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Par P B Moussa Kane,

LE MALI, UN CREUSET CULTUREL EN LAMBEAUX

Terre d’ancrage dans un passé illuminé, le Mali 60 ans après les indépendances a amorcé un recul de plusieurs siècles et est entré dans des contradictions fondamentales.

P B Moussa Kane,  |   Publication 27/04/2019

Le Mali que les griots chantaient comme éternel, est à un point critique de son évolution. Les interrogations nombreuses quant à son avenir, ses capacités de s’en sortir fusent de partout. Pour tenter un début de réponse encore faudrait-il savoir qualifier ou caractériser ‘’l’interrogé’’. Se basant sur ses ressorts culturels, un véritable terreau de l’universel, de l’intégral ; on peut arguer que le Mali devrait savoir se relever et mieux inspirer, guider à travers son passé et son présent les pistes d’un Etat fédéral africain.

Terre d’ancrage dans un passé illuminé, le Mali 60 ans après les indépendances a amorcé un recul de plusieurs siècles et est entré dans des contradictions fondamentales. En effet des siècles après la charte, progressiste et baliseuse de Kouroukanfouga, le Mali que le vieux griot déclamait comme éternel, en est aujourd’hui à rechercher ses repères, remettre en question son fondement civilisationnel pourtant éclaireur conciliant de la marche de tout un continent, toute une race voire d’un universel à visage humain. Réservoir de tout et du tout, au Mali du bon temps, la culture est vécue dans toutes ses facettes, toutes ses dimensions, qu’elles soient instruction, religion, musique, patrimoniale, héroïque, entrepreneuse, mystique…

Ainsi, le Mali pouvait se targuer d’approvisionner tout quêteur qu’elle que soit la soif ou quête de celui-ci. Avec des universités et grandes écoles d’avant la période coloniale à Djénné, Tombouctou, Macina par exemple ; un fétichisme-attachement à la religion des aïeuls jamais aussi exacerbé allié ou cohabitant avec les religions révélées longtemps intégrées à la lettre dans les medersas et universités théologiques précoloniales ; la musique malienne d’abord par son répertoire instrumental traditionnel achevé tant beaucoup dont le chanteur Alpha Blondy déclarait, pas sans argument à l’appui, avoir inspiré la fabrication de bon nombres d’instruments musicaux modernes quand ses griots-maitres de la parole aux voies fortes étaient courus dans la planisphère musicale ; ses murailles de terre déclarées patrimoine de l’humanité par l’Unesco démontrent un peuple endogène avec une dextérité survivante ; les héros magnifiques sont légion au Mali de l’empereur Soundiata Keita à Kanka Moussa la force fut unificatrice ; les mandingues, peuple à sous-groupes sont réputés laborieux dans tous les secteurs d’activité cela depuis l’histoire avec, notamment, les caravaniers commerçant à travers le Sahara, vecteurs d’échanges culturels féconds ; les arts divinatoires et prodigieux font des ex soudanais des êtres surprenants. C’est cette diversité, cette force perceptible qui a uni l’Afrique, au-delà du territoire malien qu’il s’est agi de remettre en question.

Donc 60 ans après avoir sifflé la fin de la colonisation, l’intégrité du territoire, l’ancrage national, les idéaux et religions des masses sont et font la source du basculement, d’une impasse. Encore que le mal après s’être déclaré a eu tout son temps pour germer, ne prenant presque aucun observateur averti au dépourvu. En effet, vers 2007 c’était fréquent d’entendre à travers RFI (radio France internationale) l’annonce d’assassinats répétitifs au nord du Mali de soldats par des éléments supposés appartenir au MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad) sans que cela ne soit suivi de ripostes conséquentes de la part du locataire du palais présidentiel d’alors, non moins militaire, le Général Amadou Toumani Touré ATT. Laxisme ou incapacité se demandait on, ainsi qu’à nos voisins maliens du campus universitaire?

A la suite de ces revers impunis de l’armée malienne d’où la loi n’avait plus le monopole de la force, fait dénoncé lors du coup d’Etat du capitaine Sanogo par le défunt écrivain Seydou Badian comme étant de l’entière faute du Général ATT. En effet, la grande muette avait décidé de prendre les choses en main des mains du Général ATT, le capitaine Amadou Aya Sanogo pris alors les commandes mais la rébellion touarègue dopée par l’incursion jihadiste a joué son va tout. Ce fut la débandade dans les rangs de l’armée malienne ouvrant les portes du pays au secours et surplus au conflit. Présentement, les belligérants sont multiples avec trois agendas déclarés : d’abord, la restauration de l’intégrité du territoire malien regroupant l’armée malienne, les forces africaines sous la bannière des nations unies (le MINUSMA), les forces de l’ancien pays impérial, la France d’abord intervenues sous le nom de code serval se sont muées en barkhane. Ensuite, les forces rebelles réclamant l’indépendance au nord du pays réunissant le MNLA et ses alliés conjoncturels dont des jihadistes.

Enfin, les jihadistes répartis en plusieurs groupes et de nationalités très diverses car l’international du jihadisme a fait du Sahara son siège en Afrique subsaharienne prônant l’instauration d’un Etat islamique radicalisé au Mali. On peut ajouter à ces trois agendas contradictoires, la volonté d’autodéfense de milices locales cherchant à préserver leurs personnes et possessions face à des prédateurs et un Etat faible. Le mal malien ayant pris racine au nord, porte maghrébine de l’Afrique subsaharienne s’est étape par étape glissé vers le sud, siège de la capitale Bamako par des incursions jihadistes, notamment quelques prises d’otages et attentats, d’où la psychose de l’insécurité et du terrorisme est permanente. Toutefois, force est de reconnaitre que l’épicentre du conflit, sa zone de contamination reste le nord avec débordements vers le centre où la conjoncture aidant un jihadiste peulh du nom de Amadou Kouffa, notamment, s’est donné pour mission de rétablir l’Etat théocratique du Macina. La zone sud, de forte population dit Mali utile par son dynamisme agricole et économique cherche aujourd’hui à se barricader. Actuellement, après le coup de frein à leur progression vers le sud par l’armée française et les forces africaines dont des sénégalais, les jihadistes ont opté pour la guérilla alors que les rebelles du MNLA invités à la table des négociations souffle le chaud et le froid. Et comme le dit l’adage : « des actions et comportements nouveaux au sein d’un groupe, d’un territoire sont fort imputables à l’étranger». Le massacre exercé sur un village peulh d’Ouroussogou contre environ 130 civils constitue un acte inédit au Mali indépendant, une terre naguère d’ancrage à des valeurs de vivre ensemble, d’où des influences ou mains baladeuses extérieures sont indexées par beaucoup d’observateurs avertis de la scène malienne invitant à une veille rempart face au fascisme. Aujourd’hui, à la lumière de la position du problème, des perspectives selon les radars et la géopolitique pourraient être dégagées.

Dans ce sens, si la nécessité de faire face solidairement et stratégiquement à la folie meurtrière des jihadistes déclarés pour sinon les juguler les repousser à leurs zones de provenance ne fait l’objet d’aucun doute, la cohabitation de différents peuples sur un espace si important pourrait dicter des politiques concessionnelles, une décentralisation prononcée voire une certaine autonomie dans le cadre d’un fédéralisme intelligent comme a su par le passé le faire l’empire du Mali vers 1235; cela en tirant les leçons du fédéralisme nigérian mais en visant l’Etat fédéral africain, le parti pris pour tout prioritaire.

P B Moussa Kane,

Doctorant en Aménagement-développement rural et DEA en science politique.

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