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PAR Samuel Sene

LE JOBASS A SOIF

Quel paradoxe pour une localité qui abrite pas moins de 15 forages d’intérêt national ! Pendant qu’ils sont privés d’eau, leur nappe approvisionne des localités situées à des dizaines, voire une centaine de kilomètres

Samuel Sene   |   Publication 11/03/2022

Il convient de reconnaitre que de gros efforts ont été faits en matière de réalisation de forages, de construction de châteaux d’eau et d’approvisionnement en eau potable dans beaucoup de localités à travers des adductions dont le linéaire n’a jamais été aussi dense. Il faudrait être nihiliste pour ne pas l’admettre. Mais s’il est vrai que les populations ont senti l’existence et la présence du PUDC et du PUMA, il n’en demeure pas moins que des structures d’appui apolitiques ou confessionnelles, ont aussi et surtout aidé, voir supplanté l’Etat dans ses efforts en matière d’hydraulique rurale, principalement dans les zones enclavées.

Malgré tous ces efforts, il reste beaucoup à faire pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable au Sénégal et singulièrement au Jobass. Et c’est comme si l’accès à l’eau potable ne se posait même plus en termes de droit dans ce terroir pourtant hier si redouté autant par les colons que par les agents l’administration. Mais alors quel paradoxe pour une localité qui abrite pas moins de 15 forages d’intérêt national ! Un intérêt national qui semble étrangement piétiner l’intérêt local. Car comment objectivement comprendre ce qui se passe au Jobass en matière d’approvisionnement en eau ? Pendant qu’ils sont privés d’eau, leur nappe approvisionne des localités situées à des dizaines, voire une centaine de kilomètres.

D’abord ayons l’honnêteté de reconnaitre qu’il n’aurait jamais fallu réviser le code des mines avant de revoir celui de l’eau. Si révision d’un code il devait y avoir, celle du code l’eau s’imposait en priorité. Malheureusement, les autorités placent le pétrole et le gaz au-dessus de l’eau. Une incohérence qui fait que cette révision du code de l’eau semble renvoyée aux calendes grecques. Et pourtant, elle urge et s’impose aujourd’hui plus que jamais. Elle aurait même été une révision majeure, une révolution en matière hydraulique. Et pour cause, l’eau ne prime-t-elle pas sur les mines ? Ne devient-elle pas un enjeu de taille susceptible de déclencher des guerres entre des nations encore plus que le pétrole ? Pourquoi alors se voiler la face et feindre de ne pas admettre sa primauté sur les mines ?

Mais pour nous Jobassois, il n’aurait jamais fallu mettre la charrue avant les bœufs. Aussi, acceptons-nous difficilement que l’on continue à nous tympaniser et à nous écœurer avec ces beaux termes de justice sociale et d’équité territoriale. Et pourtant, il règne au Jobass un civisme, un patriotisme, un esprit républicain, un comportement citoyen que d’aucuns commencent même à assimiler à de la faiblesse. Rien que ces qualités qui font tant défaut ailleurs, mais si présentes au Jobass, auraient dû imposer aux autorités de trouver une solution définitive au récurrent problème d’eau dans la zone.  Or pour qui connait bien ce terroir, sait que les Jobassois sont tout sauf faibles. Toujours est-il, qu’ils ont jusque-là pris leur mal en patience, et vécu leur manque d’eau comme une injustice sociale, et une in-équité territoriale qui frisent même l’iniquité, et flirtent d’avec l’ostracisme voire l’esclavagisme.

A-t-on jamais vu une île, une ville ou un village où la vie végétale, animale et/ou humaine serait possible sans eau ? Si oui, qu’on nous le dise. Nous pourrions très joyeusement y effectuer un pèlerinage. Nous pourrions même y retourner autant que possible pour un pèlerinage ou pour une visite d’échange. Par contre (et c’est ce qui est le plus essentiel, car plus symbolique et plus symptomatique), dans combien de millions d’iles, de villes ou de villages vit-on paisiblement sans pétrole, sans gaz, sans or et sans zircon ? N’y respire-t-on pas mieux ? Évidemment l’air y est plus pur et l’oxygène plus tonifiant, plus énergisant et plus relaxant.

