SURSAUT CONTRE LA DICTATURE DE MACKY SALL
L'ACT, la LD Debout, la République des valeurs, Taxaw Team et Tekki fustigent qu’à peine sorti d’un coup de force électoral, le président s’engage dans ce qu’il sait faire : la politique politicienne

Un «appel à un sursaut national pour lutter contre la dictature de (SMS)» a été lancé hier, par l’Act, la Ld Debout, la République des valeurs (Rv), Taxaw Temm et Tekki. ces partis politiques fustigent qu’«après toutes les dérives monumentales et les manquements graves décriés sur le processus électoral, et à peine sorti d’un coup de force électoral, le président (SMS), s’engage dans ce qu’il sait faire : la politique politicienne». Selon ces partis, «aveuglé par un désir excessif de pouvoir sans limites, il vient d’engager, à la surprise générale, et à titre personnel, pour tout un peuple, une révision constitutionnelle, sans avoir une seule fois évoqué la question pendant la campagne électorale, sans débat, ni concertations à aucun niveau, pour, à sa seule guise, modifier unilatéralement le régime politique en vigueur et ainsi imposer une nouvelle gouvernance solitaire et personnelle».
Pis, disent-ils, «après avoir cherché à casser et neutraliser toutes les forces progressistes, démocratiques et citoyennes du pays avec les moyens de l’etat, il veut avec cette dernière initiative disposer désormais de tous les leviers du pouvoir de l’état. La réforme ainsi engagée viendra consolider et parachever l’installation d’une dictature au (Sunugaal)». Qui plus est, se désolent-ils, «dans le projet soumis à son assemblée nationale, il affirme sans ambages qu’il instaure un régime présidentiel caractérisé par un pouvoir exécutif rationalisé. En vérité, l’assemblée nationale est démise de ses prérogatives les plus importantes, à savoir le contrôle de l’exécutif. le président de la république renforce considérablement ses prérogatives. Il fait mine d’abandonner son pouvoir de dissolution de l’assemblée nationale, mais conserve cette possibilité par le biais de l’article 52 qui lui donne des pouvoirs exceptionnels».
«Sous ce rapport, continuent-ils de se scandaliser, son appel au dialogue, ressassé depuis un certain temps à l’occasion de chaque sortie publique, n’est ni plus, ni moins qu’une duperie (…) voilà un appel au dialogue suivi d’un changement de la nature du régime politique pour pouvoir gouverner tout seul.
D’ailleurs, lorsqu’il s’agit de questions essentielles telles que la modification de la constitution, le gaz et le pétrole ou l’implication outrancière de sa famille dans la gestion de l’etat, soit il décide en solitaire, soit il occulte le débat». Non content de ces critiques, ces opposants estiment que «pire, dans la plupart du temps, lorsqu’il s’engage, c’est pour se dédire, dès que possible ou alors dès que ses intérêts sont en jeu ; au point qu’il est devenu légitime de douter de la valeur morale de ses engagements pris et de sa parole donnée».
«Il en est de même, selon eux, de l’appel tonitruant à la responsabilité, au civisme et à la citoyenneté, à la salubrité publique et au désencombrement de la voie publique, adressé aux Sénégalais et plus particulièrement aux jeunes, que personne ne peut rejeter». c’est fort de tout cela qu’ils appellent à «la mobilisation des députés de l’opposition pour s’opposer à ce projet de loi et à un sursaut national des progressistes et des patriotes de tout bord, pour construire un bloc politique fort et capable de porter, dans l’unité d’action, le combat pour faire face à une dictature qui ne se fixe plus aucune limite légale, morale, ou éthique.