LA COMMISSION CELLULAIRE DU DIALOGUE REFILE LA «PATATE CHAUDE» AU PRESIDENT SALL
La Commission cellulaire du dialogue politique a décidé de laisser au législateur le soin de définir les critères de désignation du chef de l’opposition.

La Commission cellulaire du dialogue politique a décidé de mettre le président de la République devant ses responsabilités au sujet de la question concernant le statut du chef de l’opposition. Réunie hier, jeudi 3 septembre pour aborder les points relatifs au statut de l’Opposition et de son Chef ; la rationalisation du calendrier républicain ; et la dénomination de l’organisme devant pérenniser le dialogue politique, la Commission cellulaire du dialogue politique a décidé de laisser au législateur le soin de définir les critères de désignation du chef de l’opposition.
Très attendue sur la question concernant le statut du chef de l’opposition qui fait partie des principaux points inscrits à l’ordre du jour de sa rencontre d’hier, jeudi 3 Septembre, la Commission cellulaire du dialogue politique a finalement opté pour une démarche plus que surprenante. Et pour cause, pour une première fois depuis le début de leurs travaux, les membres de la commission cellulaire n’ont pas jugé nécessaire de donner un avis sur ce point aussi important que le statut de l’Opposition et de son Chef qui pourtant cristallise l’espace public depuis quelques semaines.
En effet, abordant ce point dont l’inscription dans le menu de ces concertations politiques était perçue par certains observateurs comme un piège de la majorité dans le but de diviser l’opposition, les représentants de cette dernière et ceux de Non alignés se sont tout simplement refusés à tout commentaire tout en laissant le soin à leurs collègues de la majorité d’en définir les critères du choix sur la personnalité qui va incarner la posture de chef de l’opposition. «Il faut reconnaitre que c’est une question très sensible, très complexe. On préfère laisser cela au législateur», confie Déthie Faye du pôle des Non-alignés en précisant que la journée d’aujourd’hui (vendredi) sera consacrée aux débats sur le statut de l’opposition et la rationalisation du calendrier républicain.
En réagissant de la sorte, opposition et Non alignés mettent le président de la République, qui avait fait réinscrire ce point dans la révision constitutionnelle qu’il a fait adopté le 20 mars 2016, devant ses responsabilités. Puisque face à cette situation qui a visiblement surpris plus d’un, du coté des représentants de la majorité, il a été finalement décidé de renvoyer ce point au président de la République et à sa majorité parlementaire.
Par ailleurs, poursuivant son propos, la tête de file du pôle de Non alignés dans ces concertations politiques au sein de la Commission cellulaire a révélé qu’un consensus a été finalement trouvé sur le point relatif à la dénomination de l’organisme chargé de la pérennisation du dialogue politique au Sénégal.
Selon Dethié Faye, après plusieurs heures d’échanges, les acteurs se sont finalement accordés sur l’appellation de «Cadre permanent de constatation politique».