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Par Abdoul Aly KANE

L’URGENCE D’UNE INTEGRATION ECONOMIQUE A PAS FORCES

La situation économique de l’Afrique, déjà précaire, s’est dégradée depuis près de deux ans avec le Covid-19 et la crise actuelle en Ukraine

Abdoul Aly KANE  |   Publication 10/02/2023

La situation économique de l’Afrique, déjà précaire, s’est dégradée depuis près de deux ans avec le Covid-19 et la crise actuelle en Ukraine. Eloignée du théâtre des opérations militaires de ce conflit européen et peu touchée parla pandémie, elle n’en subit pas moins les contrecoups les plus lourds ou chocs exogènes de ces deux crises.

Face à cette situation nécessitant des réactions communes concertées à l’instar de ce qu’ont fait les pays de l’Europe et d’Asie, les Etats africains réagissent en ordre dispersé et sans l’efficacité qu’aurait permis la mise en commun de moyens propres. L’Afrique de 2023 ressemble à une embarcation tanguant sur les flots agités d’une mer démontée.

Le conflit actuel en Europe et ses développements laissant craindre un conflit mondial lui exige de choisir son camp faute d’une unité politique minimale sur les questions géopolitiques. Son aboutissement va accoucher d’une nouvelle configuration dans les relations internationales et l’organisation de l’économie et du commerce mondial auxquelles le continent ne s’est pas suffisamment préparé ni au plan politique ni au plan économique.

Au plan économique, en dépit des annonces de taux de croissance mirifiques parles experts de tous ordres du style « après l’Asie, c’est le tour de l’Afrique », le continent maintient toujours son état d’arriération économique et social vis-à-vis du reste du monde.

L’Afrique, hors BRICS, est une petite économie participant de façon quasi marginale aux flux en valeurs du commerce international (2,5 % du trafic) lieu où s’échangent les produits des nations. Le paradoxe est qu’elle est le siège de toutes les matières premières stratégiques servant à produire les biens technologiques de dernière génération dont les valeurs ajoutées issues de leur transformation industrielle sont les plus valorisées au monde.

L’Afrique reste cantonnée à la vente brute de ces matières se contentant ainsi de la partie la plus faible de la valeur ajoutée globale, une partie insuffisante pour nourrir sa population et donner des emplois à ses jeunes.

Ainsi, 60 ans après les indépendances, l’Afrique a volontairement sauté l’étape de l’industrialisation pour se spécialiser dans l’import-export et les services tout en reléguant en arrière-plan une agriculture dont l’exercice, dans notre pays, dure trois mois sur une année civile de 12 mois.

Les programmes des institutions de Bretton Woods ayant en perspective la mise du continent sur les rails du développement économique n’ont pas été concluants en matière de transformation industrielle mais également sur le plan du développement agricole.

La notion de développement économique n’est plus évoquée en perspective, les préoccupations étant plutôt tournées vers l’équilibre budgétaire et le remboursement de la dette. Les divers programmes d’ajustement structurel ont fini paradoxalement par céder la place à des programmes nationaux de « lutte contre la pauvreté » et d’autres programmes sectoriels initiés par les Etats eux-mêmes. Aujourd’hui, cette pauvreté tape à la porte de couches sociales jusque-là préservées au Sénégal.

Avec la montée d’une inflation devenue structurelle aggravée par les effets du conflit géopolitique actuel, la classe moyenne, usuellement porteuse de l’équilibre familial et national, est atteinte dans sa capacité à faire face à ses besoins essentiels en alimentation, en santé, en énergie.

Encensée il y a peu par les multinationales de l’alimentation comme pilier d’un marché africain émergent, cette couche sociale plie sous le poids de la hausse des prix des produits alimentaires, de l’énergie, du transport ainsi que des charges sociales inhérentes au sous-emploi des jeunes.

La jeunesse a le sentiment d’être abandonnée par un Etat sans solutions durables et sa propension à la révolte et au besoin de changement est renforcée par les fréquentes annonces de cas de gabegies, de prévarications financières de la part de hautes autorités. Des cas non suivis de sanctions administratives et judiciaires. La gestion des fonds Covid-19 au Sénégal, dont on nous dit (maladroitement d’ailleurs) que seul 0,7% du montant total décaissé aurait été distrait de la procédure normale d’exécution de la dépense publique, aura marqué négativement les esprits. Les Sénégalais attendent, sur cette question, des sanctions exemplaires à la hauteur de l’affront subi. Il est présentement convenu parles experts du monde entier, y compris ceux de Davos, que l’Afrique doit sortir du modèle de non industrialisation qui lui est imposé via l’exportation de ses matières premières sans transformation préalable. Cela doit procéder d’abord de la volonté politique de nos dirigeants de mettre en œuvre des programmes économiques tendus vers la transformation structurelle, l’affectation des ressources publiques vers l’investissement, la répression de la corruption, le développement du capital humain, la quête concrète de l’intégration économique du continent via les régions et sous-régions.

