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PAR Daouda MANE

LES LANGUES MATERNELLES, L’ÉCOLE ET NOUS

Toute langue véhicule du savoir - Cela est incontestable. Mais en Afrique, le colon a tellement réussi à nous entortiller en nous faisant croire que nos langues sont inutiles qu’on a fini par y croire

Daouda MANE  |   Publication 30/04/2019

Toute langue véhicule du savoir. Cela est incontestable. Mais en Afrique, le colon a tellement réussi à nous entortiller en nous faisant croire que nos langues sont inutiles qu’on a fini par y croire. D’où les expressions « langues vernaculaires », autrement dit, nous n’avons pas de langues, mais des baragouins. Ce qui n’est que pure négation qui ne s’inscrit que dans une logique de domination. Or, « la langue rend à l’homme son humanité ». « Elle est un patrimoine, une richesse, un bien précieux irremplaçable à préserver.

La langue maternelle, parce que acquise par la naissance, favorise mon enracinement. Elle permet d’être soi-même, de ne rien perdre de sa culture. Quant à la langue étrangère comme le français, nous l’acquérons par de l’apprentissage, à l’issue de longues études. En l’apprenant, nous nous ouvrons un horizon plus large », disait l’écrivain Marouba Fall. L’école sénégalaise, héritière de l’école française, en a gardé l’esprit et les grandes lignes directrices.

 La principale langue enseignée demeure toujours le français. Autant dire que la question de l’introduction des langues nationales dans notre système éducatif se pose toujours. Or, à Saint-Louis, lorsque débarqua, en 1816, l’instituteur Jean Dard qui ouvrit la première école en Afrique, il commença par apprendre la langue locale (wolof) et entreprit de former ses élèves avec cette langue, anticipant ainsi sur un débat qui est aujourd’hui d’actualité : l’introduction des langues nationales à l’école. Mais l’expérience de l’audacieux enseignant ne fit pas long feu. Elle ne dura qu’une année. En effet, le colonisateur s’est vite rendu compte que cette initiative de Jean Dard ne s’inscrivait pas dans sa vision globale qui ne consistait qu’à former des subalternes et non de vrais commis de l’Etat. Par cette décision, l’administration coloniale venait de tuer dans l’œuf une initiative qui aurait aujourd’hui permis au Sénégal d’avoir un système éducatif de qualité, sans aliénation.

Au lendemain des indépendances, nos élites n’ont jamais cherché à inverser la tendance. L’enseignement se fait toujours en langue française, celle de l’administration et des affaires. Pourtant, le débat sur l’introduction des langues nationales dans le système éducatif ne doit pas se poser. Il aurait suffi de plancher sur les raisons qui ont poussé Jean Dard à adopter cette voie.

On peut également citer les initiatives du Pr Sakhir Thiam pour l'enseignement des mathématiques en wolof, les travaux de Cheikh Anta Diop qui a traduit certains concepts comme la théorie de la relativité d’Einstein en wolof, etc., qui battent en brèche la thèse qui soutient que nos langues sont inaptes pour l'enseignement des sciences ou de la philosophie. C’est dire que la question relève d’abord d’une volonté, mais aussi et surtout, de la recherche de l’efficacité pédagogique. Toutes les études menées un peu partout en Afrique (Madagascar, Burkina…) l’ont prouvé : il y a plus à gagner si les premières acquisitions de l’enfant se font dans sa propre langue.

Au Sénégal, le programme bilingue (français/wolof et français/pulaar) de l’Ong Ared (Association pour la recherche et l’éducation pour le développement), exécuté entre 2014 et 2018 dans les académies de Dakar, Kaolack et Saint-Louis, qui a fait l’objet d’un partage le 9 avril dernier, en est une parfaite illustration. Modèle d’éducation à temps réel qui consiste en l’utilisation simultanée de la langue maternelle (wolof et pulaar) et du français, les apprenants du CI au CE2 ont obtenu des « résultats nettement supérieurs aux Cfee 2018 à ceux des élèves traditionnellement inscrits ». Ces classes bilingues, en 2016-2017, ont aussi surpassé les classes traditionnelles presque dans tous les sous-tests et les moyennes étaient plus élevées pour la langue et la communication, les mathématiques. Même scénario en 2017-2018.

 Satisfaite de ces résultats, la secrétaire générale du ministère de l’Education nationale, Mme Ndèye Khady Diop Mbodj, a assuré que le département travaille à une généralisation de l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif. Ce qui est une bonne chose. Puisque les résultats dans notre cycle primaire ne sont pas fameux, comme l’attestent les études du Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales de l’Ifan (Lartes) de 2016. Les conclusions de celles-ci démontrent, selon le baromètre « Jangandoo », que les enfants ont des difficultés dans les disciplines fondamentales comme la lecture, les mathématiques, surtout dans le domaine de la compréhension et de la résolution des problèmes.

Les taux de réussite n’atteignent pas les 50 % au niveau médian, c'est-à-dire en deçà de ce qui est attendu d’un enfant de 9 à 16 ans à qui on administre un test de 3ème année d’apprentissage. Le 1er seuil de l’enquête s’est intéressé aux classes de CE2, le 2ème à celles de 6ème et 5ème collège et le dernier à celles de 4ème et 3ème. En lecture, les résultats sont très faibles et légèrement meilleurs en mathématiques et culture générale. Plus de 16 000 ménages et 22 000 enfants ont été touchés. Sur ces 22 000 enfants, seuls 20 % ont réussi à ce test. C’est dire que l’introduction de la langue maternelle s’impose. Toutefois, il y a un hic : quelles langues utiliser à l’école, toutes nos langues nationales n’étant pas codifiées. Là réside encore l’un des nœuds du problème.

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