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PAR SERIGNE SALIOU GUÈYE

WADE JOUE ET PERD

Ses menaces d’empêcher la tenue du scrutin n’était en réalité qu’une tactique de chloroformisation de l’opinion - En dépit des dénégations des deux entourages de Wade et de Macky, des négociations en catimini ont eu lieu

Serigne Saliou Guèye  |   Publication 07/03/2019

Sans surprise, la Commission na- tionale de recensement des votes présidée par le juge Demba Kandj — confirmée en cela à de légères nuances près par le Conseil constitu- tionnel — a déclaré Macky Sall vain- queur de l’élection présidentielle du 24 février dernier. Le candidat de Bennoo Bokk Yaakaar réalise un score certes confortable de 58,26 %, mais qui a un goût de défaite. Eton- namment, en effet, du côté de la mouvance présidentielle, on note cette absence de liesse jubilatoire qui accompagne les lendemains de victoire. Cette atmosphère mélancolique nous renvoie à l’élection prési- dentielle de 2007 lorsque, devant Idrissa Seck, Ousmane Tanor Dieng et Moustapha Niasse, la victoire à 55 % du président Abdoulaye Wade au premier tour avait plongé le pays dans une torpeur surprenante. Un Abdoulaye Wade qui s’est singula- risé lors de la présidentielle du 24 fé- vrier dernier par sa posture neutre. En définitive, le Pape du Sopi a joué et a perdu.

Tous les Sénégalais avaient cru que lorsque Gorgui foulait le tarmac de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) le 7 février dernier, il venait participer à l’alternance qui pointait à l’horizon du 24 février 2019. Mais hélas, trois fois hélas ! Abdoulaye Wade, après avoir appelé les Sénégalais à se comporter en pyromanes ou vandales dans les bureaux de vote, avait fini par enjoindre ses militants de ne pas se rendre aux urnes parce que les résultats étaient déjà préfabriqués par Macky Sall. Clairement, l’ancien président de la République était dans la dynamique de saboter l’élection à laquelle n’était pas autorisé à participer son fils chéri Karim Wade. Hélas pour lui, le taux de participation qui a dépassé les 66 % montre en réalité que son appel au boycott n’a pas été suivi par nos compatriotes. D’ailleurs, certaines fédéra- tions du PDS avaient décidé de soutenir Idrissa Seck ou, dans une moindre mesure, Ousmane Sonko.

D’autres encore avaient préféré appe- ler à voter pour Madické Niang. A côté de cette élection pour laquelle son fils Karim avait été disqualifié conjointement par le ministre de l’Intérieur et le Conseil constitutionnel, Wade jouait la sienne. Celle ayant consisté à appeler à l’abstention. Laquelle, tout le monde le savait, était favorable au président sortant. Un tel appel dans un contexte où le non- choix était un choix était en effet, incontestablement, l’expression d’un soutien larvé au président Macky Sall.

Une neutralité très partiale

En politique, l’attitude de neutralité entre différents candidats est en réa- lité l’expression d’un soutien déguisé au candidat sortant qui bénéficie d’une certaine longueur d’avance. C’est un gentlemen’s agreement conclu tacitement ou confidentielle- ment avec le président sortant. L’appel au boycott de Wade a poussé plusieurs de ses militants à jeter leur dévolu sur Macky parce que, dans leurs calculs, permettre au président sortant de faire seulement cinq ans est plus bénéfique pour eux que d’élire un Idrissa Seck ou un Ousmane Sonko pouvant effectuer deux mandats de cinq ans. Macky Sall élu, pour les Karimistes, 2024 est à leur portée. Abdoulaye Wade est sur la même longueur d’onde que certains partisans de son fils favorables à la réélection de son tombeur de 2012. No- nobstant toutes les conférences publiques organisées pour vitrifier Macky Sall qu’il a traité de « voleur », de « corrompu », de « détourneur de deniers publics » et autres accusations infamantes, Abdoulaye Wade n’est pas en bisbilles avec lui. Il a montré à travers l’élection présidentielle, où il a refusé de soutenir publiquement un candidat en compétition avec le candidat de Bennoo, que seul son fils compte pour lui. Par machiavélisme, il a voulu même s’acoquiner publiquement avec Ousmane Sonko aux fins de le délester de plusieurs de ses partisans qui croient en l’anti-sys- tème que théorise et développe le leader des Patriotes. Wade n’aime point Ousmane Sonko même s’il fait croire urbi et orbi qu’il a de l’affection pour lui. A la moindre occasion, il n’hésitera pas à exécuter politique- ment ce nouvel empêcheur à Karim Wade de décoller. En réalité, le jeune leader de Pastef constitue au- jourd’hui le principal obstacle à l’as- cension politique du capitaine invisible Karim Wade dont le navire- fantôme (le PDS) tangue dans une mer politique houleuse qui risque de le couler à tout moment.