Les économistes et autres spécialistes des sciences sociales doivent aider à cette réflexion dans des cadres adaptés pour la redéfinition de nouveaux paradigmes. Les politiques d’émergence économique en solo sont obsolètes compte tenu de la tendance mondiale aux regroupements économiques multipolaires. Il s’agit des plans Sénégal Emergent (horizon 2035), Gabon Emergent (horizon 2025),Côte d’Ivoire Emergent(horizon 2020), Cameroun Emergent (horizon 2035), Tchad Emergent (horizon 2025) etc…

Il est urgent, pour prendre le cas de notre pays, de changer le discours économique officiel faussement perspectiviste promettant l’émergence économique en 2035 alors que la géo-économie mondiale subit des bouleversements en profondeurs appelant à des choix cruciaux.

Vu la lenteur avec laquelle les institutions régionales et sous régionales avancent sur les questions de développement économique à l’échelle communautaire, il est impératif que les économistes, les statisticiens, les démographes, les spécialistes de l’éducation et de la formation, la société civile africaine s’emparent en urgence de ces questions pour dresser les contours d’une intégration économique réaliste.

La priorité devra être accordée à la sécurité alimentaire d’une Afrique pas loin d’abriter 2,5 milliards d’individus en 2050 soit dans 27 ans. La vraie unité africaine sera celle réalisée à travers l’intégration de son économie.

En définitive, et comme rappelé dans une précédente contribution sur la priorisation de l’agriculture vivrière rendue nécessaire par la situation géopolitique actuelle, l’intégration par l’agriculture doit constituer la base économique sur laquelle bâtir le développement industriel du continent via l’agro-industrie.

Tirer les leçons du passé

Dans cette perspective, les leçons du passé doivent servir. L’après- barrages de l’OMVS puis le NEPAD ont porté en leur temps le projet agricole régional intégré sans succès notable. Les barrages de Manantali et Diama, mis en service en 1988 et 1989, étaient prévus au départ pour irriguer 375 000 hectares de terres, arrêter l’intrusion des eaux salées dans le cours fluvial, rendre navigable le fleuve Sénégal de Kayes à Saint-Louis, et enfin produire 800GWHd’énergie hydroélectrique par an.

Sur 375 000 hectares de terres, objectif finalement ramené à 240 000 hectares, seuls 130 000 sont actuellement irrigués depuis 1989 date de mise en service de Diama.

Au finish, en dépit d’importants financements affectés aux investissements en infrastructures directes et connexes, les prévisions ayant prévalu à la mise en œuvre de ces barrages n’ont pas été réalisées ni en termes d’autosuffisance alimentaire via les aménagements hydro-agricoles, ni en termes de production hydroélectrique.

Un des paradoxes frappants est qu’avec ces barrages, environ 21 milliards de m3 environ sont « lâchés dans l’océan Atlantique chaque année pour réguler les volumes d’eau dans le souci d’en favoriser l’hydroélectricité (Mali), et ce, au détriment de l’agriculture à laquelle Diama était dédié pour le Sénégal.

Leur réinjection sur les terres arides du Djolof et environs, envisagée il y a une vingtaine d’année dans le cadre du programme de la revitalisation des vallées fossiles, devrait être rediscuté avec l’Etat mauritanien réfractaire au projet à l’époque. Le moment est d’autant plus propice que les deux Etats — Mauritanie et Sénégal — ont noué un partenariat pour la production du gaz naturel du gisement de Grand Tortue Ahmeyim.

La conception du pouvoir et le repli confortable sur l’espace étriqué que le colon a attribué à chaque pays empêchent notre classe politique d’envisager l’avenir au-delà des frontières géographiques nationales procédant de la balkanisation du continent. Nos dirigeants, pour bien « marquer leurs territoires »,se contentent des apparats quasi royaux (insignes, croix et rubans, drapeaux et hymnes nationaux) alors qu’ils savent pertinemment que les Etats souvent lilliputiens dont ils ont la charge ne sont pas viables. Il est grand temps de passer à une autre échelle.

Abdoul Aly Kane

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