à ses yeux», a fait savoir l’homme d’église.
Par rapport au rôle joué par le défunt marabout dans le cadre du dialogue islamo-chrétien, M. Mbengue indique : «En tant que représentant des Tidianes, il s’était fait remarquer par sa proximité avec toutes les confessions et toutes les confréries dans la ville de Fatick. Il était surtout un grand défenseur du dialogue islamo-chrétien et il était même arrivé à dire devant l’archevêque qu’on a dépassé l’étape du dialogue islamo-chrétien. Il disait que nous sommes maintenant dans la cohabitation islamo-chrétienne. Il venait régulièrement aux messes et célébrations et quelles que soient l’heure et la durée de la messe, il restait toujours. Et même quand il avait pris de l’âge, il se faisait toujours représenter par sa fille, Amy Dondé. Son rappel à Dieu à quelques jours de la célébration du Gamou constitue un signe qui nous invite à la méditation», a soutenu frère Léon Robert Mbengue.
Dans le même ordre d’idées, l’imam Mamadou Aladji Diallo dira : «Imam Ismaïla Dondé était avant tout un fervent talibé de Cheikh Ahmed Tidiane et un grand défenseur de l’islam. C’est quelqu’un qui aimait aider son prochain. Il était aussi très proche de la communauté catholique. C’est sans doute ce qui justifie la présence à son inhumation de l’abbé Simon Niakh, curé de la paroisse Sainte Jeanne d’Arc de Fatick. D’ailleurs, c’est grâce à lui que j’ai aussi l’habitude de me rendre à l’église pour communier avec les fidèles catholiques», a renseigné ce chef religieux résidant à Peulgha.
«LE RETARD DANS LE DOSSIER BETHIO NE SE JUSTIFIE PAS»
Le retard noté sur le traitement judiciaire du dossier du double meurtre de Ababacar Diagne et Bara Sow à Médiantoul Salam, en 2012, «ne s’explique pas» au regard du président de l’Ums. Souleymane Teliko pense que «les procédures judiciaires doivent être traitées avec célérité et impartialité».
Interpellé sur l’affaire du double meurtre de Médinatoul Sa¬lam qui tarde à être jugé, le président de l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), Souley¬mane Teliko, a exprimé toute sa surprise de ne pas voir ce dossier jugé. «Tout ce que je peux dire, c’est que les procédures judiciaires doivent être traitées avec célérité et impartialité. Raison pour laquelle, ce retard ne se justifie pas», martèle-t-il. Mais l’Ums est là, rassure-t-il, «pour le respect des principes qui garantissent les procès justes et équitables».
Le président de l’Ums pense que les autorités doivent prendre des mesures idoines pour que cette affaire soit jugée dans les meilleurs délais. Selon lui, «c’est le droit de chaque personne, même si c’est un supposé criminel, d’être jugée dans un délai raisonnable».
Le président Téliko pense tout de même que les raisons de ce retard peuvent être nombreuses. Elles peuvent être dues au manque de moyens. «La dernière fois, j’évoquais le problème d’équipement qu’on connait au niveau de certaines juridictions. Pikine n’a pas suffisamment de salles d’audience et de magistrats. Les magistrats qui sont là-bas n’ont même pas de bureau. Tout cela peut avoir un impact dans le dossier», dit-il en invitant les autorités à renforcer les équipements au niveau des juridictions. A leur niveau, précise-t-il en outre, l’Ums ne peut rien faire par rapport à ce dossier. «Ce que nous pouvons faire c’est d’appeler au respect des principes qui garantissent un procès équitable», fait-il savoir.
Les feux de brousse ont fait des dégâts dans les régions de Louga, Saint-Louis et Matam, d’après le ministère de l’Environnement et du développement durable. Dans un communiqué, ledit ministère fait état de «11 départs de feux répertoriés, affectant une superficie totale de 5 249 ha dans ces régions». Toutefois, il signale que les interventions énergiques des unités de lutte des Eaux et forêts pré-positionnées ont rapidement abouti à la maîtrise totale de la situation avant de rappeler la mise en place d’un dispositif d’alerte dans toutes les zones sensibles.