Ses menaces d’empêcher la tenue du vote le jour du scrutin n’était en réalité qu’une tactique de chlorofor- misation de l’opinion. En dépit des dénégations des deux entourages de

Wade et de Macky, des négociations en catimini ont eu lieu. Surtout quoi ont-elles porté ? Aucun mystère ! Une chose est évidente : en sus de l’apparente neutralité de Wade et sa bataille, les tractations portaient sur le devenir politique de Karim Wade dont le sort se trouve entre les mains de celui qui l’a embastillé, gracié et exilé. La seule chose qui importe pour le pontife libéral, c’est l’avenir politique de son fils. Jusqu’à maintenant, Abdoulaye Wade cultive et entretient son image de mythe politique. L’infatigable opposant, bien que vieillissant et malade, n’a jamais cessé de consi- dérer qu’ils sont les seuls, lui et son fils déporté à Doha, à être légitimes pour diriger le Sénégal.

Une icône de la résistance contre l’oppression mackyste

Bien que défait en 2012, il était devenu une icône de la résistance contre l’oppression mackyste et l’in- carnation de l’espoir d’une alternance politique en 2019. On se rappelle qu’en 2017, il a fallu qu’Abdoulaye Wade rentre au Sénégal et organise une randonnée informelle pour exiger la fin de la rétention des cartes d’électeurs pour que l’Etat paniquât et procédât à l’installation de commissions de distribution.

Sa récente venue au Sénégal, dans un contexte où l’opposition avait montré sa faiblesse pour lutter contre Macky Sall, avait redonné de l’espoir aux Sénégalais s’opposant au régime actuel. Mais l’espoir a vite viré au dés- enchantement puisque l’appel de Wade au saccage des bureaux de vote, à l’incinération des bulletins de vote et PV afférents n’était pas une solution pour mettre fin au règne du président sortant. Et en sus, il allait à contre-courant de la conviction de nombreux Sénégalais qui croient aux vertus « alternancielles » du vote. Aujourd’hui, comme les pleutres politiciens Aïda Mbodj et Bamba Fall qui ont publiquement affiché une fausse équidistance entre les différents can- didats mais qui, ont, dans les coulisses, donné des mots d’ordre en

faveur de Macky Sall, Wade a volon- tairement et consciemment contri- bué à la réélection de Macky Sall en 2019. Pour les intérêts de son fils dont l’amnistie prochaine ne tardera pas, Wade aura fait abstraction de toutes les vertus et principes qui gui- dent l’action politique. L’Histoire retiendra que l’ex-président aura raté d’inscrire son nom en lettres d’or dans les annales de la République en refusant de prendre part au rendez-vous démocratique de ce 24 février 2019. Ainsi Wade est venu, a joué mais finalement a perdu son pari qui était de boycotter une élection présidentielle aussi importante dans la marche démocratique de notre nation. Combien de fois a-t-on voté au Sénégal sans moyen d’identification de l’électeur, sans isoloir, sans la présence d’une presse libre avant-gardiste, sans aucune garantie de transparence ? Abdoulaye Wade s’est auto-trahi et a trahi la confiance et l’espoir de centaines de milliers de Sé- négalais puisque dans sa trajectoire politique sinusoïdale, depuis 1978 (à part l’entracte pagailleuse des locales de 1990), il n’a jamais adopté la politique de la chaise vide pour laisser les coudées franches à ses adversaires que furent Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf. Il s’est d’ailleurs battu farouchement et tenacement pour qu’un code transparent puisse être voté en 1992 et permettre l’alter- nance en 2000.

Les dizaines de milliers de ses militants, partisans et sympathisants qui l’avaient accueilli à l’AIBD comme le Messie et l’avaient accompagné jusqu’au sanctuaire du PDS, étaient convaincus que le retour du vieux politicien allait considérablement contribuer à la fin de règne du président sortant le 24 février dernier. Hélas, encore une fois, Gorgui s’est finalement emberlificoté dans son propre jeu d’entourloupe et d’intérêts crypto-familiaux. Et Macky Sall trône toujours au sommet de la pyramide du pouvoir. Grâce à un certain... Abdoulaye Wade, père de Karim du même nom ! 

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