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DR MAURICE S. DIONE DEVOILE LES VRAIES MOTIVATIONS DU «MACKY»

«Ce n’est pas maintenant qu’ils vont gentiment faire des concessions dans l’intérêt de la démocratie qu’ils ont toujours piétinée.»

Nando Cabral GOMIS  |   Publication 27/09/2019

Docteur en Science politique, Maurice Soudieck Dione livre son diagnostic sur les raisons de l’absence de consensus noté sur la plupart des points concernant le processus électoral. Interpellé hier, jeudi 26 septembre, par Sud quotidien, sur la démarche des gens du pouvoir qui, après avoir appelé à ces concertations, campent sur leur refus de certaines propositions à l’image du bulletin unique, l’enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a fait remarquer que «ce n’est pas maintenant qu’ils vont gentiment faire des concessions dans l’intérêt de la démocratie qu’ils ont toujours piétinée.»

«Il n’y a pas de contradiction dans la démarche du pouvoir en place de mon point de vue. Ce qu’il y a, c’est en réalité une constante. Car la coalition au pouvoir a mené toutes sortes de manœuvres pour écarter des adversaires politiques, par l’instrumentalisation de l’appareil judiciaire, par l’instauration du parrainage pour freiner la capacité d’absorption de voix de l’opposition, pour éviter éventuellement un second tour. En effet, lors des Législatives, la dispersion encouragée des voix, avec près de 47 listes, arrangeait les tenants du pouvoir, en raison du scrutin majoritaire à un tour, au niveau départemental, où sont élus 105 députés sur 165 et où avec une seule voix de différence, on remporte tous les sièges.

C’est ainsi que Benno Bokk Yaakaar a raflé 140 sièges sur 165 tout en étant minoritaire en voix avec 49,48% des suffrages exprimés. Pour la Présidentielle, il s’agit d’un scrutin majoritaire à deux tours et la dispersion des voix pouvait mettre en difficulté le régime en place, d’où la trouvaille machiavélique et cynique du parrainage, pour écarter l’essentiel des candidats potentiels. Donc ce qui apparaît comme une contradiction est en réalité une cohérence dans la démarche du régime en place qui consiste à manipuler les règles de la compétition électorale de manière déloyale sans aucune élégance républicaine, en piétinant les valeurs démocratiques, pour des intérêts personnels et partisans de conservation du pouvoir. Tout ce qui risque de gêner la majorité dans son emprise hégémonique risque d’être refusé, cela n’est pas surprenant.

Le dialogue politique est une vaste mascarade politicienne orchestrée par le Président Sall. Malgré les compétences remarquables des éminentes personnalités qui dirigent ce dialogue, notamment le Général Niang et le Professeur Babacar Kanté, il faut dire que les tenants du pouvoir sont de mauvaise foi, d’autant plus que le rapport de force leur est favorable car ils ont obtenu 58,27% des voix à cause de toutes les manœuvres déloyales qui ont jalonné le processus électoral. Ce n’est pas maintenant qu’ils vont gentiment faire des concessions dans l’intérêt de la démocratie qu’ils ont toujours piétiné dès l’instant que leurs intérêts de conservation du pouvoir sont menacés. Il y a un déficit de culture démocratique de la majorité et un refus d’accepter loyalement les règles du jeu, puisque de toute façon l’essentiel pour eux c’est de gagner, peu importe la manière !»

 LA QUESTION DU CHEF DU STATUT DE L’OPPOSITION AGITEE, C’EST UNE MANIERE DE DIVISER L’OPPOSITION

«La question du statut du chef de l’opposition qui est agitée montre encore une fois la persistance de cet esprit manœuvrier à outrance. Car c’est une manière de diviser l’opposition par des considérations de préséance, d’argent et de privilèges. Le statut du chef de l’opposition doit être un moyen de renforcer la démocratie et les valeurs républicaines et non un instrument de domestication du chef de l’opposition par une sorte de corruption qui ne dit pas son nom, et attiser une compétition dans l’opposition pour ainsi la diviser quant à accéder à ce statut. Après une Présidentielle où aucun candidat n’a félicité l’élu, considérant qu’à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, à cause de toutes les manipulations déloyales qu’il y a eu ; et qu’ensuite qu’on se retrouve pour un soit disant dialogue national et que les questions de fond qui ont entraîné cette rupture de confiance et ramené le Sénégal des décennies en arrière malgré les deux alternances de 2000 et 2012 ne soient pas mises au cœur des débats.»

