VIDEOLES LOCAUX ONUSIENS FERMENT LEURS PORTES À ALIOUNE TINE APRÈS LA CHARGE DE SONKO
Après avoir traité la société civile de "fumiers", le Premier ministre a créé un climat si tendu qu'AfrikaJom Center a dû précipitamment quitter les locaux du Haut-Commissariat aux Droits de l'homme pour présenter un travail samedi

(SenePlus) - Le Premier ministre Ousmane Sonko a provoqué une vive polémique en qualifiant la société civile de "fumiers" lors de l'installation du Conseil national du parti Pastef, le 10 juillet. Des propos qui ont eu des répercussions immédiates sur les activités des organisations visées.
L'impact de ces déclarations virulentes s'est fait ressentir dès le lendemain. AfrikaJom Center, qui devait présenter ce samedi 12 juillet le premier numéro de son magazine SUNUGISGIS au bureau régional du Haut-Commissariat des Droits de l'homme aux Almadies, a dû précipitamment changer de lieu.
"À la suite d'une charge particulièrement féroce sur les militants des droits de l'homme, j'ai reçu un coup de fil hier pour me dire que le climat est tel qu'à l'un de nous, nous voulons éviter les risques effectivement d'un incident diplomatique", a révélé Alioune Tine, fondateur d'AfrikaJom Center. La cérémonie, initialement prévue dans les locaux onusiens, a finalement eu lieu à la Fondation Friedrich Ebert, qui a accepté d'accueillir l'événement en urgence.
Les déclarations d'Ousmane Sonko ont suscité des réactions diverses au sein de la société civile. Si le coordonnateur du Forum civil, Birahime Seck, a opté pour une réponse offensive sur les plateformes et dans les médias, Alioune Tine a choisi l'ironie en endossant avec humour son statut de "doyen des fumiers".