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Par Marie Hélene DIONE

SALAM OUSMANE SONKO

Au nom de ce peuple, je te demande pardon... ici et maintenant... Pardonnes nous Ousmane, pardonnes nous pour tout... On a tellement mal, pour toi… pour nous, pour ce pays…Cette tristesse, cette désillusion nous tétanisent presque

Marie Hélene Dione  |   Publication 22/06/2023

On ne s’est jamais connu, on ne s’est jamais vu. Je t’ai découvert un soir de ramadan en 2016 sur une télévision de la place. Tu m’es apparu jeune, plein d’entrain, d’ambition mais surtout cohérent dans ton discours avec ... ce fil conducteur qui ne t’a jamais quitté. C’est cette cohérence qui m’a d’abord attirée, elle est tellement rare sous nos cieux. Ton discours m’a plu, m’a interpellée, découragée de la politique sénégalaise je me suis dit pourquoi pas lui ?... Et j’ai commencé à te suivre mais de loin, tu as commencé à faire ton bout de chemin dans le cœur des Sénégalais.

Je pense qu’ils ont vu ou perçu l’intérêt sincère que tu portes à l’avenir de ce pays, à leur avenir. Cette sincérité, cette volonté de bien faire, elle irradie dans ta communication et a comblé nos cœurs desséchés de Sénégalais sous le coup de chagrins d’amour politique sans cesse réitérés... Nous t’avons adopté Ousmane. Tu as intégré nos familles, nos foyers... tu as commencé à avoir ta place dans les pause-déjeuners du bureau, tu fais partie de nous. Tu as ensuite engrangé les succès politiques, tout d’abord « député au plus fort reste ». Tu as profité de la tribune qui t’était offerte pour toucher plus de Sénégalais, dénoncer plus de scandales, marquer d’une empreinte indélébile la marche du pays.

L’année 2019 a marqué un tournant, tu t’es lancé dans la course à la présidentielle, tu as mené ta campagne, avec rigueur, cohérence, sur la base d’un programme bien pensé mais aussi et surtout avec cette empathie sincère sur laquelle s’appuie ton charisme naturel.

Tu t’es retrouvé avec 15%, personnellement je n’ai pas voté pour toi car étant en dehors du territoire national durant cette période. Mais j’ai pris mon téléphone, j’ai appelé une tante par-ci un cousin par-là, j’ai séduit certains, convaincu d’autres, menacé quelques-uns... Mais, je me suis rendue compte à l’époque que beaucoup restait encore à faire, un nombre conséquent t’avaient adopté, mais tu faisais encore «peur». Ton style était tellement inédit au pays de la Téranga et du « Maslaa », où on effleure les mots... on élude les faits… pour ne pas heurter. Tu disais les choses franco, brut avec des mots simples sans figure de style, sans litote ni pléonasme. Tu t’es simplement contenté d’être toi... Tu l’as compris et tu as lissé un peu plus ton discours, consolidé ton image mais sans jamais te renier.

Tu es resté droit dans tes bottes malgré les provocations tapageuses et outrageuses du pouvoir en place. Ils ont compris très vite que tu constituais un danger à la survie de ce «système» fossoyeur de notre dignité de Sénégalais... Mais nul ne semblait pouvoir te détourner de ton objectif. C’est là, dans un moment de tortuosité et de perfidie sans nul autre pareil, que le spectacle «Adji Sarr» a été répété, monté, déclamé... Je ne te le cacherai pas, quand j’ai su que tu t’étais rendu à Sweet Beauty je t’en ai tout d’abord voulu, «qu’est-ce-que tu y faisais, comment pouvais-tu mettre en danger cet espoir que je… nous, avions en toi». Puis je t’ai vu à la télé, pour une fois... moins à l’aise. Tu t’es retrouvé obligé de partager des éléments de ta vie privée personnelle, de ta santé pour nous faire comprendre que tu étais innocent de tout ce qui t’était reproché.

Mon Sénégal, comment en est-on arrivé là ?

Et, nous t’avons cru Ousmane, on a compris ta bonne foi et on t’a défendu urbi et orbi. Ne l’oublie pas, tu es membre de beaucoup de familles sénégalaises. Quand je reviens du boulot, ma maman me demande souvent comment tu vas comme si on bossait ensemble... Ça m’a toujours fait sourire.

