Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
21 juin 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
People
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

IMAM KANTE, TEL QUEL

Il porte en bandoulière la philosophie du « Jamono dou dém moukk ba raw l’islam » pour dire que le temps ne peut pas dépasser l’islam

Maïmouna FAYE FALL  |   Publication 23/04/2021

Il a vécu, a un parcours et des expériences sur l’islam et la société qu’il a emmagasinés et portés sur des livres très appréciés par la qualité de la plume. Imam Amadou Makhtar Kanté, ce scientifique passionné de la littérature islamique et qui dirige des prières à la Mosquée de Point E, prend également part à la bonne marche de la cité à travers ses prêches et ses écrits qui facilitent la bonne compréhension des problématiques contemporaines.

Nous vivons dans un pays où certains de « nos » imams restent confinés dans leurs mosquées, se détournant de la marche et du fonctionnement de la société. Imam Ahmadou Makhtar Kanté n’est pas de ce lot d’imams. Il fait ce qu’on attend d’un « vrai imam ». Au-delà de diriger différentes prières à la mosquée, il prend part de manière très active au fonctionnement de la Cité. Il porte en bandoulière la philosophie du « Jamono dou dém moukk ba raw l’islam » pour dire que le temps ne peut pas dépasser l’islam. Un principe très important aux yeux d’Imam Kanté. Ce qui reste, c’est la pédagogie adéquate à adopter. « Je me suis dit que le temps ne peut pas dépasser l’islam dans le sens où il n’y a pas un problème qui ne peut pas trouver de réponse dans les enseignements de l’islam. Mais cela suppose d’avoir une bonne connaissance des références de l’islam. Donc du Coran, des hadiths et du travail des oulémas.

Des références crues, brutes qu’il faut exploiter avec des outils pour aboutir à un résultat sur lequel le temps ne peut pas dépasser l’islam », dit-il. Ce scientifique pense que le temps peut aussi dépasser des « oulémas paresseux » qui pourraient faire l’erreur d’apporter des réponses qui ne sont pas pertinentes parce qu’étant dépassés par les problématiques contemporains. Il ne veut pas faire partir de ces oulémas qui, dit-il, sont non seulement dépassés, mais apportent des réponses qui sont beaucoup plus problématiques qu’elles ne solutionnent. D’où une bonne compréhension des problématiques contemporaines. « Si on parle d’économie et que vous ne comprenez pas ce qu’est l’économie libérale, vous ne pouvez pas aller dans le Coran et savoir quelle réponse apportée à cette question. Parce que vous allez peut-être parler de l’économie tribale, du temps des arabes. On doit faire très attention à cela. En même temps, si on connait très bien les problématiques contemporaines et qu’on n’a pas une bonne connaissance des références scripturaires, là aussi, le retour à la référence peut poser problème », a-t-il expliqué tout en indiquant que c’est l’actualité qui « nous » donne de la matière à analyser à la lumière des enseignements de l’islam. C’est d’ailleurs ce qui le pousse à cultiver cette passion de lire et d’écouter sérieusement ceux qui sont spécialisés dans les sciences et la charia.

L’auteur du livre « Islam, science et société » veut « entièrement » faire reconnaissance à son Seigneur, -« Allah soubhanahou wa taala »-, qui lui a permis de prendre ce parcours et ce désir d’Islam qui l’a toujours poussé à vouloir comprendre mieux et plus cette religion. « Si l’humanité avait compris cette religion, elle allait adhérer à ses enseignements », dit-il. Il sait parler et convaincre et éclairer la communauté, et il joue de manière active son rôle en tant qu’imam de la cité. Il a surtout pris la décision de s’engager dans le débat intellectuel qui structure et anime notre société.

La passion de l’écriture

Sa passion pour l’écriture islamique depuis les années 90, il la doit à l’Association des étudiants musulmans de l’université de Dakar, promoteur de la mosquée dans les années 85-86. « J’ai échappé un peu aux tensions universitaires avec la grande grève de 88. Cette année blanche où Talla Sylla, venu de Thiès, était meneur de grève, et qui m’a même dit que l’histoire nous jugera car nous somme des lâches. Il avait raison. J’ai fui ». Mais pas si lâche. C’était plutôt de l’ambition. Imam était parti au royaume chérifien, le Maroc, où il a fait quatre ans d’études avant de revenir au bercail. Il s’était chargé d’animer la rubrique « Etudes islamiques » de la revue trimestrielle, « L’Etudiant musulman ».

