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par Hamidou Anne

AFRIKAJOM CENTER : QUAND LE VERBE SE FAIT CHAIR POUR ENLACER LE VIDE

Le rapport d'Afrikajom Center sur le Sénégal est un modèle de tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de rapport politique. Le contenu est lapidaire, les approximations factuelles nombreuses, les contrevérités foisonnantes

Hamidou Anne  |   Publication 23/05/2023

J’ai lu avec attention le rapport «Le Sénégal : un modèle démocratique africain en déclin» publié par Afrikajom Center. Les rapports des organisations de la Société civile sont nécessaires afin de documenter les faits actuels et d’offrir des clefs de lecture qui, par leur distance avec la dispute politicienne, éclairent davantage que les prises de position partisanes.

Mais ce rapport, qui se veut lumineuse contribution sur la démocratie sénégalaise, est en réalité un condensé d’erreurs, de manipulations et de légèretés. Florilèges.

A la page 6, il est dit que le chef de l’Etat du Sénégal, en présidant l’Union africaine, a intégré «momentanément la cour des grands». N’en déplaise à l’ignorance ou la perfidie de l’auteur, le Sénégal depuis l’indépendance, avec à sa tête ses présidents successifs, n’a jamais quitté le banquet des grandes nations. Notre pays est une puissante voix de la diplomatie mondiale au cœur des enjeux majeurs comme en Palestine, en Haïti, aux Comores et ailleurs. Des Sénégalais ont dirigé l’Iaaf, l’Oci, la Fao, l’Unesco, pour ne citer que ces organisations. Depuis le consensus d’Ezulwini, le Sénégal est un candidat sérieux pour occuper un jour un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’Onu.

A la page 9, le rapport souligne : «Une dégradation dans la gestion transparente des élections.» Pour rappel, les villes de Dakar, Thiès, Ziguinchor, Guédiawaye, Rufisque sont dirigées par des maires de l’opposition. Sur les 165 députés au Parlement, 83 sont de l’opposition. Le pouvoir est minoritaire à l’Assemblée nationale et de surcroît, il n’y a eu aucune contestation d’élections déposée devant les tribunaux sénégalais.

A la même page : «Aujourd’hui la question non résolue du troisième mandat, qui revient comme un serpent de mer, a contribué à créer un climat de tensions, de violences et de malaise jamais connu depuis 1990.» L’auteur du rapport devrait s’éloigner un moment des écrans virtuels et se replonger dans les lectures de l’histoire politique de ces trente dernières années. Quid des événements de 1994, de 2011, des morts de 2012, de mars 2021 ?

A la page 15, le rapport évoque une victoire du candidat Macky Sall «aux élections controversées de février 2019». En quoi étaient-elles controversées ? L’auteur peut-il nous instruire sur les contestations de même que les recours déposés à cet effet ?

A la page 17, le rapport étale : «Le Sénégal traverse à l’heure actuelle la crise démocratique la plus grave et la plus complexe, sans doute, de son histoire politique et de son histoire électorale depuis François Carpot et Blaise Diagne en 1914.» L’auteur méconnaît-il les événements de décembre 1962, les violences de mai 68 ? Les violences ayant poussé à l’état d’urgence de 1988 ? Les péripéties ayant conduit à l’assassinat en 1993 de Me Babacar Seye ?
Pourtant dans l’introduction générale du rapport, à la page 10, le même auteur se contredit et écrit que le 17 février 1962, le Sénégal a connu «la plus grave crise de l’histoire politique du Sénégal».

Page 18, selon le rapport : «Ceux qui avaient combattu le troisième mandat en 2011-2012, combat qui a permis au Président Macky Sall d’être élu, sont les mêmes partis et coalitions politiques qui exercent des pressions pour un troisième mandat du Président en 2024, en violation de l’article 27 de la Constitution.» Il a raison mais il est incomplet. Je lui suggère la prochaine fois de citer aussi les ministres Aïda Mbodj, Habib Sy et Bara Gaye, soutiens jusqu’à la fin, du 3ème mandat du Président Wade et aujourd’hui opposés à une éventuelle 3ème candidature présumée du Président Sall.

Toujours à la page 18, le rapport nous dit : «Ousmane Sonko, candidat à la Présidentielle de 2024, acculé par plusieurs procès, pourrait être écarté de la Présidentielle si jamais il était condamné à plus de trois mois au titre de l’article L29 alinéa 3 du nouveau Code électoral de juillet 2021.» Cette phrase est inexacte et l’auteur le sait, mais souhaite nourrir la confusion pour l’homme dont il est le laquais fidèle depuis quelques années. La modification de juillet 2021 a été saluée par quasiment toute la classe politique car elle introduit l’élection du maire au suffrage universel direct et la suppression des parrainages pour les Locales. Les dispositions auxquelles le rapport fait allusion de manière malhonnête sont les L29, L30, L31 qui sont dans la loi depuis 1994.

