«CE SERA DIFFICILE POUR AMINATA MBENGUE NDIAYE ET SERIGNE MBAYE THIAM DE RÉCONCILIER LE PS»
L’après-Ousmane Tanor Dieng ne sera pas une mince affaire pour les socialistes. C’est la conviction du professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Gaston Berger de Saint-Louis

L’après-Ousmane Tanor Dieng ne sera pas une mince affaire pour les socialistes. C’est la conviction du professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. «Déjà, le parti socialiste traversait une crise interne d’organisation et de reconstruction pour mettre en place des structures.
Préparer son retour au pouvoir, au fait, c’est ça l’objectif politique de tout parti politique. il y a des contestations à l’intérieur du parti. Ce sera très difficile pour Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam de réconcilier le parti comme le souhaitait Ousmane Tanor Dieng», indique le politologue, joint par téléphone.
Le professeur Moussa Diaw de s’- expliquer : «parce que Khalifa Sall n’a pas bénéficié de soutien au moment où il avait ces difficultés judiciaires. il n’a pas ressenti cette solidarité de camarades ou de parti, de gens qui se battent pour sa sortie de prison. Si on regarde cette situation-là, ça complique les choses pour reconstruire le parti socialiste. En tout cas, ce sera difficile pour ces deux personnalités-là de reprendre l’appel de Tanor pour mobiliser les autres autour d’un enjeu. il y a eu une telle fracture, et je ne crois pas que ces leaders soient à la hauteur des ressources nécessaires pour appeler à une mobilisation autour d’enjeux».
Selon lui, «ce contexte n’est pas très favorable». Mais, il souligne que «si Khalifa sall sortait de prison, peut-être là, la discussion peut se faire». «En tout cas, il y a une démocratie qui est instaurée au niveau du parti. Qu’on respecte les règles démocratiques. Rassembler tous les leaders est indispensable. et l’appel qui sera lancé serait un rappel mobilisateur. et il faudrait que cet appel-là soit entendu. On n’a pas senti au niveau des autres leaders une solidarité de parti. Ça n’a pas eu lieu», souligne le professeur Moussa Diaw.
Avant de renchérir : «et maintenant, est-ce que ces leaders-là sont dans des dispositions pour se retrouver, se faire pardonner et penser à l’avenir du parti pour sauver le parti ? Parce que le parti va avoir d’énormes difficultés. Parce que si jamais ce parti-là s’arrime davantage dans ce compartiment qui est la majorité présidentielle, à mon avis, il ne peut pas y avoir toute une dynamique pour reconquérir le pouvoir».