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par Ousseynou Nar Gueye

ADAMA BARROW : MANDAT RESPECTÉ, MANDANTS TRAHIS

Sans cap ni boussole, la Gambie post-Jammeh n’est certainement pas celle dont rêvaient les jeunes du pays. Barrow voyage sans cesse, sans résultat tangible jusqu’ici

Jeune Afrique  |   Ousseynou Nar Gueye  |   Publication 22/01/2020

Depuis sa prestation de serment le 19 janvier 2017, le chef de l’État, élu pour cinq ans, est revenu sur sa promesse de démissionner au bout de trois ans. Un mandat pour rien ? 

Le président gambien Adama Barrow a choisi son mandat contre ses mandants. Après avoir assuré à ces derniers qu’il ferait un « mandat de transition » (selon ses propres mots) d’une durée de trois ans au lieu des cinq ans que lui accordait la Constitution gambienne, le successeur de Yahya Jammeh a finalement fait volte-face. Il fera cinq ans de présidence. Au moins. S’il n’est pas réélu pour un second bail en 2021.

Ce respect à la lettre de la Constitution, parce qu’il est rare dans la sous-région ouest-africaine, n’en est que davantage suspect. Si la lettre est respectée, l’esprit des institutions républicaines gambiennes a bel et bien été perverti. Car Adama Barrow, le polygame (deux épouses), fan d’Arsenal – dont il lui arrive d’arborer le maillot sur des photos diffusées sur les réseaux sociaux -, est un président par accident. Presque par effraction. Et certainement de transition, dans ce petit pays de deux millions d’habitants où toutes les cartes devaient être rebattues, avec un préalable : l’éviction de Yahyah Jammeh.

Victoire inattendue

En 2017, c’est parce que le président du principal parti d’opposition (le Parti démocrate unifié, UDP), Ousseinou Darboe, est incarcéré pour longue durée depuis avril 2016, que son parti, puis une coalition de l’opposition (sept partis), se résolvent à investir Barrow candidat. Personne ne mise grand-chose sur ce challenger à la bouille rondouillarde, ancien vigile de supermarché en Grande-Bretagne, face à un Yahya Jammeh qui tient le pays d’une main de fer depuis son putsch de 1994 et qui brigue alors un cinquième mandat.

Coup de tonnerre dans une prison à ciel ouvert : la commission électorale gambienne déclare le 2 décembre 2016 Barrow vainqueur de cette élection à un tour, avec 45,54 % (263 515 voix) contre Jammeh, qui recueille 36,6 % (212 099 voix). À la surprise générale, en tout cas celle de la communauté internationale, habituée aux coups de sangs de Jammeh, à son auto-glorification comme « dictateur du progrès » et à ses frasques de président-soigneur de malades du VIH.

On ne peut même pas imputer ce résultat surprenant au scrutin toujours aussi inhabituel, où l’on a voté avec des billes mises dans des bidons aux couleurs des candidats. Toujours est-il que Jammeh reconnait sa défaite. Puis se ravise le surlendemain. Barrow ne sera installé que fin janvier 2017, précédé de colonnes de militaires de la Cedeao, actionnées par le puissant voisin sénégalais.

Bilan mitigé

Janvier 2017 – janvier 2010 : quel bilan ? Trois années pour quoi faire ? Pas grand-chose. La seule grande avancée est que Barrow met son peuple devant le fait accompli, qui est qu’il ira au bout de son mandat de cinq ans. En mi-décembre et en ce début janvier, des manifestations ont eu lieu aux cris de « Three years Jotna» (« Trois ans, il est temps », dans un mélange d’anglais et de wolof), auxquels ont répondu, dimanche dernier (12 janvier), les proclamations de la contre-manifestation du mouvement « Barrow for five years » (« Barrow pour cinq ans »), à l’instigation du Nation’s People Party, la formation politique créée par l’actuel président, qui a depuis longtemps été expulsé du UDP.

Durant ces trois années, la seule chose que Barrow aura véritablement fait fonctionner est la Commission vérité et réconciliation, cache-misère dont le seul objectif semble finalement de vouloir imputer tous les maux (passés et actuels) de la Gambie et sa stagnation socio-économique au régime Jammeh.

L’inflation est galopante dans le pays, sans que la question de la monnaie gambienne, le dalasi, soit prise en charge. Dans le contexte actuel de la mise en place de l’eco, la monnaie ouest-africaine qui arrivera en juillet prochain, on n’aura pas entendu la Gambie. Le dalasi se justifiait encore, un tant soit peu, dans l’économie de contrebande que menait la Gambie, au détriment du Sénégal dans lequel il est enclavé, quand il n’y avait pas de liaisons terrestres.

Désillusions

Depuis la mise en circulation du pont de Farafenni qui relie les deux pays, cette économie de réexportation de marchandises vers le Sénégal ne prospère plus. Le gouvernement Barrow consacre des parts plus importante de son budget à la défense, à la sécurité, au renseignement et aux affaires étrangères. Ceci, au détriment des secteurs de la santé et de l’éducation.

En août dernier, un rapport du Département d’État américain a épinglé le président gambien pour ses dépenses extra-budgétaires effectuées au profit de l’armée et des renseignements, « sans supervision ni audit ». Barrow voyage sans cesse, sans résultat tangible jusqu’ici en termes d’investissements attirés dans le pays.

Sans cap ni boussole, la Gambie post-Jammeh n’est certainement pas celle dont rêvaient les jeunes du pays. Des dizaines de milliers de jeunes Gambiens ont quitté le pays ces trois dernières années – poussés par un taux de chômage des jeunes de 40 % – pour aller vers le mirage aux alouettes européen. Y compris à bord d’embarcations de fortune. L’une a fait naufrage le 4 décembre au large de la Mauritanie (62 noyés et 192 rescapés, sauvés par les garde-côtes mauritaniens).

Après avoir voté avec des billes, les Gambiens votent désormais, de plus en plus, avec leurs pieds. En quittant le pays. Baromètre infaillible pour conclure de l’impéritie du régime Barrow.

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