Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
22 juillet 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Opinions
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
Par La République des Valeurs­­

LA TARDIVE REVELATION DU FMI SUR LA DETTE ENGAGE SA RESPONSABILITE

Le FMI vient finalement d’admettre que la dette du Sénégal est dans une trajectoire insoutenable, après avoir longtemps décerné des quitus au gouvernement.

La République des Valeurs­­  |   Publication 25/02/2020

Dans un document publié en janvier 2020 et révélé par la presse, le FMI baisse radicalement sa notation de la qualité de la dette du Sénégal.  A la page 16 dudit document, le FMI explique que « la nouvelle analyse de soutenabilité de la dette du Sénégal préparée par le FMI et la Banque mondiale montre que le niveau d’insoutenabilité de la dette est passé de faible à modéré. Le Sénégal a triplé sa dette depuis 2008 »

Ce diagnostic critique appelle, selon le FMI, des mesures d’austérité budgétaire (hélas trop familières aux goorgorlous) de la part du Président Macky Sall : « La forte augmentation de la dette publique ces dernières années exige une stratégie de stabilisation du ratio de la dette sur le PIB et de surveiller rigoureusement les risques (de surendettement) » (page 17 du document FMI). Nous amenons ci-dessous des révélations supplémentaires sur le contenu de ce document et présentons une analyse des enjeux de cette nouvelle position du FMI vis-à-vis du régime de Macky Sall.

Pourquoi ce changement soudain, radical et tardif du FMI qui est censé scruter à la loupe la situation macroéconomique du Sénégal ? Le Conseil d’Administration du FMI a clairement indiqué dans un communiqué de presse que le cadre de partenariat avec notre pays «ne permettra pas (au Sénégal) d’accéder aux ressources (financières) du FMI » (page 1 du document FMI) dans les trois prochaines années. Il s’agit là d’un aveu cinglant des piètres performances enregistrées par l’économie sous la direction de Macky Sall et du cycle économique difficile qui s’ouvre.

Pourquoi le FMI n’a-t-il pas alerté sur la dette plus tôt ? Outre sa représentation permanente dans notre pays, le FMI y dépêche moult missions pour des revues régulières et la surveillance macroéconomique. Paradoxalement, les experts du FMI écrivaient, à quelques mois de l’élection présidentielle de 2019 : « le Sénégal présente un risque faible d’insoutenabilité de la dette » (page 12 de la septième revue du précédent programme FMI) mais d’enchainer pour couvrir leurs arrières : « bien que le risque d’insoutenabilité de la dette est faible, le Sénégal est aux limites » (page idem).

Rappelons que, sur la base de cette évaluation du FMI et à quelques semaines de l’élection présidentielle de 2019, le gouvernement du Sénégal annonçait avoir reçu plus de 8000 milliards de F CFA de promesses de prêt. Tout d’abord il est inadmissible qu’un tel évènement, une ingérence totale dans les affaires intérieures du Sénégal, soit organisé à quelques semaines de la présidentielle. Il y a peu de pays indépendants et souverains où des institutions et pays étrangers peuvent se permettre de prendre de telles libertés. En outre, la baisse de la notation du FMI risque d’affecter la confiance de beaucoup de ces prêteurs au régime de Macky Sall et d’augmenter le coût de la dette pour le Sénégal.

Le risque d’une dette hors de contrôle était inscrit dans la boulimie excessive pour l’emprunt de Macky Sall et, surtout, l’usage contreproductif des ressources mobilisées. L’addiction aux éléphants blancs qui ne génèrent ni emplois ni recettes nouvelles a été maintes fois décriée par des Sénégalais. Cela n’a pas empêché les experts du FMI, dont la compétence ne saurait être mise en doute, d’avoir une fascination hypnotique pour les taux de croissance affichés par le gouvernement. Aujourd’hui, le FMI semble sortir de son hypnose. On pouvait attendre mieux de cette auguste Institution ; comme qui dirait « too little, too late !».

La République des Valeurs avait pourtant alerté à plusieurs reprises sur la trajectoire insoutenable de la dette et sur l’ajustement budgétaire : Ces alertes ont pris diverses formes, articles de presse, sorties médiatiques etc.

Le 14 novembre 2018, notre cellule économie publiait une analyse sur cinq pages qui détaillait les défaillances sur l’investissement public et la dette intitule « Le premier mandat de Macky Sall a mis l’économie sénégalaise à genoux, un second l’achèverait »

Le 2 juin 2019, invité de l’émission « Objection » de SudFm, Thierno Alassane Sall exposait ses inquiétudes sur l’augmentation et le niveau alarmant de la dette publique et concluait sur la forte probabilité d’un ajustement structurel. Le Ministère des Finances avait cru devoir démentir les chiffres révélés par le Président de la RV. Comme d’habitude, le Ministre s’était abrité derrière les satisfécits des institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale.

Le 4 juin 2019, notre cellule économie publiait un article « Quand le Ministre des Finances dément son ministère et ses engagements auprès du FMI » qui fustigeait le manque de transparence sur le niveau de la dette et le double discours du Ministre des Finances, et alertait sur les débuts de l’ajustement budgétaire.

