MACKY SALL TIENT SA PROMESSE
En rejoignant le lot des départements de la région de Dakar, Keur Massar s’érige en cinquième pilier d’une recomposition territoriale promise par le chef de l’Etat

En rejoignant le lot des départements de la région de Dakar, Keur Massar s’érige en cinquième pilier d’une recomposition territoriale promise par le chef de l’Etat.
Après la pluie, le beau temps, a-t-on l’habitude de dire. Tombé dans un horrible précipice avec les inondations occasionnées par le dernier hivernage, Keur Massar va enfin sortir la tête hors de l’eau : l’érection de Keur Massar en département. C’est l’idée avancée par le Président Macky Sall, pour venir à bout du fléau des inondations qui frappent cette agglomération. En visitant les zones sinistrées, le président de la République avait promis d’ériger Keur Massar en département. L’arrondissement des Niayes devient ainsi le cinquième département de la région de Dakar. Même s’il s’agit d’une doléance agitée par les populations, il n’en demeure pas moins que ces dernières sont conscientes du fait que, devant l’urgence, la départementalisation de Keur Massar constitue une vraie solution. Last but not least, Keur Massar verra son poids démographique et son capital foncier renforcés, avec l’arrivée sous sa tutelle administrative des arrondissements de Yeumbeul (190 047 habitants), Malika (158 376 habitants) et Jaxaay (168 696 habitants). Avec cette nouvelle organisation spatiale, l’Etat pourra créer une ou des zones d’aménagement différé (ZAD) pour sécuriser les assiettes foncières nécessaires à la réalisation des infrastructures, équipements collectifs et zones d’activités économiques prévus par le département de Keur Massar. Dans la foulée de la recomposition territoriale, Guédiawaye qui comptait un seul arrondissement se retrouverait avec deux autres arrondissements : Sam Notaire et Wakhinane Nimzat.
MACKY SALL CORRIGE LES INCOHERENCES A SANGALKAM
Sangalkam redevient arrondissement. Le président de la République s’y était engagé etil l’a fait ! Tel Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel, Sangalkam rayonne. Il est désormais une constellation de villages et cités, en amont de l’autoroute à péage, assurant une continuité spatiale pour les localités polarisées. Il s’agit de Kounoune, Kounoune Nglap, Kounoune 2, Keur Daouda Sarr, Keur Ndiaye Lô, Cité Mbaba Guissé, Médina, Médine, Mère Thérésa, une partie du village de Ndiakhirate (Ndiakhirate Peul) , Ngenendouf, Syr Yaye Dior, Lébougui, Médina Thioub, Cité Doudou Basse, Cité Dabakh, Cité Nouvel Horizon, Cité SapemIsenco, Cité SerigneBara, Cité Sococim, Cité Yacine Immo, Kounoune (Cité Kochapec), Kounoune Extention (Cité Air France). La commune de Bambilor s’offre les villages en amont de Bambilor, dont Gorom 1, Gorom 2, Déni Biram Ndao Nord, Déni Biram Ndao Sud, Kaniak, Wayébame, Gorom 3, Mbeuth, Diacksao, etc. Le village de Médina Thioub rejoint la Commune de Sangalkam, tandis que le village de Niacoulrap fait dorénavant partie de la commune de Tivaouane Peul Niague. S’agissant du département deRufisque, il est doté d’un arrondissement supplémentaire, Diamniadio, lequel va polariser les communes de Yenne, Sébikotane et Diamniadio, avec quelques modifications des périmètres de ces collectivités territoriales.
FONCTION PUBLIQUE LOCALE LES DÉCRETS SIGNÉS !
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation, la fonction publique locale se trouve en très bonne place. Elle est l’équivalent de la fonction publique, mais comme son nom l’indique, au niveau territorial. Ici, les maires, les présidents de conseil départemental sont les employeurs. Quand il s’agit de la fonction publique de l’Etat, le ministère de la fonction publique est le seul employeur. « Les travailleurs ont pendant de très longues années, à travers leurs syndicats, demandé plus de considération dans l’exercice de leurs fonctions dans les collectivités territoriales. C’est la raison pour laquelle 23 décrets avaient été signés pour la mise en œuvre de la fonction publique locale dont le dernier décret était le décret portant organigramme des collectivités territoriales », renseigne Oumar Guèye. Le ministre des Collectivités territoriales souligne que ces décrets ont été signés pour uniformiser ces organigrammes, en fonction des collectivités. A l’exercice, deux décrets posaient problème. C’est le décret 2011-660 du 1er juin 2021 et le décret 2011-662 du 1er juin 2021. Le premier fixe le régime commun et concours prévu pour l’admission dans les différents corps de fonctionnaires des collectivités territoriales. A cet effet, il était nécessaire de réviser ce décret, à l’aune de la mise en place du centre national de la fonction publique locale de la formation. Le ministre en charge des Collectivités territoriales se réjouit de la signature hier de ce décret par le Président Macky Sall. «C’est la 1ère fois dans l’histoire de la décentralisation au Sénégal. Nous allons avoir un centre national de la fonction publique locale et de la formation», s’est félicité Oumar Guèye. Dans les collectivités locales, le personnel était géré par un petit centre qui était à Dakar, par apport à l’émission des bulletins de salaires, par rapport à leur retrait etc..
OUMAR GUEYE SE FELICITE DE LA MESURE
Désormais, ce centre s’occupera de la gestion de la fonction territoriale en termes de personnel, d’avancement, de retraite, de statut, mais également de formation. Oumar Guèye informe que cette formation concerne les élus territoriaux, mais aussi les agents et personnels des collectivités territoriales, par des renforcements de capacités. C’est le sens de ce centre qui va voir le jour. Car, estime-t-il, le décret a été adopté en conseil des ministres le mercredi 5 mai 2021. Le 2e décret est important. « Nous avons eu à implémenter la fonction publique locale à travers les 14 régions, en présence de l’intersyndicale. Au cours de ces rencontres, les travailleurs revenaient sur la nécessité de réviser le décret 2011-662, relatif au statut particulier des fonctionnaires de l’administration générale des collectivités territoriales », indique Oumar Guèye.
Selon le ministre, ce décret était une sorte de discrimination. Parce que pour l’avancement à certaines catégories, on exigeait de ces travailleurs qu’ils soient brevetés de l’Ena pour être administrateurs, pour accéder au corps des conseillers aux affaires territoriales ou être secrétaires d’administration au niveau territorial. Le ministre en charge des Collectivités territoriales soutient que récemment, dans les collectivités territoriales, 90% de l’effectif des travailleurs des collectivités ne pouvaient accueillir des agents titulaires de Bac+ 2 ou Bac+ 6. Car, souligne-t-il, les dispositions transitoires de ce décret 2011- 662 les excluaient complètement dans la constitution initiale de l’accès au corps d’administration territoriale ou des conseillers des affaires territoriales. « Ce décret règle la question maintenant », a rassuré le ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires.