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«IL NE S’AGIT PAS SIMPLEMENT DE DEMANDER QUE KHALIFA SALL SOIT LIBERE»

Moussa Tine, un proche de l’ancien maire de Dakar, revient sur ces deux années de séjour carcéral, se projette sur son avenir politique, non sans s’appesantir sur la part de responsabilité de Macky Sall

Harouna DEME (VOX POPULI)  |   Publication 08/03/2019

Ce jeudi 7 mars 2019, Khalifa Sall a bouclé un séjour de deux ans en prison. Lui qui a été condamné dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar à trois ans de prison. Moussa Tine, un proche de l’ancien maire de Dakar, revient sur ces deux années de séjour carcéral, se projette sur son avenir politique, non sans s’appesantir sur la part de responsabilité du Président Macky Sall

Que vous inspirent les deux années d’incarcération de votre leader, Khalifa Sall ?

C’est vrai qu’aujourd’hui, cela fait exactement deux ans, jour pour jour, que Khalifa Sall a été pris en otage par le régime de Macky Sall. Deux ans de vie carcérale. Deux ans à Rebeuss. Deux ans d’éloignement d’avec sa famille. Deux ans d’éloignement d’avec ces électeurs de la ville de Dakar, des dakarois qui lui ont fait confiance et qui lui ont confié la gestion de leur ville, suite à une élection qu’il a gagné haut la main. Mais c’est aussi deux ans de remise en cause de nos fondements démocratiques républicains. C’est deux ans durant lesquelles on a peut-être traversé une crise judiciaire jamais égalée. Deux ans durant lesquelles, l’état du Sénégal a été condamné plusieurs fois devant des instances internationales pour des violations de ses droits. Deux ans durant lesquelles, nous avons entendu la justice, elle-même, remettre en cause l’indépendance de la justice. Deux ans également, pendant lesquelles, nous avons entendu des magistrats demander à leurs confrères de rendre justice et non pas de rendre service. Deux ans durant lesquelles, on s’est rendu compte de la toute puissance de l’exécutif et de la nécessité de rééquilibrer nos institutions défendues par les assises nationales. Deux ans durant lesquelles, on s’est rendu compte que nos institutions pouvaient permettre à un seul homme de pouvoir manipuler toutes les institutions à des fins personnelles.

Partant de tous ces constats, à quoi faut-il s’attendre désormais ?

Aujourd’hui, Macky Sall a fini de se faire réélire, au sortir des élections, et maintenant, on met sur la table, la question de Karim Wade et de Khalifa Sall. Effectivement, il y a une demande sur ces cas là. et les Sénégalais avaient bien compris qu’ils ont été mis en prison, parce que simplement, on ne voulait pas qu’ils gênent la réélection du président de la république. Aujourd’hui, il ne s’agit pas simplement de demander à ce que Khalifa Sall soit libéré. il s’agit aussi de demander à ce qu’il soit réhabilité dans sa dignité, si tenté qu’il l’avait perdu. Mais au-delà de cela, il faut qu’on tire la leçon de ce qui s’est passé. C’est-à-dire que la question de la justice dans ce pays, il faut la mettre sur la table. il faut prêter une oreille attentive aux magistrats de l’Ums. il faut revenir sur les conclusions des assises nationales et de la Cnri. il y a aujourd’hui un certain nombre de réformes qui sont attendues. Parce que le problème, ce n’est pas simplement que Khalifa Sall a été emprisonné. le problème, c’est que ces choses-là soient encore possibles dans notre pays, qu’il soit possible d’instrumentaliser à ce point les institutions pour écarter un potentiel candidat à l’élection présidentielle. Mais-delà de cela aussi, il s’agit aussi de travailler à réhabiliter les collectivités locales. Nous étions de plain-pied en train de rentrer dans une république décentralisée avec le principe de la libre administration des collectivités locales. Dans cette affaire-là, on a tout remis en cause. Aujourd’hui, la ville de Dakar est bloquée. Elle ne reçoit plus d’argent, elle n’a plus le budget qu’il lui faut. la ville de Dakar qui a rayonné durant le premier mandat de Khalifa Sall a aujourd’hui énormément de difficultés à exécuter son projet de pavage.

Pour en revenir à Khalifa Sall, vous qui le visitez régulièrement, pouvez-vous nous dire comment il a vécu ces deux années en prison ?

Khalifa Sall a accepté son sort avec énormément de dignité. Tous ceux qui sont allés le voir sortent en disant qu’il est quelqu’un de très serein, de très accueillant, de très digne dans l’épreuve et qui met toujours à l’aise ses visiteurs. Personnellement, je ne me suis jamais fait de soucis à ce niveau-là. Parce que c’est quelqu’un que je connais très croyant et qui sait, qu’effectivement, dans la vie du croyant, il arrive que le bon dieu vous soumette à des épreuves. il a accepté ces épreuves-là, non pas pour se replier sur lui, mais il les a acceptées philosophiquement en tant qu’épreuves de la vie, épreuves que lui impose le bon dieu. Aussi, il comprend qu’il y a du travail à faire. Parce que, si vous regardez toutes les déclarations qu’il a sorties, il revient encore sur les principes fondateurs, sur les réformes qu’il va falloir mettre en place dans notre pays, pour que le Sénégal soit, non seulement un état de droit, mais aussi une démocratie apaisée.