Avec cette Revue, il fallait toujours bien se documenter, chercher et écrire propre. Ce qui l’a d’ailleurs beaucoup aidé à écrire de façon correcte. « On n’était pas des spécialités de littérature. On était juste cinq ou 10 étudiants, et chacun lisait ses articles phrase par phrase pour se corriger et compléter au besoin », se félicite ce passionné de la lecture et de l’écriture qui, dans les années 98, a écrit un petit manuscrit sur « Aakhirou zamaane » et un autre sur « Le Joola » intitulé « Le naufrage du bateau le Joola : pour un nouveau style de vie au Sénégal ». « J’étais déjà conscient que le problème fondamental était qu’il y avait un certain nombre de comportements qui s’installent dans le pays ». Il ne s’agissait donc pas pour cet écrivain de retracer la tragédie en tant que telle, mais d’en tirer les leçons d’un sursaut comportemental.

Le « Tadjwiid » également ! « Le tadjwiidoul Kourann » ou « Lire le coran avec soin », une discipline qu’il a eu à enseigner à la mosquée. « Il y a une des personnes qui venaient suivre les cours et qui est maintenant imam à la mosquée de Pikine. Il est une fois venu me saluer en me disant qu’il était des premiers élèves de tadjwiid que j’avais. C’était un groupe d’environ 10 personnes. Il me dit, maintenant je suis imam à Pikine. Je lui dis, Alhamdoulillah ». Une forme de reconnaissance qui fait plaisir à cet enseignant qui pense que « de petites choses peuvent avoir des résultats intéressants ». Pourtant, cette matière, « Le tadjwiid » il confie l’avoir appris dans la souffrance. C’était dans la capitale du rail, à Thiès, avec un des rares spécialistes en ce temps-là, Oustaz Alioune Diouf, dans une salle avec des moustiques et mal éclairée. On répétait les règles. Mais c’était extraordinaire », s’est-il souvenu. Quelques années après, il s’est intéressé à la question de « l’Astronomie et de la charia » avec les divergences au Sénégal. « Je me suis dit que ce sujet est extrêmement important et que mon parcours de scientifique me permet de prendre au moins la problématique scientifique. Mais pas le cas des oulémas qui ont un cursus des sciences de la charia, même si je fais partie des gens qui pensent qu’il faut revoir le contenu des sciences islamiques. Je ne pense pas que le fait d’écarter les autres sciences soit vraiment pertinent dans la formation des oulémas et des imams. On voit des prêtres qui sont très forts en théologie, en science et en philosophie. Mais on en voit rarement chez les musulmans.

Ma formation me permet de comprendre la problématique et j’ai essayé de voir dans la littérature islamique ce que je pourrai comprendre de ce thème relatif à la charia », a expliqué ce scientifique qui reste dans le même tempo avec son ouvrage « Islam, science et société » qu’il a commencé à rédiger en 2014. Pour le choix du titre au moment de la parution, il fallait impérativement trouver un lien avec le contenu du livre. « Je me suis rendu compte que d’abord, la source de tout, c’est l’islam. Et comme il y a des articles qui portent sur l’astronomie, sur l’environnement, sur l’esthétique, l’harmonie de la nature qui montre un signe de l’existence d’un Dieu Sage et Omnipotent. Je me suis dit donc, il faut écrire « Science ». Mais « Islam et science » me paraissait court. Et comme j’ai aussi beaucoup écrit sur les questions de citoyenneté, de bonne gouvernance, de changement de comportement…, j’ai mis « société ». D’où le titre « Islam, Science et société ». Ce dernier livre d’Imam Kanté paru en 2018, on peut, au-delà de son contenu, l’apprécier par la plume.