Certes, les ressources naturelles sont toutes importantes mais ne sauraient être d’égale importance ou d’égale dignité. L’eau est la seule ressource naturelle indispensable et l’emporte sur le reste. Vu sous cet angle, elle doit avoir la primauté et la priorité sur toutes les autres ressources ; ce que refusent d’admettre nos autorités. Si donc des communes comme Taïba Ndiaye, Malikounda et Sandjiara (la liste n’est pas exhaustive) bénéficient de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise et de la Contribution Economique Locale (CEI), (surtout la valeur locative sans négliger la valeur ajoutée), pourquoi celles de Keur Momar Sarr et du Jobass devraient-elles être en reste ? Pourquoi ne devraient-elles pas être bien, voire mieux servies ? Pourquoi alors cette préférence affichée et affirmée pour les mines ? Si traitement préférentiel il devrait y avoir, ne devrait-il pas être judicieusement centré sur l’eau qui est vie ? Les communes de Keur Momar Sarr et du Jobass ne disposent-elles pas de l’indispensable ressource naturelle sans laquelle ni le président Macky Sall, ni les membres de son gouvernement, encore moins ses députés et directeurs de société ne survivraient ? Une ressource sans laquelle aucune espèce végétale, animale ne survivrait. Une ressource sans laquelle l’humanité entière disparaitrait. A moins d’être hypocrites, sinon atteint d’une infirmité cérébrale pour ne pas le reconnaitre. Il faudrait véritablement avoir une pierre à la place du cœur pour continuer à nier l’évidence. En conséquence, le moment est venu de hausser le ton à juste titre, car trop c’est trop. Ils ont assez fait montre d’un esprit républicain. Ils sont maintenant vent debout, car ne pouvant plus supporter l’affront, le dédain et le mépris dont ils sont l’objet. Ils n’en peuvent plus qu’on les tympanise davantage avec des termes fallacieux et des slogans creux comme équité territoriale ou justice sociale. Ils en ont assez d’entendre ces termes bruyamment ronflants et enquiquinants qu’ils assimilent présentement à de la pure provocation. Ils en ont marre d’être considérés comme des citoyens de seconde zone. Ce qui se passe chez eux en matière de distribution d’eau potable est véritablement pitoyable, diabolique, satanique. Car, comment comprendre cette hypocrisie étatique et cette maltraitance institutionnelle en matière d’accès à l’eau potable ? N’a-t-on pas réalisé deux importantes plateformes hydrauliques chez nous (les 06 forages de Notto-Jobass-Ndiosmone-Palmarin et les 09 de PEAMU ou de Keur Momar Sarr 3) à vocation nationale sans impact positif au plan local ? Les Jobassois ne ressentent, au contraire, qu’un impact environnemental néfaste, et de plus en plus drastique et catastrophique pour leur sécurité sociale et alimentaire. Ils se demandent si des études d’impact environnemental ont été faites en amont. Une visite guidée dans la vallée du Jobass, ponctuée d’échanges poussés avec les populations riveraines, permettrait de mesurer avec justesse, l’acuité des incidences fâcheuses et révoltantes de l’exploitation de la nappe au détriment des communautés Jobassoises, inexplicablement abandonnées à leur sort. Mais diable, quel péché ont-elles commis pour se voir infliger un tel supplice ? Pourquoi diantre les traite-t-on avec un tel manque de respect, un tel mépris, une telle injustice, une telle iniquité ? Pourquoi voient-elles l’eau de leur nappe leur couler doucement sous le nez pour approvisionner 17 communes principalement de la région de Fatick sans compter celles de Thiès et de Dakar ? Pourquoi une telle offense, une telle provocation ? L’eau du Jobass ne coule-t-elle pas en quantité et en qualité des robinets du Niombatou, du Sine et des iles du Saloum, de Thiès et de Dakar pendant que les Jobassois sont monstrueusement assoiffés et leurs conditions d’hygiène et d’assainissement durement mises à l’épreuve ? Qu’est-ce que les populations de ces localités apparemment préférées et que du reste, nous aimons tant, ont-elles de plus que nous pour qu’on nous réserve un traitement aussi humiliant, aussi stigmatisant, aussi inéquitable et aussi injuste ? Depuis combien d’années déjà et pour combien de temps encore devrait durer cette trop insupportable et regrettable guillotine ? Nos gouvernants ont-ils encore un cœur, une âme et un esprit de discernement pour tant soit peu nous traiter sur le même pied d’égalité que les autres ? N’est-ce pas un droit inaliénable que les Jobassois réclament à cor et à cri ?

