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Par Abdoulaye THIAM

DES TOURNÉES ÉCONOMIQUES ET/OU POLITIQUES À LA CONQUÊTE DE LA JEUNESSE

Macky devrait aussi pousser ses ministres, surtout ceux qui gèrent certains départements à sillonner le pays de fond en comble. Notamment, celui de l’Agriculture, avec les programmes et autres projets DAC, qui sont de véritables réservoirs de main d’œuvre

Abdoulaye THIAM  |   Publication 14/06/2021

Le Président Léopold Sédar Senghor, aimait le Sénégal des profondeurs, devenu son bastion électoral où il enregistrait des résultats-records pour diverses raisons. La plus connue était le zèle de certains gouverneurs qui n’hésitaient pas à lui confectionner des résultats brejnéviens à une époque où la démocratie sénégalaise était au stade de balbutiement. Seul le Parti démocratique sénégalais (PDS), de Maitre Abdoulaye Wade lui tenait réellement tête ; surtout dans certaines capitales régionales. La vraie opposition au président-poète était plutôt les élèves et les étudiants. Nonobstant cet état de fait, le Premier président du Sénégal indépendant aimait tâter le pouls de la population, rencontrer les éleveurs, les paysans, la chefferie traditionnelle et coutumière. D’aucuns parlaient du «pays réel». Le Sénégal d’alors étant d’inspiration soviétique avec les systèmes de coopératives chers au président Mamadou Dia, Léopold Sédar Senghor y multipliait les visites pour consolider son électorat. Ça a porté ses fruits jusqu’à son départ de la tête de la magistrature suprême en décembre 1980. Son successeur, Abdou Diouf va s’inspirer de cette même stratégie de consolidation de son électorat via des tournées dites économiques. Mais, elle fera vite long feu.

WADE ET LES AUDIENCES FOLKLORIQUES

Le 19 mars 2000, Me Abdoulaye Wade arrive au pouvoir. C’est la première alternance démocratique au Sénégal après 40 ans de régime socialiste. Le pape du Sopi mène à sa façon, une politique toute nouvelle. Plus populiste que ses prédécesseurs, le secrétaire général du PDS entame sa «révolution» avec notamment, les grands chantiers (routes et autoroutes), sans occulter des collèges et autres lycées de proximité. Ce qui a permis de rapprocher davantage les villes des villages. Toutefois, ses déplacements à l’intérieur du au Sénégal se font rares. Ils sont presque inexistants.

Exceptées les périodes de campagne électorale. A la place, il initie des audiences au Palais où marabouts, chefs de village et autres chefs traditionnels et coutumiers sont conviés. Ces derniers se plaisaient d’ailleurs de repartir avec des enveloppes remplies de liasses comme «titre de transport». Une boite de Pandore ouverte et qui tarde à se refermer. Mais, contrairement à Me Abdoulaye Wade, Macky Sall va «cloner» Senghor. Et ce, dès sa rupture avec le PDS à la suite de la célèbre loi Sada Ndiaye. Le président de l’Alliance pour la République (APR), va sillonner le pays, visitant les villages et les hameaux pour la conquête du pouvoir. Ce qui, selon plusieurs observateurs, lui aurait permis de mettre son ancien mentor en ballotage avant de le battre au second tour le 25 mars 2012.

Et depuis qu’il a pris les rênes du pouvoir, le Président Sall veut rester collé au Sénégal des profondeurs. D’où les conseils des ministres décentralisés que le régime initie comme «une nouvelle forme de gouvernance de proximité» à travers une présence plus marquée des plus hautes autorités, et en première ligne le Chef de l’Etat. Ils sont le plus souvent d’ailleurs précédés de conseils interministériels et de visites de terrain. Ce qui offre une opportunité de dialogue direct avec les acteurs de base et des prises en charge des urgences. Sauf qu’au lieu de répondre à la vision stratégique de l’Acte III de la décentralisation, c’est-à-dire bâtir «des territoires viables, compétitifs et porteurs de développement durable», pour la plupart, on a eu droit à des milliards sur papier. Les nouvelles tournées dites économiques déjà entreprises devraient donc permettre à évaluer les promesses et surtout à changer de perspectives.

