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AMADOU BA TOUTES GRIFFES DEHORS

Présenté comme un technocrate, le Premier ministre a démontré jeudi qu’il savait aussi donner des coups. En témoigne sa sortie au vitriol à l'Assemblée à propos de la motion de censure initiée contre son gouvernement

Seydina Bilal Diallo  |   Publication 16/12/2022

Considéré comme un technocrate, le Premier ministre a démontré hier qu’il avait également des talents en politique. Et qu’il savait se bagarrer. Amadou Ba n’a pas raté les auteurs de la motion de censuredéposée contre son gouvernement et a décoché de nombreuses piques contre Yewwi Askan Wi (Yaw).

D’habitude, le Premier ministre n’est pas dans les échanges politico-politiciens ou l’adversité politique. Mais hier, Amadou Ba a montré une autre facette de sa personne en taclant l’opposition regroupée au sein du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (Yaw). L’ancien chef de la diplomatie sénégalaise n’a pas caché son insatisfaction face à la motion de censure déposée contre son gouvernement. C’est pourquoi, il s’en est pris àBirame Soulèye Diop et Cie dans son discours en soutenant qu’on ne peut baser une motion de défiance à l'égard du Premier Mi-
nistre derrière le fait que ce dernier n'a pas voulu se soumettre à un vote de confiance des députés. «Cette qualification est inadéquate et se fonde sur la volonté de transformer en obliga-
tion ce que l’article 55 de la Constitution sénégalaise considère comme une faculté laissée à l’appréciation du Premier ministre», indique Amadou Ba. Pour lui, le fait de vouloir imposer cet
état de fait constitue, pour ceux qui maîtrisent les rouages de la communication, une véritable distorsion du langage. A l’en croire, les rédacteurs de ce texte ont transformé une faculté en obligation. «Ce qui révèle leur niveau de compréhension de l’article 55 de la Constitution», assène le chef du gouvernement.

Poursuivant, Amadou Ba pense que les honorables auteurs de cette «motion de défiance» auraient pu se passer d’établir un lien inexistant entre ces deux dispositions et se satisfaire de celles de l’article 86 qui leur confère un fondement autonome et suffisant. Il estime dans la foulée que la lecture de l’exposé des motifs traduit une rédaction hâtive, au contenu déconnecté de la Déclaration de Politique Générale (Dpg). «Cette motion paraît avoir été rédigée avant ladite déclaration et rattachée artificiellement non à son contenu, mais à leur attente déçue, ajoute-t-il.

Il estime que l’analyse de ce que ces auteurs qualifient de «motion de défiance» révèle en effet des distorsions et des projections fondées sur des biais cognitifs. «Les rédacteurs pratiquent, dans un style trop direct, la pensée sélective en filtrant les informations qui sont en contradiction avec leurs croyances et en ne gardant que les informations qui vont dans le même sens», déplore-t-il. Pis, souligne-t-il, par l'autocomplaisance, ils s’attribuent la capacité de restaurer, par leur motion de défiance, «l’intégrité de la fonction parlementaire» en attribuantleurs insuffisances à des facteurs extérieurs. Ainsi, Amadou Ba est convaincu que cette motion de censure est le résultat d’un ferme engagement des auteurs de rendre le pays ingouvernable. «Vous projetez sur le Premier ministre les intentions qui sont les vôtres, vous cherchez à bloquer la démocratie par une attitude de défiance à la légitimité du suffrage universel», tranche le Premier ministre.

"Cette motion d censure n'est rien d'autre qu'une volonté de jeter le discrédit sur nos institutions"

Cependant, il assure que «tous les Sénégalais savent que nous ne sommes pas en cohabitation structurellement impossible dans notre régime politique qui n’est pas un régime parlementaire, mais plutôt un régime dont la clef de voûte est le président de la République élu du peuple dans son indivisibilité». A en croire Amadou Ba, «l’exercice du pouvoir esttrès sérieux pour être traité avec autant de légèreté et une quête permanente de coups d’éclat. Lorsque les critiques cessent d’être positives et constructives pour devenir systématiques et automatiques, elles perdent de leur crédibilité et de leur légitimité».

Par ailleurs, il rappelle que l’Assemblée nationale, à travers une forte majorité, a adopté le budget que le gouvernement lui avait soumis, il y a moins d’une semaine. «Cette adoption du budget à une majorité aussi confortable, constitue en soi une marque de confiance à l’égard de notre gouvernement», dit-il avant de soutenir que cette motion de censure n’est rien d’autre qu’une volonté de jeter le discrédit sur nos institutions. «Notre pays ne mérite vraiment pas cela», regrette-t-il.