Par ailleurs, le ministère en charge de l’Environnement et du développement durable «lance un appel au civisme et à la responsabilité aux populations riveraines des forêts, aux éleveurs et à toutes les personnes traversant les zones à risque afin d’éviter les causes des feux de brousse, très préjudiciables aux ressources fourragères nationales».
«ELLE VERSE DANS LA DEMAGOGIE ET LA PROVACTION»
Moustapha Fall Ché à l’opposition qui conteste le fichier électoral
La réaction de l’opposition qui conteste le fichier électoral mis en ligne depuis quelques jours fait rage du côté du pouvoir. En conférence de presse hier, la coalition Macky2012 n’a pas raté Mamadou Diop Decroix et Cie. «L’opposition conteste et demande le fichier électoral. Elle veut avoir les données personnelles des Sénégalais pour falsifier des parrainages parce qu’ils sont incapables de les avoir. Mais ça ne passera pas», avertit Moustapha Fall Ché. Le coordonnateur de cette coalition qui avait porté Macky Sall au premier tour de la Présidentielle de 2012 d’ajouter : «Ce qu’on a mis en ligne, ce n’est pas un fichier mais un volet du fichier général. On a mis en ligne la liste des électeurs et tous ceux qui se sont inscrits sur les listes électorales. Voilà pourquoi l’opposition dit qu’elle n’est pas contente parce que les renseignements qu’elle veut avoir n’existent pas dans ce volet.» Moustapha Fall Ché pense donc que le Front de résistance nationale (Frn) qui veut envoyer des experts à la Daf a «perdu la tête» et «verse dans la démagogie et la provocation».
Macky2012 s’est par ailleurs prononcée sur la déclaration du Président Sall à France 24 dans laquelle il parle des cas Karim Wade et Khalifa Sall. Selon lui, Wade-fils n’a pas de problème d’argent, mais d’éligibilité. «Que Macky se désillusionne, il ne viendra pas pour payer. Car il sait que même en payant son amende, il (Karim) ne va pas participer aux elections. Il est inéligible. Il le sait, son père et tous les jusristes sérieux le savent. Et cette délacartion (du Président Sall) confirme que Karim n’était pas en otage», croit savoir Ché, qui est convaincu que la dernière cartouche de Me Wade, c’est «l’insurrection ou l’impasse politique».
L’EGYPTE IMPRESSIONNE A L’INTERCONTINENTAL CUP… ET PREVIENT LE SENEGAL
Pays hôte de la prochaine Can de beach soccer le mois prochain, l’Egypte a fait forte impression lors de l’Intercontinental Cup 2018 qui s’est joué la semaine dernière à Dubai. Une performance qui s’est arrêtée en demi-finale et qui sonne comme un avertissement adressé aux champions d’Afrique, les Lions du Sénégal, qui eux tardent à jouer des matchs de préparation.
L’Egypte a réalisé une grosse performance lors de l’Intercontinental Cup 2018 qui s’est tenu la semaine dernière à Dubai aux Emirats Arabes Unis. Les Pharaons se sont arrêtés en demi-finale après un parcours plus qu’honorable lors des matchs de groupe où ils ont pris la deuxième place derrière le Brésil. Avant de valider leur ticket pour le dernier carré en s’imposant jeudi 7-6 devant l’Espagne pour leur dernier match. Lors de cette rencontre, les Africains et la Roja ont joué au chat et à la souris jusqu’à la fin. Avant que Elshahat n’offre le succès à l’Egypte.
En demi-finale, vendredi dernier, on a eu droit à une chaude confrontation entre Pharaons et des Iraniens qui ont fait le plein de points dans leur groupe B (9) avec une troisième victoire sur la Russie (déjà qualifiée avant cette rencontre) 3-2.
