LE FORUM DU JUSTICIABLE «AGREE» MACKY
«A l’état actuel de notre charte fondamentale, on ne peut ni reprocher au Président de la République d’avoir pris l’initiative de réviser la Constitution ni d’avoir choisi la voie parlementaire pour son approbation ».

Telle est la position du Forum du justiciable sur le débat autour du recours à la voie référendaire ou à l’Assemblée pour supprimer le poste de Premier ministre. Babacar Bà et cie se sont exprimés par le biais d’un communiqué en date d’hier, dimanche 29 avril.
« Suite à la saisine l’Assemblée nationale pour statuer sur le projet de loi N°07/2019 portant révision de la Constitution devant aboutir à la suppression du poste de Premier ministre au Sénégal, nous avons constaté que des voix se sont levées pour condamner l’approbation du projet de révision de la constitution par voie parlementaire », note tout d’abord le communiqué du Forum du justiciable. Et de préciser dans la foulée que « Toute constitution édicte la procédure de sa révision.
La Constitution sénégalaise définit la procédure de révision à travers l’article 103 qui dispose que « l’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République et aux députés. Le Premier ministre peut proposer au Président de la République une révision de la Constitution. Le projet ou la proposition de révision de la constitution est adopté par l’Assemblée nationale selon la procédure prévue à l’article 71 de la présente constitution. La révision est définitive après avoir été approuvée par référendum. Toutefois, le projet ou la proposition n’est pas présenté au référendum le Président de la République a le pouvoir discrétionnaire de choisir, en dernière instance, la voie de validation (voie parlementaire ou voie référendaire) d’un texte modificatif de la Constitution » lorsque le Président de la République décide de le soumettre à l’Assemblée nationale….».
Poursuivant son argumentaire, le Forum du justiciable relèvera que « La tournure rédactionnelle de l’article 103 ci-dessus montre que le constituant semble, au surplus, ériger le référendum en procédure normale d’approbation des révisions. Toutefois le constituant, sans considération du caractère substantiel et l’ampleur de la révision, habilite le Président de la République à renoncer à la consultation populaire et à soumettre la question de l’acceptation définitive de la révision à la seule Assemblée nationale ». Autant de choses qui feront dire au Forum du justiciable : « Il est donc bien clair que. Babacar Bà et cie en concluront tout simplement qu’ « à l’état actuel de notre charte fondamentale, on ne peut ni reprocher au Président de la République d’avoir pris l’initiative de réviser la constitution ni d’avoir choisi la voie parlementaire pour son approbation ». Qui plus est, ont-ils signifié sans ambages, « Si la volonté populaire veut rendre obligatoire l’approbation des révisions substantielles par voie référendaire, il faut modifier la Constitution en ce sens ».