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Par Ndiapaly Guèye,

UNE SOCIÉTÉ EN PLEINE MUTATION S’ENFONCE INEXORABLEMENT DANS UNE DÉCHÉANCE MORALE

Entre la violence et la nature humaine, existe une très longue tradition rythmée de crimes odieux, de trahisons et d’intolérance.

Ndiapaly Guèye,  |   Publication 10/05/2022

Entre la violence et la nature humaine, existe une très longue tradition rythmée de crimes odieux, de trahisons et d’intolérance. Le bien et le mal sont deux paramètres que seule la conscience bonne ou mauvaise peut transcender. Jusqu’à la fin des temps, la violence et la magnanimité chemineront ensemble dans une même société où seule la conscience sera l’arbitre. Car comme le disait l’autre : « la personne a trois juges, Dieu, le Peuple et la Conscience. La conscience est le plus terrible parmi eux.» Seule l’éducation, l’instruction et le retour à nos valeurs traditionnelles restent des gages de stabilité sociale.

Ce qui est très grave dans l’histoire du meurtre de Bargny, c’est la moyenne d’âge de 7 ans pour la victime, 12 ans pour la fille et 17 ans pour le garçon. Un âge où ils devraient tous se trouver à l’école pour s’instruire et non dans un bâtiment isolé pour s’adonner à des pratiques malsaines. Ne nous voilons pas la face en fuyant le vrai débat. Il s’agit d’une vraie problématique liée à l’éducation des enfants par ceux et celles qui les auront mis au monde. Pourtant, ils ne l’auront pas demandé. L’irresponsabilité parentale commence à gagner nos foyers. L’assassinat à Bargny de la fillette de 7 ans du nom de Anta Ndiaye par un psychopathe, plongeant toute une ville dans l’émoi, n’est qu’une suite logique dans la façon dont notre mode de vie sociétal fonctionne.

L’apologie de la violence érigée en règle et la tolérance en exception

Les citoyens ne sont plus regardants aux moindres gestes et attitudes des uns et des autres fussent-ils menaçants. Chacun est de plus en plus préoccupé par ses activités personnelles. Certes, loin de dédouaner nos forces de défense et de sécurité (FDS) face aux scènes de crimes sanguinolentes et mortifères auxquelles nous assistons quotidiennement. Il ya lieu, par contre, de reconnaître qu’aucun pays au monde ne peut assurer sa sécurité à 100%. La perfection n’est pas de ce bas-monde.

D’une longue tradition pacifique à un présent de violence

Néanmoins, il y a des failles qui ne s’expliquent pas. Elles peuvent être sujettes à interprétation. Et là nous sortons carrément du cadre restreint et isolé du crime odieux de Bargny pour parler plus généralement de la problématique sécuritaire au Sénégal. Comment un pays respectable peut-il se réveiller un beau matin, surpris qu’il a été, par la présence sur son territoire de milliers de mendiants en provenance des pays limitrophes. Comment un trafic humain d’une telle envergure, d’une telle ampleur qui ne dit pas son nom, a pu éhontément échapper aux radars de notre système sécuritaire pourtant réputé être des plus performants dans la sous-région. Comment des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants nigériens ont pu réussir à traverser toutes ces lignes imaginaires jusqu’à atteindre le cœur de la capitale Dakar et non loin de la résidence du Chef de l’État sans une seule fois être inquiétés? Des responsabilités devraient être situées. Malheureusement, on fait comme si de rien aura été. Pendant longtemps, ces milliers de mendiants nigériens auront obstrué l’une des artères les plus fréquentées par les automobilistes. Une voie passante dont personne ne pourra se dérober de n’avoir pas aperçu ni constaté d’aussi ignobles et odieuses images qui auront terni le visage du Sénégal. Heureusement que les média avaient bien fait d’alerter très tôt l’opinion. C’est suite à ces alertes que des mesures ont immédiatement été prises par les autorités pour leur rapatriement dans leur pays d’origine.

