BARTHELEMY DIAS TIRE A BOULETS ROUGES SUR MACKY SALL
L'édile de Mermoz Sacré-Cœur, ne peut guère pardonner au président de la République d’avoir fait emprisonner son mentor, l’ex-maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall

Barthélemy Dias, le maire de la commune de Mermoz Sacré-Cœur, ne peut guère pardonner au président de la République Macky Sall d’avoir fait emprisonner son mentor, l’ex-maire de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall. Ceci, explique le bouillant maire, afin de satisfaire son désir personnel. Cette pilule est très amère à avaler pour Barthélémy Dias.
Cette fois ci, le jeune et fougueux maire est allé plus loin. En effet, il considère qu’il faut être un monstre pour faire ce que le président de la République a fait à Khalifa Sall. Barthélémy Dias, droit dans ses bottes, décortique ce qu’il appelle la nouvelle stratégie de la troisième candidature de Macky Sall. Il se dit convaincu en effet que l’actuel président veut rester au pouvoir jusqu’en 2027. D’après lui, c’est la raison pour laquelle les élections locales seront repoussées. Un report qui, inéluctablement, se répercutera sur les élections législatives et, par conséquent, la présidentielle de 2024 qui seront repoussées.
« Il faut être un monstre pour faire ce que le président de la République, Macky Sall, a fait ». Les propos sont du maire de la commune de Mermoz Sacré-Cœur qui était l’invité de l’émission « Déclic » sur la TFM. Selon Barthélemy Dias, le président de la République, Macky Sall, est allé très loin dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar en emprisonnant le maire Khalifa Sall « pour satisfaire un désir personnel ».
Sur un autre point relatif au respect du calendrier républicain, M. Dias soutient que la démarche du régime en place n’est pas républicaine. Ce, dans la mesure où le calendrier républicain n’est pas respecté. Car, soutient-il, le fait de repousser les élections locales relève d’une stratégie très subtile. « La présence de la pandémie est un faux sous-prétexte », tonne Dias qui soutient que les gens sont dans les bus de transport urbain, les uns partagent le thé, les lieux publics sont bondés de monde. Et au plan international, la France qui compte plus de cas que le Sénégal a organisé ses élections.
Pour le troisième mandat, le maire de Mermoz-Sacré Cœur décortique ce qu’il estimeêtre la stratégie du président de la République qui consiste à repousser les locales et les législatives. « De ce fait, de fil en aiguille, la présidentielle de 2024 sera logiquement repoussée jusqu’en 2027 » soutient-il. A en croire M. Dias, le Président Sall sait très bien le danger qui le guette, s’il soulève la question de son éligibilité en faisant référence à la Constitution.
Barthélémy Dias reste dans sa logique sur la question du statut du chef de l’opposition. Pour le socialiste, cette question n’a pas sa raison d’être car c’est un sujet de divertissement. Il pense que les priorités sont ailleurs. Il a aussi précisé qu’il y a une partie de l’opposition qui est de mèche avec le régime en place.
Selon Dias, les leaders de l’opposition ne s’opposent plus. Dans ce lot, il met Idrissa Seck et son mentor Khalifa Sall qui ne sont pas présents sur le terrain. Sur le Dialogue politique, l’ancien patron des jeunesses socialistes estime que c’est une immense farce et une perte de temps.
A l’en croire, la coalition au pouvoir n’est pas prête à trouver des consensus autour du bulletin unique et la question du cumul des fonctions de chef de parti et chef de l’Etat. Le jeune maire de Mermoz pense que tous les points qui n’arrangent pas le régime en place sont sources de conflit. Sur le fichier électoral, il juge inadmissible qu’un pays qui a plus d’un quart de siècle d’existence politique ne puisse auditer son fichier électoral.