LE FDR DRESSE UN ACTE D’ACCUSATION CONTRE PASTEF
L ’opposition regroupée au sein du Front pour la défense de la démocratie et de la république (FDR) sort de son silence et dénonce une « dérive autoritaire en cours au Sénégal » du régime Pastef.

Le Front pour la défense de la démocratie et de la République (FDR) a vivement critiqué la gouvernance du régime Pastef dans une déclaration rendue publique hier, jeudi 26 juin. À l’issue de leur réunion tenue mercredi 25 juin au siège de Taxawu Sénégal, les responsables de cette nouvelle coalition de l’opposition ont accusé le pouvoir en place d’entraîner le pays dans une dangereuse dérive, qu’ils qualifient de « recul démocratique inédit ». Pour eux, la trajectoire actuelle du régime traduit une dérive autoritaire qu’il faut dénoncer.
L ’opposition regroupée au sein du Front pour la défense de la démocratie et de la république (FDR) sort de son silence et dénonce une « dérive autoritaire en cours au Sénégal » du régime Pastef. Dans un communiqué publié à l’issue d’une rencontre tenue le mercredi 25 juin au siège de Taxawu Sénégal, les responsables de cette nouvelle coalition de l’opposition pointent du doigt le régime Pastef, qu’ils accusent de faire basculer le pays dans une zone à haut risque, marquée, selon eux, par une régression démocratique inédite : autoritarisme accru, usage politique de la justice, atteintes répétées aux libertés fondamentales et aggravation persistante des difficultés économiques. Selon eux, le Sénégal, autrefois présenté comme un exemple de stabilité démocratique sur le continent africain, traverse aujourd’hui une crise multidimensionnelle profonde, tant sur le plan politique, économique, financier que social. Une crise, préviennent-ils, « d’une ampleur inédite » et qui menace de compromettre durablement l’avenir démocratique du pays.
Depuis plusieurs mois, la justice sénégalaise est détournée de sa noble mission d’impartialité pour servir d’instrument de règlement de comptes politiques », dénoncent-ils en évoquant des procédures sélectives, des décisions judiciaires controversées, ainsi que des poursuites ciblées contre des opposants, journalistes ou chroniqueurs injustement assimilés à des adversaires politiques.
Par ailleurs, s’exprimant sur le plan macroéconomique, les responsables du Fdr ont dressé un constat sans appel. Selon eux, « le pays traverse une période difficile marquée par une dette publique insoutenable dans un contexte de désaccord profond avec le Fonds monétaire international, un déficit budgétaire historique malgré une pression fiscale sans précédent sur l'entreprise, une inflation galopante, un chômage massif des jeunes, et une précarité sociale grandissante ». Mieux poursuivant, ils ont également regretté « une réduction drastique des investissements publics, au moment même où les dépenses somptuaires de l’État et les recrutements clientélistes dans une administration jugée pléthorique explosent ».
Ainsi, pour faire face à cette situation alarmante, les leaders du FDR lancent un appel à un sursaut national. Ils ont notamment exhorté les citoyens à se mobiliser pour défendre la démocratie, restaurer l’indépendance de la justice et exiger une gouvernance responsable, orientée vers la réduction des inégalités sociales. Ils ont également appelé à un retour aux fondamentaux de laRépublique : une justice équitable, des libertés respectées, des institutions fortes et une gouvernance réellement tournée vers l’intérêt général.