LES PROBLEMES DE FOND DE LA DEMOCRATIE SENEGALAISE QU’IL FAUT DONC REGLER

«Il faut que les acteurs traitent avec plus de sérieux les questions démocratiques puisqu’il y va de la paix et de la stabilité du pays. Le vrai problème me semble-t-il, c’est de sortir de cette impasse où les coteries au pouvoir ont placé la démocratie sénégalaise, qui a été beaucoup amochée ; et c’est de leur responsabilité de faire des concessions. Mais rien ne permet d’être optimiste en ce sens, car ce n’est pas le style du Président Sall. C’est malheureux pour la démocratie sénégalaise. Le problème de fond aujourd’hui, c’est de réfléchir à un financement public des partis politiques sur une base objective et démocratique, fondée sur la représentativité et les résultats électoraux des différents partis, pour lutter contre la corruption et le clientélisme qui gangrènent le développement du Sénégal depuis 1960 ; pour lutter contre les dérives oppressives et corruptives liées à des abus de position dominante, pour limiter les dépenses électorales surtout pour les détenteurs du pouvoir qui contrôlent les ressources publiques.

Le gaspillage et le pillage des ressources du pays pendant les dernières élections, notamment la Présidentielle, ne sont pas étrangers à la situation économique et sociale difficile que traverse actuellement le Sénégal. Les problèmes de fond qu’il faut donc régler sont liés à la gouvernance, pour avoir des services publics de qualité : santé, éducation, justice, environnement, etc., pour trouver efficacement des solutions à l’emploi des jeunes, pour créer suffisamment de richesses équitablement réparties entre les différentes couches sociales du pays. Et, pour ce faire, permettre aux partis et à tous ceux qui sollicitent les suffrages des Sénégalais de rivaliser d’ardeur et de zèle dans la production d’idées et de projets pour le développement du pays. La question du statut de l’opposition révèle en réalité un déficit de culture démocratique.

A-t-on besoin de préciser dans la Constitution que l’opposition a le droit de s’opposer à la politique gouvernementale (article 58). C’est une lapalissade et une disposition saugrenue. Car si l’opposition ne s’oppose pas, que va-t-elle faire  ? En réalité le vrai problème, c’est le respect des droits et libertés de l’opposition et des opposants. Or les libertés publiques et droits de la personne humaine sont généreusement proclamés à travers un titre 2, par toutes les Constitutions du Sénégal : celles du 24 janvier 1959 ; du 26 août 1960 ; du 7 mars 1963, et du 22 janvier 2001, encore plus détaillée, qui précise : « Des libertés publiques et de la personne humaine, des droits économiques et sociaux et des droits collectifs », avec 26 articles. Pourquoi ces dispositions ne sont elles pas respectées ? Abdoulaye Wade qui a le plus souffert de cela pendant 26 ans d’opposition et qui a été l’initiateur de cette constitutionnalisation superfétatoire du statut de l’opposition s’est magistralement illustré par ses dérives, par l’instrumentalisation des institutions, l’intimidation et la répression de l’opposition, avec une montée de la violence physique et verbale.

Le Président Sall qui avait annoncé la rupture a perpétué les mêmes pratiques autoritaires, clientélistes, népotistes, et de manipulation outrancière et déloyale des règles du jeu démocratique. Le mal profond de la démocratie sénégalaise, c’est la mauvaise foi des acteurs. Il faut donc identifier et soigner les maux que l’on cherche à cacher à travers des mots, et qui empêchent le respect effectif des droits et libertés de l’opposition ! Pour cela, c’est la culture démocratique sénégalaise qu’il faut interroger.»

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