Les Lions toujours en quête de matchs amicaux
A l’arrivée, l’Egypte sera stoppée aux portes de la finale de l’édition 2018 du «Huawei Intercontinental Beach Soccer Cup». Les Pharaons se sont finalement inclinés en demi-finale face à l’Iran 1-3. Dans une rencontre très serrée, l’Iran a attendu le dernier tiers-temps et les dernières minutes pour remporter la partie. La surprise est donc venue de la seconde demi-finale. Tenant du titre, le Brésil s’est incliné aux tirs au but (4-4 après les prolongations). Une défaite qui met fin à 66 succès d’affilée des Auriverde.
Samedi, la finale a été remportée par l’Iran qui s’est imposée devant la Russie 4-2. S’offrant du coup un second sacre depuis 2013. Représentante de l’Afrique, l’Egypte éliminée en demi-finale face au futur vainqueur, s’est de nouveau inclinée en match pour la 3ème place devant le Brésil. Victoire des Auriverde 5-2. Terminant du coup à la 4e place à l’issue d’un tournoi où elle aura fait forte impression. Comme pour lancer un avertissement aux champions d’Afrique en titre, les Lions du Sénégal.
Justement concernant les Sénégalais, ils sont en stage de préparation à Toubab Dialao depuis le 29 octobre avec un groupe de 16 présélectionnés. Le seul hic concernant ce stage, ce sont les matchs amicaux qui tardent à se concrétiser. Il est prévu deux rencontres contre le Maroc les 28 et le 30 novembre. Mais, nous souffle-t-on, il n’y a toujours pas de confirmation de ces deux matchs du côté de la fédération.
Notons que les Lions quittent Dakar le 4 décembre pour aller défendre leur titre en Egypte, du 8 au 14 décembre.
Liste Lions locaux présélectionnés
Amadou Ba (Vision Sport), Abdou Karim Samba (Beach Foot Association), Seydina Issa Diagne (Beach Foot Association), Youssou Seck (Mbao Beach Soccer Environnement), Nohine Diop (Yeumbeul Beach Soccer), Babacar Fall (Jamono Fatick), Mamour Diagne (Beach Foot Association), Baye Malick Diop (Yeumbeul Beach Soccer), Hamad François Diouf (Vision Sport), Abdoulaye Séne (Vision Sport), Jean Ninou Diatta (Duc), Pape Modou Ndoye (Vision port), Raoul Mendy (AS Pikine), Hamidou Barry (Teungueth FC), Lansana Diassy (Golf Sud Beach Soccer), Jean Charles Bleck (Golf Sud Beach Soccer)
ASSANE DIOUF ET CHEIKH GADIAGA ATTAQUENT L’ETAT DU SENEGAL A ABUJA
Mauvais traitements, détentions arbitraires, violations de leurs droits
Le redoutable procédurier, Me Ciré Clédor Ly porte devant les juridictions internationales les affaires Assane Diouf et Cheikh Gadiaga, poursuivis respectivement pour injures publiques, extorsion de fonds et chantage. L’affaire est depuis hier, mardi 13 novembre 2018, pendante devant la Cour de justice de la Cedeao devant laquelle le conseil a déposé deux plaintes pour le compte de ses clients, contre l’Etat du Sénégal, pour mauvais traitements, détentions devenues désormais arbitraires et violations de leurs droits à être jugés dans des délais raisonnables
En détention préventive depuis bientôt un an, Assane Diouf arrêté pour injures publiques et Cheikh Gadiaga, derrière les barreaux pour extorsion de fonds et chantage, ont décidé de porter leurs dossiers devant la Cour de Justice de la Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) basée à Abuja. Par le biais de leur conseil Me Ciré Clédor Ly, ils ont déposé deux plaintes contre l’Etat du Sénégal pour mauvais traitements, détentions devenues désormais arbitraires et violations de leurs droits à être jugés dans des délais raisonnables. Me Ciré a demandé à ce que les affaires soient jugées dans un délai court et a aussi fait une procédure en référé dans laquelle il demande à la cour d’ordonner la libération de Cheikh Gadiaga et de Assane Diouf. Lors d’une conférence de presse tenue le 10 Octobre 2018, Me Ciré Clédor Ly, conseil de Cheikh Gadiaga et d’Assane Diouf a rappelé que le Comité des Droits de l’homme des Nations-Unies, dans un avis célèbre, avait clairement stipulé que toute détention, au delà de la durée fixée par la loi nationale, (en l’espèce, c’est six mois) devient arbitraire.
