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L’EQUATION DES TRANSHUMANTS

Entre le marteau d’une opinion publique sénégalaise exigeante et allergique à la transhumance politique, et l’enclume des néo-transhumants qui ne demandent qu’à être récompensés, Macky Sall est aujourd’hui contraint à un jeu d’équilibre

Assane MBAYE  |   Publication 10/04/2019

Si le président de la République, Macky Sall, a maintenu intacts les quotas alloués au Parti socialiste et à l'Alliance des forces de progrès, il a toutefois délesté la Ligue démocratique de son seul poste. Quant aux autres alliés arrivés à la veille de la présidentielle du 24 février dernier, il les a tout simplement zappés, pour éviter qu'ils ne “souillent’’ son quinquennat devant une opinion sénégalaise de plus en plus exigeante et allergique à la transhumance politique. Mais est-ce à dire qu’il n’a plus besoin d’eux ?

Entre le marteau d’une opinion publique sénégalaise de plus en plus exigeante et allergique à la transhumance politique, et l’enclume des néo-transhumants qui ne demandent qu’à être récompensés de leur soutien, le président de la République Macky Sall est aujourd’hui contraint à un jeu d’équilibre qui fera en sorte qu’aucun des deux camps ne soit frustré. Mais parviendra-t-il à satisfaire tout le monde, tout au long de son quinquennat ? L’avenir nous édifiera peut-être.

Mais ce qui est évident, c’est que la tâche s’annonce plus difficile qu’elle en a l’air. En atteste la formation récente du nouveau gouvernement qui n’a pas été de tout repos pour le président de la République nouvellement réélu. Même si, au finish, il a pris ses responsabilités et opéré des choix, force est de constater qu’il n’y a pas mal de grincements de dents après la publication de la liste des membres du gouvernement. Mais aussi beaucoup de surprises avec le départ de certains caciques de son régime du gouvernement et le zapping des néo-transhumants.

Alors que beaucoup s’attendaient à une entrée massive de ses néo-soutiens comme Aïssata Tall Sall, Souleymane Ndéné Ndiaye, Ameth Fall Braya, Mamadou Lamine Keïta, Abdoulaye Baldé ou encore Mamadou Diagne Fada dans l’attelage gouvernemental, le chef de l’Etat a tout simplement fait appel à d’autres profils, le plus souvent issus de son parti, l’Alliance pour la République, et de ses alliés traditionnels de la coalition Benno Bokk Yaakaar, à quelques exceptions près. Puisqu’il a délesté la Ligue démocratique (Ld) de son seul poste de ministre qu’elle avait dans le gouvernement et conservé intacts les quotas alloués au Ps, à l’Afp et au Parti de l’indépendance et du travail (Pit).

Selon l’enseignant-chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Moussa Diaw, c’est tout à fait normal que le président Macky Sall, en tant que leader de parti politique et président de la République, se taille la part du lion dans la composition du gouvernement. “Si on veut partager le gâteau, une grande part doit revenir à l’Apr, surtout pour récompenser ceux qui ont mouillé leur chemise pendant la campagne électorale. Ces personnes ont été récompensées, contrairement à d’autres, notamment les alliés. Le poste que la Ld a perdu, peut-être que c’est lié à certains de ses membres qui étaient très critiques sur la gouvernance du président Macky Sall. Cette attitude, en tant qu’allié, n’a pas du tout satisfait le président de la République qui les a sanctionnés, en leur ôtant le seul poste qu’ils avaient’’, analyse-t-il, lorsque joint hier par téléphone.

Revenant, par ailleurs, sur le fait que certains alliés soient zappés dans la formation du nouveau gouvernement, Moussa Diaw soutient que le président de la République a sûrement fait une analyse de la situation et a suivi l’opinion publique qui est très allergique à ce mécanisme de récupération politique, ce qu’on appelle la “transhumance politique’’. “L’opinion publique est très critique à l’endroit de ces personnes et le président s’est rendu compte que ce n’est pas du tout bénéfique, politiquement, de les récupérer. Il s’est rendu compte, au bout du compte, qu’ils n’ont rien apporté pendant la campagne électorale et malgré leur mobilisation’’, soutient-il.

