LES «DIALOGUEURS» POLITIQUES DEROULENT SANS…
En dépit des correspondances envoyées en vain par le Général Mamadou Niang, président de la Commission cellulaire du dialogue politique, au président du Comité du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, les concertations politiques avancent.

En dépit des correspondances envoyées en vain par le Général Mamadou Niang, président de la Commission cellulaire du dialogue politique, au président du Comité du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, les concertations politiques avancent. Ainsi donc, l’installation de Famara Ibrahima Sagna dans la semaine, comme annoncée par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, n’impacte en rien lesdites concertations politiques, au vu du travail qui est fait, avant même son installation.
«S’il n’y a pas de changements, il (Famara Ibrahima Sagna) devrait être installé dans la semaine, pour que les politiques et les autres puissent se retrouver pour faire le dialogue», dixit le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, devant les parlementaires, lors du vote du projet de budget de son ministère, dimanche 1er décembre dernier. Une telle information ne saurait ébranler les acteurs politiques et autres membres de la société civile engagés dans le dialogue politique, depuis plus de 6 mois maintenant. La cause, les travaux de la commission cellulaire du dialogue politique avançant, même si le rythme jugé «lent» avait été déploré par certains «dialogueurs», plus précisément ceux de l’opposition.
En effet, à ce jour, un Comité technique de suivi de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral, composé de 3 représentants par pôle, a été mis en place sous la présidence d’Abdoul Mazide Ndiaye. Ledit comité est en charge de l’élaboration des Termes de référence (Tdr) devant contenir les préoccupations et les dysfonctionnements relevés par les parties prenantes, pour l’appel à manifestation d’intérêt des experts. Même s’il a été retenu que ledit document, qui est en quelque sorte un cahier de charge, devra être soumis au président Famara Ibrahima Sagna, afin qu’il procède au lancement officiel de l’appel à manifestation d’intérêt, il n’en demeure pas moins qu’un consensus issu du dialogue politique a été concrétisé par une loi, sans l’intervention du président du Comité de pilotage du dialogue. Il s’agit du report des élections locales initialement prévues le 1er décembre dernier, et renvoyées au plus tard le 28 mars 2021 à travers le projet de loi n°15/2019 portant report des élections et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux. Cela, même si Famara Ibrahima Sagna ne donnait pas suite aux correspondances qui lui étaient envoyées par le Général Mamadou Niang, alléguant qu’il n’a pas été officiellement installé.
A noter, par ailleurs, qu’au moment où le Comité de pilotage du dialogue national n’était pas opérationnel, les parties prenant part au dialogue ont pu trouver des consensus sur bien des aspects dont notamment, le vote des maires et des présidents de conseils départementaux au suffrage universel direct, l’élection des maires de villes par la liste proportionnelle et les maires de communes par la majoritaire, ou encore la répartition des sièges comme suit : 45% à la majoritaire contre 55% à la proportionnelle.
A ne pas oublier la proposition d’un règlement intérieur, comme ça se fait à l’Assemblée, pour accorder à l’opposition certains postes au niveau des commissions dans les mairies. Pour autant, d’autres points sont restés en «suspens», entre autres les questions relatives au Bulletin unique, au vote des adjoints aux maires et des Vice-présidents de conseils départementaux, de la suppléance des maires en cas d’absence définitive. Il y en a d’autres, certainement très sensibles, qui ont été laissées pour la fin des travaux comme par exemple le statut de l’opposition et de son chef.