Face à ce que l’avocat considère comme une inertie des autorités, ils sont en mesure de penser, «comme à l’accoutumée, qu’il y a une immixtion de l’Exécutif qui est l’instigateur de toutes les violences», avait soutenu Me Ly. Revenant sur les conditions de détention de son client, Me Ly a révélé qu’Assane Diouf «a été maltraité à la prison. Sa jambe a été fracturée par des gardes pénitentiaires. Après ses graves blessures, il avait été ignoré trente jours dans sa souffrance, avant qu’on ne commence son traitement. Il est jeté dans une cellule isolée dans laquelle il frise la folie, sous prétexte de protection de sa personne». Me El Hadji Diouf, conseil d’Assane Diouf avait pour sa part relevé qu’aucune plainte, qu’aucun plaignant, qu’aucune partie civile n’est mentionné dans le dossier et malgré cela, la voie de l’instruction est toute tracée. «C’est déplorable. Assane a toujours assumé ses propos. Il a injurié, diton, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, porte-parole des mourides. Mais ce dernier dit qu’il n’a pas porté plainte. Malgré tout, Assane a été arrêté», s’était indigné l’avocat du peuple. Pour finir, la robe noire est persuadée qu’Assane Diouf sera relaxé purement et simplement devant la juridiction de jugement.
Assane Diouf réclame 500 millions de Fcfa et Cheikh Gadiaga 50 Millions de Fcfa
Dans leurs requête en référé, requête accélérée et requête introductive d’instance devant la Cour de justice de la Cedeao, Cheikh Mbacké Gadiaga et Assane Diouf ont demandé à la juridiction de déclarer leurs procédures recevables, de se déclarer compétente, de constater les violations, d’admettre aux requérants que leur requête au fond soit traitée en procédure accélérée, conformément à l’article 59 du règlement de la Communauté, de faire droit à leur demande introductive d’instance, de mettre les dépens à la charge de l’Etat du Sénégal. Par ailleurs, Mes Ciré Clédor Ly et El Hadji Moustapha Diouf ont sollicité de la cour d’ordonner la libération provisoire immédiate des détenus Assane Diouf et Cheikh Mbacké Gadiaga en attendant leur jugement et d’ordonner à l’Etat du Sénégal de prendre toutes les dispositions qui nécessitentl a guérison totale d’Assane Diouf de ses blessures ainsi que la préservation de sa vie, de sa santé morale et de la santé morale de sa famille. Les conseils qui estiment que la détention de leurs clients est «devenue désormais arbitraire » ont aussi demandé à la cour de dire et juger que la responsabilité de l’Etat du Sénégal est engagée pour « les mauvais traitements infligés au détenu Assane Diouf à l’intérieur de la prison par les gardes pénitentiaires » ; que l’Etat du Sénégal est tenu d’engager des poursuites contre ses agents qui ont infligé les mauvais traitements à Assane Diouf. En définitive, ils veulent faire condamner l’Etat du Sénégal à payer à Assane Diouf la somme de 500 Millions de Fcfa et Cheikh Mbacké Gadiaga la somme de 50 Millions de Fcfa, en réparation des préjudices causés par la violation de leurs droits garantis et protégés par les instruments internationaux