Le Coran par sa mère

Le Coran chez Imam, c’est du côté de sa mère, une saint louisienne. En revanche, son père, en pur « khassonké », ne connaissait pas bien le Coran. Bien que Kanté, mon grand-père, ait marché de Kayes au Sénégal avant de s’établir à Diourbel où il a passé le restant de sa vie et où est né mon père qui a passé toute sa carrière à la régie des chemins de fer. Ce « khassonké » d’origine, de Kayes dit, -comme l’a enseigné le prophète de l’exemplarité, du bon comportement aux croyants-, de savoir être reconnaissant à toutes ces personnes qui vous ont apporté un soutien, d’une manière ou d’une autre. « Dieu sait que y en a beaucoup. Des hommes et des femmes. Et je les remercie du fond du cœur ». Il cite l’Association qui administre et qui est la personne morale de la mosquée de Point E. Ce quartier qui l’a « adopté » depuis des années, et où il réside et est devenu un membre entier. Sinon, c’est depuis les années 99 ou 2000 qu’il a commencé à intervenir dans cette zone. « Si je ne m’abuse, j’ai fait le deuxième sermon de cette mosquée en 99 ou 2000. Après ce sermon, on est venu me chercher à la mosquée. J’avais même des tremblements. Heureusement, c’était des vieux qui étaient venus me dire avoir apprécié mon sermon et que le président de l’Association voulait me rencontrer.

Après, on m’a demandé si je pouvais intervenir dans le comité Imam dans lequel j’ai retrouvé Imam Fadilou Tall, Khadim Mbacké et d’autres pour intervenir dans les prières du vendredi depuis 2000 ». Chemin faisant, il assure depuis plus de huit ans, -après le décès du doyen, général Bélal Ly-, une certaine partie des prières quotidiennes dans la semaine. Il en profite pour apprendre beaucoup de choses. « Je dis souvent à des amis que les 10 ou 15 minutes que je prends souvent dans un coin de la mosquée avant la prière de « Timis » pour discuter avec les doyens comme le colonel Bâ et son excellence Omar Ndiaye et d’autres, j’apprends énormément du pays. Ils me donnent des réponses qui me permettent d’apprendre beaucoup de ce pays. Ce sont eux qui ont fait le pays. Le colonel est des fondateurs de l’armée républicaine qui nous ont épargné certaines choses qui se sont passées dans certains pays avec leur éthique de respect de l’autorité ». Une manière donc pour lui de montrer sa reconnaissance profonde à toutes ces personnes qui lui donnent des conseils pour améliorer ce qu’il fait.

Articles les plus lus

capture_decran_2025-06-18_a_09.08.32.png
IL FAUT AIDER LE SOLDAT BASSIROU KÉBÉ, DG DE LA SNHM
Les Américains disent que toute politique est locale. Le citoyen juge l’Etat sur la base de ses actions ...

latif_coulibaly_sans_detour_b.jpg
ABDOU LATIF COULIBALY RÉVÈLE LE COMPLOT CONTRE SON FRÈRE
L'ancien secrétaire général du gouvernement sous Macky Sall, Abdou Latif Coulibaly, a fait des révélations ...

mdiaxate.jpg
MOUSTAPHA DIAKHATE ET LES GOUGNAFIERS DE LA REPUBLIQUE
Confucius disait qu’il faut s’entendre sur les mots pour éviter la guerre. Donc entendons-nous bien ...

foncier_senegal.jpg
MACKY ACCABLÉ DANS L’AFFAIRE DU FONCIER PIKINE-GUÉDIAWAYE
Après l’ex-ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall, le dossier explosif du foncier du tribunal ...

whatsapp-image-2024-10-01-at-10.38.35.jpeg
LE SÉNÉGAL ACTIVE UN DISPOSITIF DE SÉCURITÉ POUR SES RESSORTISSANTS EN IRAN ET EN ISRAËL
Face à l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël depuis vendredi dernier, les autorités sénégalaises ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...

capture_decran_2021-03-24_a_00.50.21.png
LE SILENCE ÉLOQUENT DES UNIVERSITAIRES PÉTITIONNAIRES
Dans son livre de transmission Les Souvenirs viennent à ma rencontre, paru chez Pluriel en 2019, le ...

capture_decran_2025-04-15_a_05.14.23_0_0.png
LE THÉÂTRE DES GOUGNAFIERS D’EN HAUT
Il fallait oser. Oser dire ce que tant de Sénégalais, derrière leurs rideaux ou sur leurs groupes ...

capture_decran_2025-06-14_a_16.08.38.png
LE FMI ATTEND LES CHIFFRES DE SONKO
(SenePlus) - Le Fonds monétaire international (FMI) maintient sa position ferme concernant le Sénégal ...

guerre_iran_israel.jpg
S'ACHEMINE-T-ON VERS UNE GUERRE MONDIALE ?
Le monde est-il en train de s'enliser dans une crise sans précédent avec le conflit entre l'Iran et ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous