LA GAUCHE S’INTERROGE SUR LE PROGRES SOCIAL SOUS MACKY
Aux dires de Samba Sy, le social a pour objectif de faire en sorte que le citoyen puisse sentir qu’il fait partie d’une communauté. Mais pour cela, affirme-t-il : « Le tout a un prix et impose un temps pour sa réalisation.»

La Convergence pour la Démocratie et le Socialisme (CDS) s’est penchée sur les questions sociales lors de la célébration de son 5ème anniversaire, ce samedi 22 février 2020. le ministre du travail et Secrétaire général du PIt, qui en était le conférencier, a fait un bilan des réalisations sociales du Président Macky Sall depuis son accession à la magistrature suprême. Toutefois, il n’a pas manqué d’évoquer les paradoxes du progrès en termes d’équité sociale.
«La CDS a décidé de célébrer son anniversaire en organisant une causerie, une sorte de conversation pour mesurer ce qui a été fait dans le champ social. Nous avons pensé, également, qu’il était bon que nous fassions quelques rappels du parcours qui a été celui de Benno Bokk Yaakaar et de la gouvernance de Macky Sall », martèle Samba Sy avec enthousiasme. Dans cette optique, il a été question pour lui de dresser un bilan positif. Dans une salle remplie de militants et de représentants d’organisations ralliées à leur structure, le social sous la gouvernance de l’actuel régime a connu un beau rayonnement, de l’analyse du conférencier et des contributions faites par le public. « Les prix des denrées de premières nécessités ont non seulement été baissées, mais ils ont été contenus. La fiscalité sur les salaires a été significativement baissée. Il y a eu le relèvement des pensions de retraite. Il y a eu l’établissement d’une pension minimale. Il y a eu également tout ce qui a été fait en terme de smig qui frôle les 60 mille francs CFA alors que jusqu’en 2018, il était de 30 000 francs.
Autant d’avancées qu’il faut articuler à la volonté résolue de faire de sorte que la fracture territoriale soit éliminée, de sorte que partout où se trouve le Sénégalais, qu’il se sente habitant de la nation», a dit le conférencier. Pour lui, c’est le sens des politiques publiques du PUDC, du PUMA et de la CMU, de tout ce qui est fait pour que toutes les commodités que l’on peut trouver dans certaines de nos villes soient également disponibles dans nos campagnes et dans les autres contrées. Il estime ainsi que «la rançon de ces travaux est la montée des exigences». Selon lui, c’est tout à fait compréhensible. Il appelle cet état de fait les paradoxes du progrès. « Il faut que nous continuions sans rechigner à faire de sorte que les avancées que nous avons déjà enregistrées soient approfondies au bénéfice de toutes les populations », avance-t-il. Aux dires de Samba Sy, le social a pour objectif de faire en sorte que le citoyen puisse sentir qu’il fait partie d’une communauté. Mais pour cela, affirme-t-il : « Le tout a un prix et impose un temps pour sa réalisation.»
Dans cette veine, il parle d’une impatience et d’une rivalité en termes de réalisations sociales qui opposent communautés, villages et villes. «Le progrès pose un véritable problème. Chacun revendique le minimum indispensable que l’on retrouve chez le voisin (eau potable, électricité, route carrossable, santé). Tout le monde aspire à ça. C’est une demande légitime des populations. Les gens veulent que les demandes soient réalisées sans délai. Face à ces exigences pressantes, il n’y a pas de choix viable autre que celui-ci. C’est de travailler, de continuer à relever par l’action les défis susmentionnés. Il y a un monde de besoins, il faut donner des réponses pertinentes. Pour ce faire, l’une des exigences, c’est de demeurer un bloc politique solide », a-t-il fait savoir.