Contrairement aux allégations des auteurs de la motion de censure, souligne-t-il, le gouvernement est au service exclusif des populations. Il soutient dans la foulée que les Sénégalais veulent
une rupture avec cette manière de faire la politique, fondée sur le blocage systématique des institutions et que les populations veulent aller vers une démocratie apaisée dans laquelle les politiciens ont de la hauteur, et traitent avec respect et bienveillance leurs collègues, les institutions, leurs concitoyens et les pays partenaires du Sénégal. Selon toujours le Premier ministre, les Sénégalais veulent que l’intérêt supérieur du Sénégal soit au-dessus de toute considération partisane, avec intelligence, organisation et méthode et non en cultivant la haine et l’adversité, la colère etles calom-
nies, les invectives et les médisances, les subversions et les transgressions. «Les Sénégalais veulent la rupture en consolidant l’État de droit avec une justice qui protège les plus faibles, ga-
rantit sans complaisance la sécurité et l’intégrité du territoire ; une rupture pour construire avec conscience et bienveillance une nation prospère et en paix», affirme-t-il.

Amadou Ba a lancé une contre-offensive en soutenant que la rupture ne signifie pas la cécité volontaire pour refuser de voir des résultats tangibles et patents, des résultats qui profitent à nos
compatriotes en matière de santé, de bien-être, de mobilité, de formation, de sécurité et de respect de leur dignité. «La rupture ne signifie pas non plus le fait de se mettre des œillères pour rejeter ou disqualifier tout ce que vous n’avez pas réalisé, parce que vous n’avez pas encore l’opportunité d’avoir des réalisations à votre actif», a-t-il martelé.

"Libérez le peuple de la désinformation, de la manipulation et de l'arrogance comme mode de communication politicienne"

Essayant de raisonner les députés de Yaw, le Premier ministre déclare que le peuple attend des acteurs politiques une attitude plus patriotique, plus républicaine, plus démocratique et plus intelligente. «Le peuple vous observe, nous observe mais vous préférez peut-être rester sourds à ses alertes incessantes face aux nouvelles pratiques que vous avez introduites dans le champ politique et dans lesquelles le peuple ne se retrouve point. Libérez le peuple, Yewwi leen askan wi, de la désinformation, de la manipulation et de l’arrogance comme mode de communication politicienne», a-t-il riposté aux attaques de l’opposition regroupée au sein de Yaw.

Poursuivant, Amadou Ba appelle Ousmane Sonko et Cie à libérer le peuple de la violence verbale, morale et physique comme moyen de pression politique. Il les invite à se départir du dis-
cours de haine et de xénophobie à l’endroit des pays frères et amis partenaires du Sénégal qui contribuent à l’effort de développement, faisant ainsi allusion au slogan «France Dégage ». «Vous
pouvez ne pas être d’accord avec notre politique parce que peut-être vous pensez pouvoir en faire autant ou mieux. Vous en avez le droit certes mais ce n’est pas une raison pour renoncer à l’appré-
ciation lucide et clairvoyante. Peut-être qu’un jour, vous élaborerez et mettrez en œuvre votre politique pour le bien de notre cher pays », a-t-il fait savoir.

L’ancien ministre des Finances pense que l’exposé des motifs de la « motion de défiance » qui est soumise est plus un discours de campagne électorale réchauffé. Il estime que la relecture de la dé-
claration de politique générale permettra en effet de s’apercevoir du décalage qui existe entre ce texte et la réalité de la DPG proposée le 12 décembre dernier. «Vous êtes interpellés dans votre conscience pour laisser le gouvernement continuer son travail sous votre contrôle vigilant et l’évaluer sur la base de ses promesses, comme vous y invite la Constitution », a-t-il fait savoir aux membres de YAW. Non sans appeler à la conscience et à l’engagement responsable des honorables représentants du peuple pour rejeter purement et simplement cette motion de défiance inopportune. «Ce serait la meilleure façon de confirmer la confiance que le peuple avait déjà manifestée à l’endroit de la déclaration de politique gouvernementale », dit-il.

Amadou Ba encense une certaine partie de l'opposition

En définitive, Amadou Ba a remercié les députés de «l’opposition républicaine » qui n’ont pas voté cette motion de censure. Dans cet hémicycle, soutient-t-il, il y a des députés qui, bien qu’étant de l’opposition, sont des démocrates conscients et responsables ; qui critiquent objectivement les actes du gouvernement, mais qui contribuent à la construction de notre cher pays ; des députés qui savent mettre l’intérêt supérieur de la nation au-dessus de l’intérêt partisan. «Aucun de nous n’est là pour lui-même, tout ce que nous faisons aujourd’hui sera fait par d’autres demain, nous sommes ici pour les Sénégalais, et pour eux, nous devons nous élever dans notre intérêt commun », a-t-il terminé.

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