De la non-violence à la barbarie

Il est de la responsabilité de chacun de nous de jouer sa partition dans le système de sécurisation. Depuis nos alentours immédiats et même au-delà, chacun a l’obligation d’avoir pour cheval de bataille la paix de ses proches. Seule une collaboration franche des populations avec nos forces de défense et de sécurité (FDS), une véritable synergie d’actions dans le partage de l’information et surtout la simultanéité dans la traque des malfrats, pourra éradiquer définitivement ce phénomène. Tel serait un gage de stabilité sociale. Que chacun se sente concerné par les affaires de la cité aussi longtemps que nous vivrons en communauté.

Certes, l’urbanisation galopante aura beaucoup contribué à déstructurer les modes de vie traditionnels. La nucléarisation de la famille aura aussi grandement participé à cette déshumanisation dans nos rapports. Avant, chacun connaissait son voisin immédiat ou lointain à cause d’une forte conscience collective bien ancrée, d’une certaine proximité née à partir de la case des circoncis, des lieux d’acquisition du savoir et des connaissances (écoles françaises et coraniques). Il y’avait aussi la grande école de la vie où les vertus se transmettaient par les gardiennes du temple, nos aïeules, toutes les nuits après le dîner, les Contes. Malheureusement, avec ce nouveau type d’habitat où le fer, le béton, le sable et le ciment ont complètement endurci nos cœurs, nos esprits et nos corps. Les règles sociétales sont faussées dès le départ. Quiconque a de l’argent peut tout se permettre. Même s’il est un loup dévastateur, le tapis lui est largement déroulé pour atteindre la bergerie et bonjour les DÉGÂTS !

Bargny notre ville qui nous aura vu grandir, Bargny qui nous aura bercé avec le concours de cette brise de mer qui rafraîchissait et adoucissait nos cœurs, nos âmes et nos consciences, Bargny, notre ville réputée calme et pittoresque, est désormais sur le point de basculer et tomber dans l’escarcelle des villes réputées dangereuses. Cette peur ne doit en aucune façon et quel qu’en soit le prix, nous envahir jusqu’à affecter nos consciences saines et collectives. Elle doit impérativement changer de camp en mettant hors d’état de nuire, ces bandits de grand chemin qui infestent après avoir fini d’infecter notre prairie si luxuriante que notre génération et celles de nos devanciers auront déjà vécu. L’un des plus grands défis que nous devons relever c’est de mettre sur les fonts baptismaux les mécanismes d’une conscience collective forte. Que nos autorités municipales fassent le Job. En quoi faisant ? Entamer un recensement local démographique de la population. Qui vit où ? Qui fait quoi? Qui est qui ? Créer des brigades de veille et d’alerte de proximité. Créer un point focal composé des autorités coutumières, Bajeenu goxx, chefs de quartiers, pour faire remonter au plus haut niveau certaines informations compromettantes qui pourraient mettre en péril notre pays.

En guise de conclusion, il est tout-à-fait paradoxal de constater un fait inédit. Notre société composée de 95% de musulmans seul 1% a la parfaite maîtrise du livre Saint et les hadiths. Les 94% ignorant tout de leur religion, ne pratiquent que par mimétisme. Je ne me lasserai jamais de le dénoncer. Ici au Sénégal, nous avons une culture, une tradition confrérique et non une éducation religieuse islamique. On s’attarde beaucoup sur les miracles et les arbres généalogiques de nos saints hommes et femmes.

Entre WAARAATE KATT (faiseur de miracles) et YEETEKATT (éveilleur des consciences) il ya une grande différence. Dès qu’on parle d’un guide confrérique, les fidèles de sa communauté tombent en transe jusqu’à ce que des accidents mortels s’ensuivent. Certains seraient même prêts à donner leur vie pour défendre leurs guides. Où se trouve la place de Dieu et de son Prophète dans nos cœurs et esprits? Il est grand temps de changer de fusil d’épaule en aidant la jeunesse à s’abreuver d’une vraie et solide culture coranique et islamique. La seule condition sine qua non pour vivre en harmonie dans nos sociétés respectives.

Ndiapaly Guèye,
Journaliste indépendant à Mbour

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