Avant de poursuivre : “Symboliquement, il les a utilisés, mais il s’est rendu compte que c’était inutile et ce n’était pas du tout payant politiquement. Il les a utilisés ; ça a été un moyen pour montrer qu’il était ouvert. Mais, par la suite, il s’est rendu compte que, politiquement, ça ne lui a pas rapporté grand-chose. C’est la raison pour laquelle certains n’ont pas été nommés’’, analyse-t-il. Pour l’enseignant-chercheur, si les néo-soutiens du président de la République ont eu des promesses, celles-ci ne sont pas encore tenues. Parce que Macky Sall aussi a voulu entendre l’opinion publique pour moderniser, resserrer, rendre efficace sa gestion. Ce qui lui fait dire que le chef de l’Etat engage le quinquennat avec de nouvelles méthodes de gouvernance politique. Ce qui explique cette distance par rapport aux transhumants.

Pour autant, Moussa Diaw pense que le président de la République aura toujours besoin de leaders politiques, même si leur capacité de mobilisation reste pour le moment très réduite. “La plupart des transhumants sont seuls. Il y en a très peu d’entre eux qui ont cette capacité de mobilisation. Même certains qui avaient une affection au sein de l’opinion publique l’ont perdue, surtout concernant Aïssata Tall Sall. L’opinion publique était très favorable par rapport à son engagement en tant que femme. Mais quand on l’a vu rejoindre la majorité, ça n’a pas plu à l’opinion publique. Beaucoup de critiques ont été formulées à son encontre et ça l’a beaucoup desservie’’.

Politiquement, il pense qu’Aïssata Tall Sall risque d’être isolée et de perdre la mairie de Podor, lors des prochaines élections locales. Itou, selon lui, pour Abdoulaye Baldé. “Ils vont récolter les fruits de leur adhésion qui n’a pas été payante, puisqu’ils n’ont pas été nommés. On verra les résultats lors des prochaines locales. Les militants vont les sanctionner, si jamais ils décident de briguer un mandat local. La sanction risque d’être lourde pour ceux-là qui avaient une certaine assise au niveau local’’, prédit il. Pas du tout du même avis que Moussa Diaw, le Pr. Ibou Sané se veut prudent. Pour l’enseignant chercheur en sociologie politique à l’Ugb de Saint-Louis, c’est aller trop vite en besogne que de parler de déchéance des “transhumants’’. Puisque, jusqu’ici, on n’est pas édifié sur le contrat moral et social qui lie ces hommes politiques avec le président de la République Macky Sall. “Est-ce que le contrat est basé sur la possibilité d’entrer dans un gouvernement ?’’, questionne-t-il avant de souligner qu’en Afrique, on ne peut pas faire rallier quelqu’un pour rien. “Il y a sûrement un deal entre Macky Sall et ses alliés qu’on n’a pas jusqu’ici porté sur la place publique’’, croit-il savoir, tout en relevant que ces leaders politiques dont il s’agit peuvent être utiles ailleurs que dans un gouvernement. Encore que ce sont des leaders qui gardent toujours, selon lui, leur représentativité. “Mamadou Diagne Fada, Aïssata Tall Sall et Abdoulaye Baldé ont des bases solides. N’eussent été leurs bases, le président Macky Sall serait aujourd’hui dans des difficultés.

Abdoulaye Baldé a une base solide à Ziguinchor, sauf qu’il s’y est pris trop tard dans la tentative d’explication à ses militants sur le fait qu’il ait rejoint le président Macky Sall. S’il était parti un an avant le scrutin présidentiel de 2019, les militants l’auraient accompagné. C’est pourquoi il a une défaite à Ziguinchor’’, soutient-il. Non sans relever qu’il peut bien y avoir un nouveau gouvernement, avec la suppression du poste de Premier ministre. “On ne sait pas s’il y aura un gouvernement bis. Il peut y avoir d’autres entrées, après la suppression du poste de Premier ministre. Il est trop tôt de tirer des conclusions hâtives, en pensant que le président les a zappés ou qu’il a eu une très forte pression qui fait qu’il a peur de les faire entrer dans le gouvernement. Il faut attendre encore pour que les nuages s’éclaircissent un peu et qu’on ait une lisibilité’’, déclare-t-il.

Pour le Pr. Sané, le président de la République a nécessairement besoin de ces gens. Car, si demain il est lâché par ses alliés traditionnels du Ps ou de l’Afp, il aura besoin de ces derniers. “Si ces gens le quittent dès maintenant, sa gouvernance sera très difficile. Ils ont aidé Macky Sall à gagner là où il a toujours eu des difficultés. Ils sont tous dans une position attentiste. Ils attendent l’offre qu’on leur a faite’’, souligne-t-il.

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