LA PAROLE AUX 6 373 451 ÉLECTEURS
Finie la campagne électorale pour les élections municipales et départementales prévues demain, dimanche 23 janvier sur l’ensemble du territoire national

Après quatorze jours de campagne à travers le pays, les électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler non seulement le mandat de leurs conseillers municipaux et départementaux mais aussi élire au suffrage universel direct leur maire et président de Conseil départemental. L’enjeu de ce scrutin qui se tient à moins de six mois des prochaines législatives prévues pour le mois de juillet prochain sera pour le camp du pouvoir mais aussi pour l’opposition de remporter non seulement un plus grand nombre de collectivités territoriales mais aussi des villes symboliques telles que : Dakar, Guédiawaye, Pikine, Rufisque, Thiès, Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack pour ne citer que celles-là.
Finie la campagne électorale pour les élections municipales et départementales prévues demain, dimanche 23 janvier sur l’ensemble du territoire national. Après près de deux semaines d’intenses activités de propagande politique autour de leurs projets de société, les différents candidats investis sur les 3149 listes en lice dans les 43 départements, 552 communes et 5 villes pour ce scrutin sont désormais à l’écoute des 6 373 451 électeurs sénégalais. Ces derniers vont s’exprimer demain à travers les 14 651 bureaux de vote répartis dans 6 549 lieux de vote établis sur le territoire national.
Initialement prévues au mois de juin 2019 avant d’être reportées à plus de trois reprises, ces élections qui permettront le renouvellement du mandat des élus locaux s’annoncent cruciales pour le régime actuel et l’opposition.
En effet, premier scrutin depuis la réélection dès le premier tour lors de la présidentielle du 26 février 2019 de l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall par ailleurs, président de la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yaakaar (Bby), ces élections se tiennent à moins de six mois des prochaines législatives prévues pour le mois de juillet et à deux ans environ de la prochaine élection présidentielle de février 2024.
L’enjeu pour le camp du pouvoir en place tout comme celui de l’opposition représentés par les trois principales coalitions que sont Benno Bokk Yakaar (pouvoir), Yewwi Askan wi et Wallu Sénégal (opposition) sera de remporter au soir de la journée de demain non seulement un plus grand nombre de collectivités territoriales mais aussi des villes symboliques telles que : Dakar, Guédiawaye, Pikine, Rufisque, Thiès, Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack pour ne citer que celles-là. Dans la capitale, avec respectivement 95 868 électeurs, 80 676 électeurs et 53 204 électeurs, les communes des Parcelles assainies, de Grand Yoff et Yoff forment le triplet gagnant dans la course pour le fauteuil de maire de la ville de Dakar à la tête de liste de la coalition qui remportera ces localités.
Dans le département voisin de Guédiawaye qui compte 196 038 électeurs répartis dans 355 bureaux de vote, 39 lieux de vote, ce sont les communes de Golf Sud et de Wakhinane Nimzat avec respectivement 53 204 électeurs et 48 347 électeurs qui sont déterminants. Pour ce qui est du nouvel département de Keur Massar qui totalise 225 347 électeurs, l’enjeu de ces élections pour le futur président du Conseil départemental sera de remporter les communes de Keur Massar Nord (55 279 électeurs répartis dans 07 lieux de vote dont 108 bureaux de vote et la commune de Yeumbeul Nord (56 848 répartis dans 103 bureaux de vote, 08 lieux de vote).
Outre ces localités de la capitale, la bataille entre pouvoir et opposition s’annonce également rude pour le contrôle des communes de Diourbel (65 679 électeurs), Kaolack (130 321 électeurs), Louga (55 192 électeurs), Ziguinchor (99 318 électeurs) et Mbour (108 238 électeurs).
En effet, ces localités représentent un enjeu de taille du fait de leur poids électoral mais aussi la place qu’elles occupent dans l’échiquier politique national. Il en est de même pour les communes de Thiès Est ( 79 630 électeurs), Thiès Nord (60 499 électeurs) et Thiès Ouest (51 581 électeurs) qui totalisent à elles seules plus de la moitié des 363 482 électeurs dudit département répartis dans 290 lieux de vote dont 774 bureaux de vote.
UN SCRUTIN SOUS HAUTE TENSION POLITIQUE
Alors que la tenue de ces élections locales a été longtemps réclamée par des acteurs politiques mais aussi par la société civile, les scènes de violences qui ont émaillé les deux semaines de campagne ont fait naitre un sentiment d’incertitude chez bon nombre de Sénégalais. En effet, dans plusieurs localités du pays, des partisans du pouvoir et ceux de l’opposition ont choisi en lieu et place de la bataille d’idées autour des projets de société de se donner à des scènes de violences parfois avec des armes blanches malgré la campagne de sensibilisation initiée par des acteurs de la société civile et le Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) qui a même lancé une charte de non-violence. Conséquence, ces violences laissent planer un doute sur la tenue de ce scrutin tant attendu. A vingt-quatre heures du vote, bon nombre de Sénégalais sont plus que jamais tiraillés.