Afrikajom Center verse aussi dans la décrédibilisation des institutions républicaines pour «vendre» à l’étranger l’image d’un pays exsangue. C’est ainsi qu’il faut comprendre qu’à la page 18 le rapport s’en prenne avec une telle irresponsabilité  à l’Inspection générale d’Etat, corps d’élite dans lequel servent les meilleurs fonctionnaires du Sénégal. De l’Ige, il dit qu’elle «ressemble beaucoup plus à un instrument politique entre les mains de l’Etat pour exercer une pression sur des dissidents politiques de l’opposition». Les Ige en service ou à la retraite ont servi ou servent leur pays avec rigueur et discrétion. Ces pères et mères de famille respectables ne méritent pas ces viles calomnies.  Revenant sur le dossier du Prodac, et sûrement remonté à cause de la condamnation pour diffamation en première instance et en appel de son chef, l’auteur évoque, à la page 20, un «rapport provisoire» de l’Igf. C’est un mensonge de plus. Un rapport de l’Igf sur ce dossier, définitif ou provisoire, n’existe pas. A la page 23, l’auteur, chez qui la modestie n’est manifestement pas la plus grande qualité, écrit parlant du Président Sall : «Il accède au pouvoir porté par un mouvement citoyen massif, hybride, composé d’organisations de la Société civile, d’organisations politiques et de personnalités indépendantes de divers horizons sous le leadership de la Raddho.» J’ai tenté en vain de réprimer un fou rire… A la page 23, on lit que le Président Sall a nommé à la tête du Comité sénégalais des droits l’Homme «une forte personnalité de la Société civile». Cette personnalité que Alioune Tine pare de toutes les vertus c’est… lui-même, Alioune Tine…

L’activiste raconte sciemment des contrevérités pour renforcer un bilan macabre et ternir encore plus l’image de notre pays devant une opinion internationale peu avertie des subtilités de la politique locale. Ainsi, à la page 31, il agite le cas tragique des deux gendarmes Fulbert Sambou et Didier Badji et écrit ceci : «Le corps de Badji a été repêché au large des côtes sénégalaises. Celui de Sambou lui, n’est pas encore retrouvé.» Cette phrase est symptomatique de l’absence de sérieux dans le travail et son fort degré de manipulation qui frise l’illégalité. En effet, le gendarme retrouvé sans vie n’est pas Didier Badji comme le rapport le prétend, mais Fulbert Sambou. Ensuite, il suggère que le deuxième soldat porté disparu est décédé, ce qui jusqu’à preuve du contraire est une information erronée.

A la page 40, l’auteur souligne : «Le nombre de sièges au Parlement est réparti pratiquement à parts égales entre l’opposition et le pouvoir.» Mais malgré tout, page 48, l’auteur nous vend une féroce dictature tropicale proche du précipice. Tout ceci n’est pas sérieux.

J’ai souffert pour arriver au bout de ce document qui est un modèle de tout ce qu’il ne faut pas faire en matière de rapport politique. Le contenu est lapidaire, les approximations et erreurs factuelles nombreuses, les contrevérités foisonnantes. L’auteur s’aventure sur des concepts qu’il ne maîtrise pas ; par exemple, le Conseil constitutionnel dont il ne connaît manifestement pas le rôle, le port de Ndayane, la diplomatie multilatérale… Je salue tout de même l’effort de proposer un rapport, même si le document est scientifiquement aride, stylistiquement catastrophique et moralement tendancieux.

Quand Alioune Tine va à son bureau le matin, c’est-à-dire sur Twitter, il se livre à son activité quotidienne : vilipender notre pays, salir ses institutions, défendre son maître et raconter tout un tas d’inexactitudes sur tous les sujets en cours. Depuis des mois je l’observe dans les médias, sortir des concepts vaseux pour maintenir avec hargne la rente de la tension sur laquelle il vit depuis des décennies.

Tour à tour, il évoque des termes fumeux qui ne veulent rien dire comme la «transition civile», la «criminalisation de l’opposition», le «Congrès du Peuple», qu’il est fier de répéter, sourire en coin, sans se rendre compte qu’il ne cesse de s’enfoncer dans les abysses du ridicule. Sa dernière trouvaille c’est le «Peace Building Agenda». Bref…

Alioune Tine est trop marqué politiquement pour espérer être désormais crédible. Et il a défendu l’ensemble des violences, insultes, discours ethniques et antirépublicains de son «chef» sans esquisser le moindre désaccord. Vaudrait mieux pour lui d’assumer son militantisme pour ne plus brouiller le débat public, ou de prendre ses distances car à force de se compromettre il ne peut plus assumer une fonction d’arbitre du jeu démocratique.

A la première ligne du document d’Afrikajom Center, il est écrit : «Ce rapport est le premier du genre.» J’espère qu’il sera le dernier…

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