Et si vous deviez situer un moment marquant avec Khalifa Sall sur ces deux années, ce serait lequel ?

Le moment marquant de sa détention, c’est sans doute lorsque le conseil constitutionnel a rendu sa décision écartant sa candidature. non pas, parce qu’il était simplement déçu, mais il ne pouvait pas comprendre l’argumentaire qui a été mis en avant par le conseil constitutionnel. Que le conseil constitutionnel dise que la décision rendue par une cour était exécutoire, alors qu’il restait encore une voie de recours, il considérait en fait qu’on remettait en cause tout le fondement des libertés individuelles et de l’état de droit au Sénégal. Je peux vous assurer que, fondamentalement, la décision du conseil constitutionnel, au-delà de ce qui était attendu de la cour de la Cedeao, à travers l’argumentaire avancé, l’a particulièrement surpris.

Qu’en est-il de son avenir. D’aucuns parlent d’amnistie, d’autres de grâce pour Khalifa. Est-il preneur ou demandeur ?

Aujourd’hui, il y a plusieurs voies possibles, prévues par les instruments de la république. Mais moi, je reste encore sur les principes et c’est pour relever qu’il y a un certain nombre de choses qui se sont passées. il y a une décision de la Cedeao qui est venue et qui dit que son procès n’était pas équitable, qu’il n’a pas bénéficié de tous les droits qui lui sont garantis du point de vue de sa défense. il y a eu un acharnement sur sa personne, une justice sélective, entre autres. il a eu à bénéficier d’énormément de soutiens, y compris des magistrats eux-mêmes. Aujourd’hui, c’est de la responsabilité de Macky Sall, qui a pris la décision de le mettre en prison, de prendre les bonnes dispositions pour que Khalifa Sall soit réhabilité. Aussi, pour que les bons principes soient remis à l’endroit.

En termes de perspectives, est-ce qu’il y en a pour le mouvement des Khalifistes, comme on dit ?

Je ne sais pas trop ce qu’ils vont faire. Mais ils viennent en très grande partie du Parti socialiste. Mais aujourd’hui, il y a un certain nombre d’échéances. et ce qu’il y a, c’est qu’on doit respecter la liberté de choix de tout un chacun. C’est-à-dire le droit d’être candidat, le droit de briguer le suffrage des Sénégalais. Je pense que Khalifa Sall devrait pouvoir retrouver sa vie politique, pouvoir être candidat, pouvoir revenir dans le jeu politique. nous avons des élections législatives et lui qui a été démis illégalement de son mandat de député à l’assemblée nationale, doit pouvoir le reprendre. il y a aussi d’autres échéances qui sont là et il doit pouvoir revenir, faire ses propositions aux Sénégalais, aller à la quête des suffrages avec un programme de réforme et qu’il soit écouté et qu’il puisse, effectivement, jouer sa partition et tenter sa chance. Et si les Sénégalais lui font confiance, mettre en œuvre son projet politique.

Mais n’y a-t-il pas un risque pour lui que cette affaire demeure un boulet qu’il traine et qui va le handicaper dans sa carrière politique ?

Je ne le pense pas. Parce que, s’il y a une chose sur laquelle on a eu l’unanimité, c’est que tous les Sénégalais ont compris que cette affaire-là n’avait pas des objectifs et des ambitions judiciaires, qu’elle n’avait rien à voir avec la gestion des deniers publics. tout le monde, dans ce pays, a compris que c’était pour écarter un candidat à l’élection présidentielle. Vous ne pouvez pas condamner quelqu’un pour une affaire qui était connue de tout le monde, une affaire pour laquelle, les anciens maires sont venus pour dire que c’est eux qui avaient institué cette caisse-là et elle a toujours fonctionné de la même façon. Vous ne pouvez pas condamner quelqu’un pour une caisse qui existe au niveau de toutes les institutions et qui fonctionne de la même manière. Vous ne pouvez pas condamner quelqu’un pour une caisse qui existe depuis la période coloniale. et ça, les Sénégalais l’ont compris. il n’a jamais été condamné aussi pour détournement de deniers publics. Même le juge a considéré que, dans cette affaire-là, il n’y a jamais eu de détournement de deniers publics. Parce que Khalifa Sall ne s’est pas enrichi personnellement avec cet argent de la caisse d’avance. Je ne pense pas que les Sénégalais ont quoi que ce soit à lui reprocher et que son image ait été entamée. D’ailleurs, si tel n’était pas le cas, Macky Sall l’aurait libéré depuis longtemps. Même lui sait que Khalifa Sall reste encore dans le cœur des Sénégalais et les dernières élections législatives l’ont prouvé. il a une chance et c’est encore quelqu’un qui ose prétendre à des postes et à une carrière politique.

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