Seneplus.com
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP
 
21 juin 2025
FacebookTwitterRSS
Seneplus.com
Politique
  • La Une
  • Politique
  • Economie
  • International
  • Sports
  • People
  • Opinions
  • Societe
  • Annonces
  • Culture
  • Medias
  • Diaspora
  • Femmes
  • Développement
  • Santé
  • Éducation
  • SENEPLUS TV
  • Baromètres
  • #SilenceDuTemps
  • NELSON MANDELA
  • LEOPOLD SENGHOR
  • CHEIKH ANTA DIOP

«DANS CETTE NOUVELLE POLITIQUE DE L’EMPLOI, ON A CARREMENT OMIS L’ADMINISTRATION DU TRAVAIL»

Mouhamadou Fall, secrétaire chargé des revendications du Sictrass a exprimé des réserves tout en déplorant la non-implication véritable de l’administration du Travail dans la nouvelle politique de l’emploi

Seydina Bilal DIALLO  |   Publication 24/04/2021

Au lendemain du conseil présidentiel sur l’emploi et l’insertion professionnelle, le chef de l’état a approuvé neuf mesures parmi lesquelles la création de 65 mille emplois dans le pays. Cela Suffit-il pour réduire vraiment le chômage ? Le Secrétaire chargé des revendications du Syndicat des inspecteurs et Contrôleurs du Travail et de la Sécurité Sociale (Sictrass) a exprimé des réserves tout en déplorant la non-implication véritable de l’administration du Travail dans la nouvelle politique de l’emploi.

«L’AS» : Suite au conseil présidentiel sur l’emploi des jeunes et l’insertion professionnelle jeudi dernier, le président Macky Sall a annoncé la création de 65 mille emplois à partir du mois de mai. Pensez-vous que cette mesure permettra vraiment de résorber le chômage ?

Mouhamadou FALL: En tant qu’administration du Travail, nous sommes très prudents par rapport à cette annonce. Nous pensons qu’il y a des préalables à poser par rapport à ces emplois. Sur les 65 mille annoncés, 5 mille sont dédiés au secteur de l’enseignement. Ces derniers seront épargnés, à coup sûr, des aléas futurs parce qu’ils vont rentrer dans la fonction publique. Mais il en sera autrement pour les 60 mille emplois restants. En effet, le chef de l’Etat a tendu la perche au secteur privé pour lui demander de venir appuyer la matérialisation de cette nouvelle politique. Il est évident qu’il est possible de créer ces emplois dans une durée relativement courte. Pour autant, on va se demander si c’est vraiment des emplois décents, c’est-à-dire durable et permettant à leurs bénéficiaires de vivre normalement. Maintenant, c’est là où nous nous positionnons pour dire que nous émettons quelques réserves par rapport à la pertinence même de ce programme.

Que faudrait-il pour s’assurer de la pérennité de ces emplois ?

Il faut qu’on pose des préalables en dotant l’administration du travail de moyens juridiques qui puissent permettre de sécuriser ces emplois. Il faut créer des emplois pour ceux qui n’en ont pas et permettre à ceux qui en ont déjà de sauvegarder les leurs. C’est là qu’on émet quelques inquiétudes par rapport au projet du chef de l’Etat qui, il faut le dire, est bien pertinent. Il faut aujourd’hui des préalables pour que ce programme puisse produire les effets escomptés. Il faut protéger ces emplois et protéger leurs bénéficiaires d’éventuels abus des employeurs. Le constat est qu’un employeur peut se réveiller du jour au lendemain pour licencier un travailleur juste parce que sa tête ne lui plaît pas. Donc, il faut prendre en compte tout ça.

Le chef de l’état mesure-t-il vraiment l’importance de l’administration du travail. En d’autres termes, est-ce que vous êtes suffisamment impliqués dans ce processus ?

Nous ne sommes pas impliqués vraiment. Dans cette nouvelle politique de l’emploi, on a carrément omis l’administration du travail alors que c’est un pilier essentiel. Vous verrez que dans d’autres pays, les ministères du Travail et de l’Emploi cohabitent ensemble. Ils sont indissociables. Mais au Sénégal, pour une raison ou une autre, on les a dissociés. Dans la pratique, ce sont les inspecteurs régionaux qui se chargent même de l’emploi. Parce que le service de la main d’œuvre est logé même au niveau des inspections du travail. Ces dernières représentent à la fois le ministère du Travail et de l’Emploi au niveau des régions en ce sens que beaucoup de personnes viennent déposer des offres et des demandes d’emplois. Et les inspecteurs régionaux peuvent les mettre en rapport. Maintenant, nous pensons aujourd’hui que l’administration du travail devrait être beaucoup plus impliquée parce que c’est elle seule qui peut fournir les statistiques des jeunes qui ont des contrats de travail au Sénégal. Je pense également que pour pouvoir mettre en place une bonne politique, il faudra s’en référer pour avoir des données statistiques fiables et mener à bien le programme qu’on envisage de mettre en œuvre. Le président de la République a omis à tort d’impliquer l’administration du travail. Et nous pensons que cela va se ressentir si le tir n’est pas rectifié.

La convention état-employeur a été portée de 1 à 15 milliards de FCFA et étendue à d’autres secteurs. Ne faudrait-t-il pas d’abord l’évaluer si l’on sait que beaucoup de jeunes vivent des conditions difficiles en entreprise ?