Le 5 février 2020, notre cellule des cadres publiait un article qui présentait la hausse de l’électricité comme une étape dans l’ajustement budgétaire et révèlait qu’elle a été imposée par la Banque mondiale : « Quand le Ñoo Lank des citoyens se heurte à la perte de souveraineté du Sénégal sous Macky Sall »

Mme Kristalina Georgieva (la nouvelle Directrice Générale du FMI) siffle la fin de la recréation ? Le changement de cap du FMI vis-à-vis du régime de Macky Sall semble avoir débuté de manière visible le 2 décembre lors d’une conférence : «Le Développement Durable et Dette Soutenable : Trouver le Juste Equilibre » dans les enceintes du centre de conférences Abdou Diouf. Mme Kristalina Georgieva, fraichement nommée, était restée cordiale lors de l’évènement public, mais en privé, le ton a dû être moins diplomatique car elle avait débarqué à Dakar porteuse d’un message de fermeté. Il était temps pour la crédibilité et la réputation du FMI. D’ailleurs Macky Sall avait appelé à la rescousse ses confrères Alassane Ouattara (Cote d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger) pour l’aider à expliquer au FMI qu’il fallait, selon leurs propres mots, « rompre les chaines de l’endettement », alors que Macky Sall loue les vertus « des desserts de l’armée française aux tirailleurs sénégalais ». Le même jour notre Cellule Economie publiait un article qui démontrait que le centre Abdou Diouf qui abritait cette conférence était l’exemple probant d’un investissement non productif, non rentable, ficelé sans transparence (au gré-a-gré) et construit avec de la dette ; article intitulé : « Développement Durable et Dette Soutenable : Le Sénégal de Macky Sall en Déséquilibre ».

Désormais, le FMI a abandonné le langage diplomatique. Le spectre des temps de cures drastiques pointe sur le Sénégal. Face à cette dette insoutenable dont la cause profonde consiste en des investissements non prioritaires et non productifs, le FMI exige au Président Macky Sall une marche forcée vers l’ajustement budgétaire. Le FMI indique que le cadre macroéconomique sera cohérent si le Sénégal ne dépasse pas une dette publique de 9338 milliards de F CFA (tableau 1 page 26 du document FMI) mais laisse quand même une marge de manœuvre à Macky Sall en introduisant comme condition qui sera vérifiée lors des missions de surveillance et d’évaluation une dette maximale de 9563 milliards de F CFA (tableau 1a page 60 du document FMI). Pourquoi cette incohérence ?

Par contre le FMI est plus ferme sur l’augmentation de la pression fiscale, elle exige que le gouvernement de Macky Sall collecte 396 milliards de FCFA de plus de taxe sur les biens de consommation entre 2019 et 2020 (soit une hausse de 39%), et d’augmenter les droits de douane de 147 milliards de F CFA durant la même période (soit une hausse de 50%). Cette approche est injuste. Elle ignore le fond du problème qui est la gouvernance sombre et inefficace du régime de Macky Sall. Elle contribuera à étouffer les entreprises et les ménages sénégalais et à enfoncer notre pays dans la pauvreté et la dépendance. Nous y reviendrons avec des analyses détaillées des conditions posées par le FMI et acceptées par le Président Macky Sall et son gouvernement et les impacts négatifs qu’elles auront sur les couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société.

La Cellule Economie

La République des Valeurs­­

Articles les plus lus

capture_decran_2025-07-21_a_17.35.34.png
OUSMANE DIAGNE, SEUL CONTRE TOUS
Malgré une pression terrible venant de toutes parts et particulièrement de son camp, le ministre de ...

img_8060.jpg
SONKO, LE CRI DE DÉTRESSE DE GOLIATH
Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé une phrase lourde de sens : « Qu’on me laisse gouverner ...

photo-2025-07-20-18-14-04.jpg
AKERE MUNA ET SES ALLIÉS EN CAMPAGNE À WASHINGON
(SenePlus) - À trois mois de l’élection présidentielle camerounaise du 25 octobre, l’ancien avocat ...

macron.png
RELATIONS SÉNÉGAL/ FRANCE, LA RUPTURE EN MARCHE
L'ex première dame de Côte d'Ivoire, Madame Simone Gbagbo avait révélé que c'est la France qui validait ...

capture_decran_2021-01-12_a_17.18.38_2.png
BÂTIR UN PONT ENTRE LE PEUPLE AFRICAIN ET LES PEUPLES D'ASCENDANCE AFRICAINE
« Le peuple qui ne connaît pas son passé, ses origines et sa culture ressemble à un arbre sans ...

Vos articles préférés de la semaine

shoo-tas-rv1-32-scaled.jpg
DIOMAYE MOOY SONKO OU LES DEUX FACES D’UNE MÉDAILLE
Le président Faye a parlé. Après les propos outrageants de son Premier ministre, la nation attendait ...

capture_decran_2025-07-11_a_16.43.24.png
ON NE JOUE PAS AVEC LE SACRÉ
Il y a des décisions intimes que chacun traverse dans le secret de son âme. Des silences, des luttes ...

capture_decran_2025-07-14_a_00.42.06.png
DIOMAYE - SONKO ET LES ENJEUX D’UN CONFLIT DE LÉGITIMITÉ
Les divergences au sein du couple Diomaye - Sonko ne seraient pas une répétition de l’histoire politique ...

greffage_.jpg
GREFFAGES, PERRUQUES ET PARANOÏA ADMINISTRATIVE
Il est des jours où l’on se demande si certains directeurs généraux ne confondent pas leur bureau ...

cthiakane_.jpg
CE QUE L’AFFAIRE DU GRAND THÉÂTRE NOUS APPREND
Le 15 juillet 2025, la direction générale du Grand Théâtre national du Sénégal a publié un communiqué ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous