LE COLLÈGE DES DÉLÉGUÉS DEMANDE A L'ETAT DE PAYER SES DETTES
La dette que l’etat et Senelec doivent à la Société africaine de raffinage estimée à plus de 80 milliards de francs CFa (Sar) a fait réagir le Collège des délégués de la société située à Mbao

La dette que l’etat et Senelec doivent à la Société africaine de raffinage (Sar) a fait réagir le Collège des délégués de la société située à Mbao. Ils demandent à l’etat de procéder au remboursement de cette dette estimée à plus de 80 milliards de francs CFa afin que la société puisse travailler sans arrêt. en conférence de presse, hier ces délégués membres du SntPgS ont dénoncé la situation syndicale scandaleuse que la direction les fait vivre. une stratégie mise en place, selon eux pour museler le personnel syndical.
Le Collège des délégués de la Société Africaine de Raffinage (SAR), en conférence de presse, hier a dénoncé les difficultés auxquelles est confrontée la société, mais aussi les travailleurs de cette entreprise. Pour les membres du Syndicat National des Travailleurs du Pétrole et du Gaz du Sénégal (SNTPGS) affiliés à la Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal/ Force du Changement (CNTS/FC), la responsabilité est partagée entre la direction de la SAR et l’Etat du Sénégal.
«Ces deux entités plongent depuis un certain temps l’entreprise dans un gouffre financier et une tension de trésorerie insupportable», a dit El Hadji Maguette Diop, Secrétaire Général du Collège des délégués de la Société Africaine de Raffinage. Et d’après les délégués, les causes majeures de ces difficultés sont les arrêts intempestifs des installations pour cause de rupture de brut. «Depuis un certain moment, l’approvisionnement en pétrole brut connaît des ruptures fréquentes causées par des retards dans l’ouverture des lettres de crédit. Il y a également les dettes de la Senelec et de l’Etat du Sénégal qui sont estimés à plus de 80 milliards de francs CFA qui plombent les finances de la société », a déclaré El Hadji Maguette Diop.
Les délégués demandent à l’Etat de prendre au sérieux la SAR comme il en fait avec la Senelec. Pour El Hadji Maguette Diop, la SAR participe aussi à la bonne distribution de l’électricité au Sénégal. « Il faut que l’Etat nous paie cette dette qu’il nous doit pour qu’on soit dans de bonnes conditions de travail et faire face aux arrêts intempestifs des installations pour cause de rupture de brut », a lancé M. Diop.
En plus de cela, les délégués dénoncent les recrutements abusifs et parfois injustifiés de la direction, qui, selon eux ne respectent aucune règle de procédure en matière de recrutement. Pour les délégués, ces derniers sont faits par complaisance au lieu de faire de la promotion interne. Au plan syndical, ils ont décrié une situation scandaleuse. Selon les délégués, le personnel syndical ne dispose pas de salle pour tenir ses réunions, car celle-ci a été récupérée par la direction pour en faire des bureaux.
Pour El Hadji Maguette Diop, la promesse de cession des 5% de l’actionnariat au personnel de la SAR n’a pas été tenue. « Cette vieille promesse s’est heurtée au refus du ministre de l’énergie sortant, argumentant qu’il fallait attendre que la SAR soit rentable. Un point de vue que nous ne partageons pas. Que la société soit rentable ou pas nous croyons en son avenir et comptons nous battre pour relever tous les défis », dit-il.
La dette que l’etat et Senelec doivent à la Société africaine de raffinage estimée à plus de 80 milliards de francs CFa (Sar) a fait réagir le Collège des délégués de la société située à Mbao