LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS APPELLE AU CALME
Le parti demande également au gouvernement français de ne pas fournir d'aide en vue de participer à la répression des manifestants sénégalais

Depuis le délibéré du procès intenté à l'opposant sénégalais Ousmane Sonko, le pays a connu une flambée de violence et de répression, avec un bilan officiel de 15 morts et de nombreux dégâts matériels. Dans ce contexte, le Parti communiste français (PCF) appelle ce lundi 5 juin 2023, au calme et à l'ouverture de discussions pour sortir de la crise.
Le PCF s'incline devant la mémoire des disparus, présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il rappelle que la crise survient dans un contexte de recul des libertés publiques et de tensions liées à la préparation de l'élection présidentielle de février 2024.
Le parti souligne que plus de 700 militants et responsables politiques sont en détention préventive pour des chefs d'inculpation comme "appel à l'insurrection" ou "atteinte à la sûreté de l'État". Les journalistes, activistes et youtubeurs ne sont pas épargnés. Le PCF considère que l'utilisation de la justice comme instrument politique est une stratégie délibérée du pouvoir, et que la doctrine d'engagement des forces de l'ordre, incluant l'utilisation d'armes létales, ouvre la porte à de graves dérives.
Le PCF appelle le gouvernement français à s'exprimer en faveur d'un dialogue politique entre le pouvoir sénégalais et l'opposition, ainsi qu'à la libération de tous les prisonniers d'opinion et à la levée immédiate du blocus autour du domicile d'Ousmane Sonko. Le parti demande également au gouvernement français de ne pas fournir d'aide en vue de participer à la répression des manifestants sénégalais.
Enfin, le PCF réaffirme sa solidarité avec les forces et mouvements de progrès qui s'engagent dans cette voie au Sénégal et est persuadé que le peuple sénégalais trouvera rapidement les ressources lui permettant de sortir de la situation difficile qu'il traverse.