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par Abdourahmane Sarr

ÉCO ET LIBÉRALISME, RELEVER LE DÉFI D’ABDOULAYE WADE

La négritude et l’oppression ne peuvent pas être le soubassement d’un panafricanisme libéral qui ne se réaliserait que par des Etats-Unis d’Afrique pour faire face aux oppresseurs d’hier et construire l’Afrique par le haut

Abdourahmane Sarr  |   Publication 26/12/2019

Un projet libéral est en construction sous nos yeux avec l’avènement de l’ECO et une parité fixe à court terme qui fera l’objet d’une bataille pour sa flexibilisation en fonction du type de libéralisme auquel le défenseur d’une position adhère : Afrique locomotive du monde, financée de l’extérieur en devises, ou Afrique sa propre locomotive en monnaie nationale, bénéficiant au reste du monde avec leurs financements en compléments ? Nous avons traité de cette question dans notre tribune intitulée : « Consensus de Dakar : Pas le Choix de la Jeunesse Africaine ». Dans ce débat, le père du libéralisme africain, Abdoulaye Wade et son parti le PDS, sont absents. Les socialistes qui devraient préférer une monnaie avec un souverain ont abdiqué, embarqués qu’ils sont dans le bateau du libéralisme social ou de la croissance redistributive, alors qu’avec une politique de change leur approche d’un État développementaliste a plus de chance de réussir malgré leurs échecs historiques.  

Ma première lecture du livre du président Abdoulaye Wade « Un Destin pour l’Afrique », date de 1989 alors que j’étais sur les bancs des Hautes Etudes Commerciales de Montréal, et je ne me souvenais plus, aujourd’hui, d’une seule ligne de son contenu. Depuis, j’ai eu un PhD en économie, une maitrise de l’Université de Harvard, fait carrière au Fonds Monétaire International, visité beaucoup de pays, confronté mes idées aux réalités, et me suis construit une idéologie qui se trouve être libérale et une doctrine pour matérialiser cette vision. 

En effet, comme étudiant en économie pure aux États-Unis, le libéralisme, je n’y suis pas arrivé par le détour d’études en philosophie politique, mais par l’apprentissage de l’économie et à sa pratique concrète dans la finance internationale. Ma doctrine est celle de l’autonomie et de la liberté «Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp» à laquelle je suis également arrivé sans savoir qu’elle a été recommandée par Cheikh Ahmadou Bamba, guide spirituel d’Abdoulaye Wade, suite à son expérience avec l’autorité coloniale. 

Par ailleurs, l’analyse de la trajectoire politique et économique du Sénégal pour la mise en œuvre de cette doctrine m’a amené à proposer ce que j’appelle le « Libéralisme Patriotique ». Ce libéralisme patriotique nous est préférable à un libéralisme internationalisé socialisant parce que notre population n’est pas financièrement incluse pour pouvoir saisir les opportunités que le capital étranger saisira à sa place pour une nouvelle domination. Pour ne pas être centralisé et dirigiste donc socialisant, ce libéralisme patriotique serait mis en œuvre dans le cadre d’une décentralisation autonomisante et responsabilisante des communautés de base où les solidarités libres se construiront et dont Massalikoul Djinan est une illustration. Libres, car l’individu qui ne se sentirait pas à l’aise dans le contrat social local peut s’installer dans une autre communauté dans un ensemble patriotique au rôle se limitant aux consensus des ensembles constituants. Cet ensemble patriotique maitriserait son environnement économique et financier et serait ouvert sur le monde. Il s’agit là d’un enracinement et d’une ouverture. 

C’est fort de ces convictions que j’ai décidé de relire un « Destin pour l’Afrique » du président Abdoulaye Wade que je me suis proposé de critiquer 30 ans après ma première lecture. J’y ai effectivement trouvé qu’il avait lancé un défi à la jeunesse pour qu’elle trouve la voie de son intégration dans la marche du monde. De ce point de vue, il disait en conclusion de son livre qu’un de ses professeurs lui avait dit « C’est en suivant le fleuve qu’on arrive à la mer ». Devons-nous suivre le fleuve ? Ça m’a rappelé ce qu’un professeur remarquant que j’avais d’excellentes notes dans son cours de mathématiques malgré mes absences répétées m’avait dit : « Monsieur Sarr, vous êtes une rivière, même quand vous restez dans votre lit, vous suivez votre cours ». Effectivement, l’Afrique suit toujours son cours dans l’histoire malgré son absence relative sur la scène internationale, et peut rester dans son lit tout en suivant son cours, pour éviter de se perdre handicapée dans la mer de la mondialisation.  

Oui l’Afrique a été potentiellement coupée du monde par la désertification du Sahara, et l’étendue de son territoire a favorisé la multiplicité des communautés, des langues, et des cultures, vivant libres les unes des autres sans une unité politique, ce qui est l’essence même du libéralisme. Cette diversité de communautés étanches et socialisantes a aussi facilité la domination de l’Afrique par des peuples regroupés dans des ensembles plus grands avec une unité d’action facilitée par leur unité politique. Cette domination qui a eu pour noms « esclavage » et « colonisation » avec comme conséquence une diaspora d’origine africaine ne veut pas dire que l’Afrique et la Diaspora aient une unité culturelle bien qu’elles aient une histoire commune d’agression extérieure notamment.  

