LA «GRINTA» DE L’ETAT CONTRE «NOO LANK
La plateforme «noo Lank» est visiblement dans le viseur de l’Etat. Même pour une journée organisée dans le but de sensibiliser les populations, les leaders de ce mouvement de refus ont vite été muselés par les forces de l’ordre.

La plateforme «noo Lank» est visiblement dans le viseur de l’Etat. Même pour une journée organisée dans le but de sensibiliser les populations, les leaders de ce mouvement de refus ont vite été muselés par les forces de l’ordre.
Grinta est un motitalien qui signifie mordant. Et quand les observateurs du football disent qu’un joueur a la Grinta, cela veut dire qu’il a la rage de vaincre ou encore une détermination qui frôle l’agressivité. C’est cette même volonté de museler le mouvement «Nio Lank» que semble avoir le gouvernement. En effet, les leaders du mouvement «Noo Lank» vivent le calvaire avec les Forces de l’ordre, à chacune des manifestations qu’ils organisent depuis la décision du gouvernement d’augmenter le prix de l’électricité.
Cette volonté manifeste de voir le mouvement réduit «à sa plus simple expression» et qui a valu des déboires à Guy Marius Sagna, Dr Babacar Diop et aux autres, a poussé les Forces de l’ordre à encore barrer la route aux activistes, samedi dernier. Désirant aller à la rencontre de la population pour la sensibiliser et mieux lui expliquer les objectifs de leur combat, Aliou Sané, «Thiat», «Fou malade» et 8 autres ont été vite appréhendés par les forces de l’ordre. Ce qui a de fait atténué les ardeurs des manifestants.
Le rappeur et membre du mouvement Y’en a marre donne les raisons de l’arrestation de ces activistes. «On leur reproche d'avoir tenu un rassemblement interdit, alors qu'il n'y a pas eu de rassemblement, pas de manifestation, ni sonorisation, ni de troubles à l’ordre public», se désole l’activiste.
A l’en croire, ils marchaient par groupes de deux en faisant de la sensibilisation sur la hausse des prix de l'électricité. Et ils ont été, explique-t-il, embarqués et violentés. De son avis, le pays commence à vivre dans l’injustice et la dictature. En tout cas, depuis la première marche non autorisée du mouvement contre la hausse du prix de l’électricité et où Guy Marius Sagna avait marqué les esprits en atteignant les grilles du Palais de la République, les membres de «Nio Lank» sont cernés de partout.
L’on se souvient de la marche avortée à la place de l‘indépendance où des policiers déguisés en «Baye Fall» avaient arrêté tous les téméraires qui voulaient accéder à l’avenue Léopold Sédar Senghor.
LE COLLECTIF EXIGE LA LIBERATION DE SES MEMBRES ET PROMET D’ACCENTUER LE COMBAT
Le collectif «Noo lank», dans un communiqué parvenu à «L’As» dénonce l’arrestation de ses membres. «Le régime du président Macky Sall vient encore une fois de porter atteinte aux libertés des citoyens, à travers l'arrestation de membres du Collectif «Noo Lànk» qui discutaient avec des compatriotes sur le scandale de la hausse du prix de l'électricité, au rond-point Sahm»,fustige le collectif. Incapable de tenir les promesses faîtes aux jeunes de ce pays, s’en désole le collectif, Macky Sall les envoient en prison. «Le Collectif Noo Lànk dénonce vigoureusement ces harcèlements et ces arrestations intempestifs et appelle à leur libération immédiate et inconditionnelle.
Le Collectif tient à rappeler au président Macky Sall et à son gouvernement que cette réponse par des harcèlements et des arrestations à la demande légitime du peuple sénégalais d'annuler cette hausse injustifiée du prix de l'électricité, n'est pas celle attendue. Aux côtés des sénégalais, le Collectif va accentuer le combat contre cette décision inique de hausse du prix de l'électricité», indique la même source.
Le collectif pense que si cette privation de liberté serait la contre partie de l'annulation de la mesure de hausse du prix de l'électricité, évidemment les membres de «Noo Lànk» sont prêts à payer au prix de leur liberté la délivrance du peuple sénégalais, leur raison d'exister. Mais, le Collectif Noo Lànk prévient qu’il n'acceptera jamais cette double injustice. «Il exige la libération immédiate et sans condition aucune de tous les camarades arbitrairement arrêtés, la libération totale de Guy Marius Sagna, Ousmane Sarr et Fallou Galass Seck, séjournant injustement au Camp pénal depuis bientôt deux mois».
Les membres du collectifs arrétés par la police sont : Cheikhou Camara (Y’en a marre), Adja Samir Seck (Petro Team), Almamy Talla (Fou malade) (Y’en a marre), Aliou Sané (Y’en a marre), Pape Gadiaga (Y’en a marre), Falou Diagne (Nitu Deug Valeur), Mamadou Ndoye (Snp), Omar Toure (Thiat) (Y’en a marre), Pape Diallo (Y’en a marre) Seyni Diaby (Frapp), Moriba Cissokho (Y’en a marre), Abdourahmane Samaké (One million ), Babacar Yabaré (Y’en a marre), Gabriel(Y’en a marre) et Pape Abdoulaye Toure (Snp).