On t’a défendu oui, on a cru en toi oui et à aucun moment on a été ébranlé dans cette foi en tes dires. Tous les faits, tous les dires convergeaient vers l’évidence de ton innocence. On t’a accompagné pour les élections locales et législatives et tes scores ont été plus qu’honorables, pour la première fois au Sénégal, le pouvoir en place avait perdu sa majorité absolue. Tu avais enfin gagné ta place de leader de l’opposition incontesté. On a commencé à entrevoir la réalisation de ce rêve, te voir «Président» en 2024, rien que de l’écrire mon cœur se remplit de joie. Et puis, et puis ... Ce 1er juin 2023 vers les coups de 10-11h, on t’a jugé coupable non plus de viol mais de «corruption de la jeunesse». Le sol s’est dérobé sous mes pas, sous nos pas. On était effondré, juste inconsolable, j’ai pleuré… on a pleuré, cette injustice qui s’abattait sur toi c’était plus qu’on ne pouvait supporter. Et entrevoir une «prison ferme pour toi», c’était juste inimaginable pour beaucoup. Je ne suis pas violente pour un sou, je ne supporte pas la violence. Ce jour-là pourtant, j’ai eu envie de tout casser de tout brûler, je n’en ai rien fait... le courage m’a manqué. J’ai suivi les éditions spéciales la larme à l’œil, voyant partir en fumée une partie de cette ville de Dakar que j’aime tant, la peur au ventre pour ces jeunes dehors… la colère de ce jour-là, elle n’a jamais existé de mémoire de Sénégalais... Et puis, et puis… ces jeunes tués, dans la rue, en toute inhumanité, mon cœur de mère en saigne encore, la douleur de leur famille, de leurs mamans… les mots me manquent. Mon Sénégal, comment en est-on arrivé là ? On était tellement fier de notre pays, de notre démocratie et patatras voilà que tout s’écroule comme un château de cartes sous les yeux médusés et stupéfaits du monde entier qui nous a tant magnifiés. La blessure de ces jeunes décédés sur notre histoire commune, n’est pas prête de se refermer. Je ne m’en remettrai jamais... ces jeunes ont été tués, tués par des jeunes Sénégalais comme eux, des jeunes pour qui ils se battaient, pour qui ils ont mis leur vie en danger. Quelle ironie. Quelle hérésie... Je prie pour eux tous les jours, puisse le bon Dieu les accueillir dans son paradis, «fi gnou dieum gueunele lene fi gnou dogue». On ne se rend pas compte de l’ampleur de cette tragédie, de la souffrance de nos jeunes… je prie Dieu d’apaiser mon cœur et de me faire accepter leur disparition… et pourtant je n’en connais aucun, mais leur visage, leur jeunesse me hantent encore.

Et toi Ousmane, pendant ce temps , on t’a cloîtré chez toi avec tes deux femmes et tes enfants... comme dans un monde parallèle. Que te dire ! Tes femmes ne peuvent pas aller au travail, tes enfants dans l’impossibilité d’aller à l’école, d’apprendre, de retrouver leurs copains et copines, de vivre leur vie d’enfant d’adolescent... et jusqu’à quand? ... nul ne le sait

Ousmane, j’ai conscience, on a conscience, d’être à un moment très noir de notre histoire commune, de notre mémoire collective. On regarde, on voit ...sans rien dire. On détourne presque les yeux, pressé de retrouver notre train-train quotidien de sénégalais lambda... J’ai tellement honte, honte de ne pouvoir t’aider, honte d’être partie intégrante de ce peuple qui assiste à « çà », ce peuple qui ne sait plus quoi faire ni vers qui se tourner. Et qui n’a pas le courage de braver ces forces de l’ordre qui te retiennent prisonniers dans ta propre maison, sans aucun fondement juridique. Ah te connaissant, tu lui trouves des circonstances atténuantes à ce peuple, tu expliques... tu comprends et tu pardonnes... Mais ce peuple, a honte, il n’a pas su te rendre ce que tu lui as donné. Tu lui as donné beaucoup… tu as perdu énormément... Et ce peuple ne trouve pas encore la force de se lever comme un seul homme pour te protéger et s’ériger en bouclier de ta dignité, de ton droit fondamental à la liberté...

Au nom de ce peuple, je te demande pardon... ici et maintenant... Pardonnes nous Ousmane, pardonnes nous pour tout... On a tellement mal, pour toi… pour nous, pour ce pays…Cette tristesse, cette désillusion nous tétanisent presque. Cette anesthésie générale, cette apathie, face à une injustice tellement flagrante, je ne me l’explique pas... Comment pourrons-nous justifier cette défection aux générations futures ? Mais sois fort… reste debout ! Je le sais, tu as déjà fait montre de ressources insoupçonnées, et le plus important tu as une foi inébranlable... Ne baisses pas les bras, jamais… restes avec nous... Un jour très proche In Shaa Allah... Demain peut-être...il fera jour sur notre Sénégal...

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