De ce fait, la négritude et l’oppression ne peuvent pas être le soubassement d’un panafricanisme libéral qui ne se réaliserait que par des Etats-Unis d’Afrique pour faire face aux oppresseurs d’hier et construire l’Afrique par le haut. Laissons cette vision aux socialistes. Une unité politique africaine sur cette base et en réaction à la construction de grands ensembles comme l’Europe, la Chine, ou les Etats-Unis ne se justifierait pas à court terme. Le panafricanisme africain doit se baser sur le postulat de la diversité culturelle et idéologique des peuples d’Afrique, et le libéralisme que cela suppose nous interdit d’imposer aux peuples d’Afrique une superstructure socialisante. S’il ne peut s’agir du libéralisme panafricain par les États-Unis d’Afrique planificateur et socialisant d’Abdoulaye Wade, et de libéralisme social internationalisé sans inclusion financière des africains, nous n’avons d’autre option que le libéralisme patriotique : La somme de nos diversités libérales nationales et locales permettra de définir ce qu’une entité commune, sans unité politique, devra réaliser pour le panafricanisme voulu par Abdoulaye Wade, libéral et non socialiste. 

Ce libéralisme patriotique ne sera également pas travailliste. Abdoulaye Wade s’est résigné au facteur travail puisqu’il n’envisageait la disponibilité du capital et de la technologie que par l’aide extérieure dans la fonction de production (technologie, capital, travail). La maitrise de la monnaie et la densité démographique reconstituée nous permettra d’avoir le capital nécessaire et les investissements étrangers en compléments. 

En effet, la technologie moderne permet dans des espaces géographiques denses en populations, de capturer la monnaie officielle émise (un capital financier) par l’émission d’un moyen d’échange digital (de troc), et maitriser l’orientation citoyenne de ce capital mobilisé. Les populations seraient ainsi incluses dans leur propre système monétaire et financier et ne dépendront pas d’un état dirigiste défaillant et corruptible qui s’approprierait les ressources financières sous l’influence d’un personnel politique incompétent. Conjuguée à une maitrise de l’outil de change au niveau national ou à une échelle supérieure (UEMOA) pour que la monnaie soit compétitive, le libéralisme patriotique en s’ouvrant au monde tout entier ne sera pas contraint par la petitesse de nos marchés intérieurs. Ceci serait également préférable à un libre échange qui ne serait qu’à l’échelle africaine pour être le lit de notre future domination. Future domination, car ce libre échange se ferait sans monnaie africaine flottante, et la fixité de change faciliterait l'entrée et le rapatriement de capitaux en devises hors du continent, ce qui confinerait notre jeunesse au travaillisme et donc au salariat.   

Cette semaine a été marquée par l’annonce de l’abandon du FCFA avec en perspective l’avènement de l’ECO de l’UEMOA qui est attendu flexible dans un proche avenir. Je me suis désolé de n’avoir pas entendu un parti politique libéral prendre position dans le débat. Pour émettre un avis valable sur la monnaie, il faut conserver une cohérence dans trois domaines : 1) Politique 2) Economique et 3) Technique. Une erreur de cohérence dans un des domaines rend le débat impossible. Les partis politiques sénégalais ont été absents, et les camps libéraux comme socialistes sont interpellés à plus d’un titre.  

Nous sommes pour le libéralisme et considérons que le pas franchi sous le leadership du président de la Conférence des chefs d’Etat, Alassane Ouattara, est une opportunité. Concrètement, si l’engagement d’un ECO flexible pouvait se matérialiser sans la France, nous serions pour, dans le cadre d’un collège de gouverneurs nationaux, que le président Ouattara devienne le président de la future Banque Centrale de l'Afrique de l'Ouest (BCAO) de l’UEMOA, sans le Ghana et le Nigéria dès 2020 rendant compte à un parlement Ouest Africain. Ce serait une bonne sortie pour lui et clarifierait le fait qu’un projet libéral préfèrerait un président de Banque Centrale au sommet de la hiérarchie des institutions qu’un président de la République dans un État fédéral au libéralisme non assumé contrairement à un pays comme les États-Unis. De ce point de vue, nous sommes en phase avec la construction européenne qui est un projet libéral sans souverain au libéralisme partagé par tous les états membres. L’Angleterre libérale l’a compris et a fait son Brexit pour aller vite. Nous pourrions être contraints à un Senexit mais pas pour livrer le pays à des socialisants qui utiliseraient l’outil monétaire pour financer leurs choix imposés aux citoyens avec le résultant attendu qu'on connait dans notre contexte politique. Dans cette dernière éventualité autant rester dans l’UEMOA.

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