Et l’on ose encore nous regarder droit dans les yeux, comme pour mieux nous amadouer, et sans doute pour nous narguer, en nous parlant de justice sociale et d’équité territoriale. Ceux qui tiennent ces propos y croient-ils vraiment ? Ne pensent-ils pas qu’ils sont en train de semer les germes de la haine, de la division et de la confrontation ? En sont-ils pleinement conscients ? Les Jobassois n’ont-ils pas plus soif d’équité, de justice et de paix ? Cette soif plurielle de vérité n’accentue-t-elle pas dangereusement leur soif naturelle d’eau, d’autant que cette eau provient de leur terroir, de leur nappe ? Quelle aberration ! Quelle abomination !

Est-ce envisageable que les Jobassois laissent passer le neuvième Forum Mondial de l’Eau sans se faire bruyamment entendre ? Ce forum n’est-il pas une opportunité inespérée pour un concert de casseroles qui aurait l’avantage de mettre à nu les ignobles contradictions des autorités en termes d’équité territoriale et de justice sociale ?  N’est-ce pas une chance miraculeuse pour montrer à la face du monde combien l’équité territoriale et la justice sociale seraient sélectives, à la limite, répressives pour nos autorités ? Au regard de ce manque d’équité territoriale et de cette justice sociale à géométrie variable, les Jobassois ne devraient-ils pas s’unir pour, une bonne fois pour toutes, hurler leur peine et crier leur insoutenable calvaire ? 

Et pourtant, ils ont usé de tous les moyens légaux pour se faire entendre. Ils ont organisé des marches pacifiques, des conférences de presse, fait des reportages ou simplement envoyé des articles-contributions pour sereinement attirer l’attention des autorités compétentes et pour se faire comprendre. Ils ont même rencontré et échangé avec des maires, des députés, de membres de la société civile et des chefs religieux. Tous sont unanimes à reconnaitre que non seulement la démarche pacifique des sentinelles qui clament que Jobass a soif est louable, mais aussi et surtout que l’injustice qui leur est faite, ne pouvait se passer nulle part ailleurs sans effusion de sang. Mais est-ce à ce prix et seulement à ce prix que l’eau coulera des robinets du terroir ?

Que veulent réellement nos autorités pour réserver une oreille aussi sourde et insensible aux légales et légitimes revendications des Jobassois ? Pourquoi faut-il toujours pousser les gens à bout, provoquer des émeutes ou attendre qu’il y ait des pertes en vie humaine pour enfin réagir ? Qu’est-ce qui empêche d’agir sans délai pendant qu’il est encore temps pour mettre un terme définitif à la lancinante corvée d’eau et au calvaire totalement injustifiable des Jobassois ? N’a-t-on pas pitié des écoliers (filles et garçons), et des femmes qui vivent au quotidien un calvaire indescriptible et insensé ? Est-ce une option responsable que de continuer à rester sourds et aveugles face aux cris de cœur et aux terribles lamentations surtout des filles et des braves femmes Jobassoises ? La rencontre de la Communauté Mondiale de l'Eau et de l'Assainissement prévue du 21 au 26 mars 2022 à Dakar (pour la neuvième édition du Forum Mondial de l'Eau), ne constitue-t-elle pas une occasion inespérée, un rêve inattendu et une grâce divine pour se faire enfin entendre ? Nous saisirons de droit, la presse nationale et internationale pour un rendez-vous de vérité. Nous profitons de l’occasion pour leur lancer un appel solennel pour que ce rendez-vous de vérité ait un retentissement international.

D’ores et déjà, nous prenons et prendrons encore l’opinion nationale et internationale à témoin. Tout ce qui pourrait arriver, serait de la responsabilité totale du président de la république et de son gouvernement. Car l’eau n’est pas encore une compétence transférée. Elle relève de la compétence du pouvoir central. Plus qu’une soif d’eau, les Jobassois n’éprouvent qu’un besoin : se désaltérer aux prairies de la justice. Ils ont trop attendu et n’en peuvent plus. Leur attente a duré, perduré. Ils veulent retourner se reposer tranquillement sur les rives paisibles de leur vallée. Au demeurant, ils redisent au président de la république avec respect et déférence que : « si l’eau de leur nappe ne peut pas couler pour tous, elle ne coulera plus pour une cible injustement privilégiée. »

Holysam67@gmail.com

https://www.dakaractu.com/Revoir-le-Code-de-l-Eau-

https://www.senenews.com/actualites/societe/comprenne-qui-pourra-par-samuel-sene

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