Vous avez parfaitement raison parce que cette convention-là a été signée en avril 2000. Donc elle est aujourd’hui vieille de 21 ans. Avant de l’étendre à d’autres secteurs, il va falloir l’évaluer pour voir s’il a vraiment produit les résultats escomptés dans son temps. Je pense que l’évaluation doit se faire avec la contribution de l’administration du travail puisque les principaux signataires sont les ministères du Travail et des Finances d’une part, et les représentants des travailleurs et des employeurs d’autre part. Aujourd’hui, il fallait d’ores et déjà évaluer cette convention et voir les avantages qu’elle comporte en soi et les inconvénients qu’elle renferme en essayant de réévaluer.

Selon vous, qu’est-ce qui favorise le chômage dans le pays et que faudrait-il pour le résorber?

Nous pensons aussi qu’il y a une inadéquation entre l’offre et la demande. Ce qu’on a constaté, c’est que le profil professionnel des jeunes ne correspond pas à la demande des entreprises. Vous verrez que dans nos universités, on forme beaucoup de jeunes, mais pour des métiers qui ne sont pas encore utiles pour notre économie. Donc c’est le moment pour le président de la République de cibler les formations professionnelles pour lesquelles on doit investir davantage pour former des jeunes qu’on peut très vite employer. C’est très simple parce qu’au niveau des inspections du travail, nous détenons des informations clés, des statistiques qui peuvent être exploitées pour ressortir les formations professionnelles les plus usitées pour les entreprises. Malheureusement, cela n’a pas été fait. Il y a également beaucoup de choses qu’on pouvait exploiter. Il en est ainsi du contrat de stage d’incubation, qui fait partie de la Convention Etat employeur, permettant de former les jeunes à l’entrepreneuriat. Malheureusement, les jeunes n’en signent pas. (…)Or, ce stage d’incubation aide à coacher les jeunes entrepreneurs pour qu’une fois sortis de stages, ils puissent devenir de vrais champions, de vrais capitaines d’industries. Mais malheureusement, on finance des jeunes ; mais est-ce qu’on sait vraiment si les projets sont viables ? Donc, il y a beaucoup d’inquiétudes à se faire par rapport à ce programme.

Articles les plus lus

capture_decran_2025-06-18_a_09.08.32.png
IL FAUT AIDER LE SOLDAT BASSIROU KÉBÉ, DG DE LA SNHM
Les Américains disent que toute politique est locale. Le citoyen juge l’Etat sur la base de ses actions ...

latif_coulibaly_sans_detour_b.jpg
ABDOU LATIF COULIBALY RÉVÈLE LE COMPLOT CONTRE SON FRÈRE
L'ancien secrétaire général du gouvernement sous Macky Sall, Abdou Latif Coulibaly, a fait des révélations ...

mdiaxate.jpg
MOUSTAPHA DIAKHATE ET LES GOUGNAFIERS DE LA REPUBLIQUE
Confucius disait qu’il faut s’entendre sur les mots pour éviter la guerre. Donc entendons-nous bien ...

foncier_senegal.jpg
MACKY ACCABLÉ DANS L’AFFAIRE DU FONCIER PIKINE-GUÉDIAWAYE
Après l’ex-ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall, le dossier explosif du foncier du tribunal ...

whatsapp-image-2024-10-01-at-10.38.35.jpeg
LE SÉNÉGAL ACTIVE UN DISPOSITIF DE SÉCURITÉ POUR SES RESSORTISSANTS EN IRAN ET EN ISRAËL
Face à l’escalade des tensions entre l’Iran et Israël depuis vendredi dernier, les autorités sénégalaises ...

Vos articles préférés de la semaine

capture_decran_2025-06-15_a_13.56.37.png
LE FOOTBALL M’A DONNÉ DES FRÈRES ET DES SOEURS AUX QUATRE COINS DU MONDE
Du coiffeur de Salah au professeur d’anglais , de Luis Díaz, des tribunes de Munich aux rues de Paris, ...

capture_decran_2021-03-24_a_00.50.21.png
LE SILENCE ÉLOQUENT DES UNIVERSITAIRES PÉTITIONNAIRES
Dans son livre de transmission Les Souvenirs viennent à ma rencontre, paru chez Pluriel en 2019, le ...

capture_decran_2025-04-15_a_05.14.23_0_0.png
LE THÉÂTRE DES GOUGNAFIERS D’EN HAUT
Il fallait oser. Oser dire ce que tant de Sénégalais, derrière leurs rideaux ou sur leurs groupes ...

capture_decran_2025-06-14_a_16.08.38.png
LE FMI ATTEND LES CHIFFRES DE SONKO
(SenePlus) - Le Fonds monétaire international (FMI) maintient sa position ferme concernant le Sénégal ...

guerre_iran_israel.jpg
S'ACHEMINE-T-ON VERS UNE GUERRE MONDIALE ?
Le monde est-il en train de s'enliser dans une crise sans précédent avec le conflit entre l'Iran et ...


La Une

Politique

Economie

International

Sports

Football

Media

People

Opinions

Societe

Annonces

Diaspora

Femmes

Développement

Santé

Éducation

PARTENAIRES DE SENEPLUS

APS
Grand-Place
L'As
L'Enquete
L'Observateur
La Gazette
Le Populaire
Le Quotidien
Le Soleil
Le Témoin
Libération
Nouvel Horizon
Réussir
RFM
RTS
Stades
Sud FM
Sud Quotidien
Sunu Lamb
TFM
Waa Sports

À propos de SenePlus

SenePlus.com est un portail d'informations sur le Sénégal. Nous vous fournissons des articles détaillés, critiques, pertinents sur l'actualité au Sénégal.

Coordonnées

Publicité:
pub@seneplus.com
Informations:
info@seneplus.com
Problèmes techniques:
tech@seneplus.com
Copyright © 2025 SenePlus  |  Publicité  |  Soumettre un Article  |  Nous Contacter  |  Mentions légales  |  Conditions d'utilisation  |  Á propos de nous