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Par Ibrahima Anne

ENTERRER L’HYPER-PRÉSIDENTIALISME

Un président ne peut pas aller à l’encontre du Peuple souverain, de la Constitution, des lois et règlements et des grands consensus nationaux, au risque d’être déchu. Au contraire, c’est sa Bible et son Coran

Walf.net  |   Ibrahima Anne  |   Publication 19/02/2024

Le dialogue, s’il a lieu, devrait embrasser une large palette de sujets et ne pas seulement entériner les préoccupations électoralistes des femmes et hommes politiques. Dans ses termes de référence, le dialogue, le vrai, devrait s’intéresser à l’étendue et aux limites des pouvoirs de celui que nous appelons président de la République et qui, dans les faits, a plus de pouvoirs que le roi et le Premier ministre d’Angleterre réunis. 

Dans une République, le pouvoir arrête le pouvoir. Or, dans notre constellation d’anciens royaumes du Baol, du Sine, du Saloum, du Fouta Toro, du Djolof, du Walo, etc. on a plus affaire à des chefs traditionnels qu’à des Présidents. Un Président ne peut pas aller à l’encontre du peuple souverain, de la Constitution, des lois et règlements et des grands consensus nationaux, au risque d’être déchu. Au contraire, c’est sa Bible et son Coran. Il leur doit allégeance, respect et protection. Aux Etats-Unis, Donald Trump a appris à ses dépens que, quoique locataire de la Maison Blanche, on ne défie pas impunément les lois de la République. 

Le premier décret qu’il a pris et visant à interdire le sol américain à des ressortissants de pays dits terroristes a été invalidé par un anonyme juge. Le juge de district, James Robart avait, en effet, donné raison à deux organisations, l’American Civil Liberties Union (ACLU) et le Jewish Family Service, qui lui demandaient de bloquer le nouveau décret pris par Trump visant à empêcher l’entrée aux Etats-Unis de réfugiés venant de 11 pays, dont la plupart ont une population à majorité musulmane. Dans la configuration actuelle de notre Constitution, quel juge oserait aller à l’encontre des désirs d’un Président nouvellement élu et pendant son temps de grâce ? Lorsque le même Trump a voulu contester les résultats de la Présidentielle et a ordonné à ses écervelés soutiens d’envahir le Capitole, il s’est heurté à un mur : la solidité des institutions américaines.

Résonne encore dans notre tête le discours prophétique de l’ancien Président américain, Barack Obama, qui, au Caire, disait que «l’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts». Chez l’Oncle Sam, la Constitution n’est pas un cahier d’écolier qu’on rature, selon ses désirs et volontés du moment. «C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir a tendance à en abuser», dixit Montesquieu dans L’Esprit des lois. Qui, un peu avant la Révolution torodo, en tire la recommandation que «pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir.» Il faut que le Judiciaire puisse mettre le holà quand il constate que l’homme à la tête de l’Etat sombre dans l’abus. Un pouvoir judiciaire fort se serait, une heure après l’adoption de la très controversée loi portant report de l’élection au 15 décembre, autosaisi et rappelé l’intangibilité des dispositions constitutionnelles touchées et qui gouvernent l’élection du président de la République au Sénégal. Ce que, saisi par des plaignants, le Conseil constitutionnel a fait, une dizaine de jours plus tard, alors que trois morts ont été enregistrés et des biens publics et privés saccagés.

C’est le propre de nos Etats que chaque homme qui arrive au pouvoir, la première chose à laquelle il pense, c’est de créer les conditions de sa réélection. Et la première idée qui lui vient à l’esprit est de modifier la Constitution de sorte à créer le maximum d’imbroglios possible pour, en cas de besoin, les faire interpréter en sa faveur. Il faut que cela cesse. Ce dialogue, le plus large et le plus inclusif possible, ne devrait pas être laissé aux seuls politiciens et autres «tailleurs constitutionnels» qui ne sont intéressés que par leurs petites ambitions de carrière, pour les premiers, les honoraires de consultance, pour les seconds. 

Paysans, pasteurs, pêcheurs, marchands ambulants, étudiants, éboueurs, anthropologues, philosophes, religieux, sociologues, juristes, journalistes, enseignants, médecins, mécaniciens, etc. y ont tous leur place et leur mot à dire. Parce qu’il s’agit de questionner notre rapport à la chose publique (res publica) et le rapport au pouvoir de celui que nous aurons choisi ainsi que de refonder notre modèle démocratique. Tant que nous continuerons à raisonner en termes de «Buur», «Nguur», «Borom reew» et autres termes rétrogrades, nous serons toujours surpris du changement de trajectoire de ceux que nous porterons au pouvoir une fois qu’on les aura installés au-dessus de nos têtes. 

Tant que nos présidents auront droit de vie et de mort (grâce, forces de répression, immunité) sur leurs concitoyens, une caisse noire alimentée à fonds perdus avec des milliards dont on ne connaît ni l’usage ni la comptabilité encore moins la destination, nous ne serons pas admis à nous prévaloir d’une République. Et c’est sur cela que doit porter, en premier, le dialogue, le vrai. A défaut, nous devrons nous contenter, sans reproches ni murmures, et pour longtemps encore, de notre statut de sujets de celui dont nous aurons participé à l’élection.

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