ENVOYER LES MINISTRES AU CHARBON

Les partisans de Macky Sall ne devraient pas réfuter l’étiquette «politiques» des tournées dites économiques du Chef de l’Etat. Au contraire ! La politique n’est autre que l’art de gérer la cité. Par conséquent, nous devrions tous comprendre qu’on ne devrait pas vouloir diriger un pays tout en restant cloitrer dans son palais et se contenter des rapports des autorités déconcentrées et autres agents de renseignements. Un ancien Premier ministre du Sénégal nous confiait d’ailleurs, que ce serait la «pire des erreurs». Et pour cause, confiait-il : «ils ont tous des intérêts à défendre. Souvent, ils produisent même de faux rapports pour faire tomber un adversaire. C’est pourquoi, le Chef de l’Etat, en dehors des canaux officiels, dispose d’autres canaux officieux qui eux, aussi, ne savent pas qu’ils sont suivis etc.». Donc, c’est cette descente sur le terrain qui permettrait au président de la République, qui dispose la légitimité populaire, de constater de visu, au milieu de la cohorte de «militants» et autres crieurs publics transportés de Dakar à Matam; de Saint-Louis à Kédougou, de tâter le pouls de sa population. Il pourra alors parler à ceux qui estiment que «Fouta Tampi*» et d’autres qui réclament à leur manière, des pistes de production ; des femmes qui n’arrivent plus à écouler leurs sacs d’oignon à cause d’un enclavement ou d’un marché inondé par les importations liées par les règles draconiennes de la mondialisation etc.

Par ailleurs, le Président de la République devrait aussi pousser, voire contraindre de ses ministres, surtout ceux qui gèrent certains départements à sillonner le Sénégal de fond en comble. Notamment, celui de l’Agriculture, avec les programmes et autres projets DAC, qui sont de véritables réservoirs de main d’œuvre. Celui du Commerce pour constater la capacité de notre pays à produire ce que nous consommons et faciliter l’accès aux récoltes dans les grandes agglomérations ; au lieu de favoriser les importations des produits bas de gamme qui ont fini de faire du Sénégal un souk à ciel ouvert. Last but not least, c’est le département de l’Urbanisme et surtout des logements sociaux qui devraient s’étendre jusque dans les coins les plus reculés du pays.

 CLONER MACRON MAIS AUTREMENT

«Je ne vous comprends pas, cela me fait de la peine», disait Jacques Chirac qui faisait face à quelques jeunes français. Le président de la République française d’alors avait engagé une opération de charme pour faire voter la constitution de l’Union européenne par les jeunes de 18 à 30 ans. Sa campagne sur le référendum européen va tourner presque au fiasco. C’est dire la difficulté de cet exercice. Sauf que, face à une jeunesse de plus en plus exigeante, il faut aussi savoir s’adapter. C’est d’ailleurs, ce que semble comprendre le président Emmanuel Macron, qui a presque une obsession pour la jeunesse de son pays. Ce qui d’ailleurs, l’a poussé à l’affronter en décembre 2020, en pleine crise de covid-19, sur le media ligne Brut. La pandémie, la laïcité et l’identité entre autres, seront au cœur de l’interview. Son homologue du Sénégal l’imitera le 22 avril 2021. Un peu plus d’un mois après les émeutes qui ont éclatés sur l’ensemble de l’étendue du territoire et dont l’élément déclencheur a été l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. Mais, contrairement à Macky Sall, Emmanuel Macron est un friand des réseaux sociaux. Le constat est clair : la plupart des jeunes ne s’informent plus via les médias traditionnels. Pour mieux coller à sa jeunesse, Macron confie le porte-parolat depuis 2020 à Gabriel Attal. Un jeune de 32 ans, pétri de talents pour ne pas dire un très grand tribun qui multiplie les «stories» sur Instagram. Et ça marche ! Pendant ce temps, le gouvernement macroniste, mise sur les «influenceurs» du web.

Du Twitch à Instagram, rien n’est épargné pour tenter de garder le lien avec une génération touchée par la crise de la covid-19. Au Sénégal, on semble pourtant être traumatisé par les «insulteurs» qui se cachent derrière leur clavier pour verser à longueur de journée, des insanités sur les citoyens. Un terrorisme «intellectuel» qui ne dit pas son nom et sur lequel, le régime voudrait s’appuyer pour limiter la liberté de la majorité des Sénégalais qui utilisent les réseaux sociaux en bon escient.

* La population du Fouta est fatiguée

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