LES MODALITES SERONT FIXEES MERCREDI PROCHAIN
La reprise du dialogue politique se fera dans les prochains jours. Les différents pôles présents à la table des concertations sont convoqués ce mercredi pour discuter des modalités de travail.

La reprise du dialogue politique se fera dans les prochains jours. Les différents pôles présents à la table des concertations sont convoqués ce mercredi pour discuter des modalités de travail. Ils devront, eux aussi, apprendre à dialoguer en présence du virus.
La Covid-19 est venue chambouler le pays. Elle n’a pas épargné les activités liées aux concertations nationales qui, depuis le 23 mars 2020, ont été suspendues. Plus grave encore, elle menace gravement la tenue des élections locales pour la date du 28 mars 2021. D’ailleurs, les acteurs avaient alerté sur la nécessité de reprendre au plus vite les discussions au risque d’hypothéquer le scrutin en vue. Mais apparemment, plus de peur que de mal.
En effet, après les tractations effectuées par les différents acteurs, il a été décidé de reprendre les travaux demain. Tout au moins, selon nos informations, la Direction générale des Elections (DGE) a appelé hier les différents membres du dialogue politique pour leur dire qu’une réunion sera organisée ce mercredi.
Et, note-t-on, chaque pôle (pouvoir, majorité comme non-aligné) devra envoyer deux personnes au siège de la CENA où devront se tenir les discussions. Il s’agira de définir les modalités à adopter pour la reprise du dialogue ainsi que le calendrier de travail. Selon notre interlocuteur présent à la table du dialogue, si cela ne dépendait que de la Commission cellulaire dirigée par le Général Niang, les choses pourraient s’accélérer avec un mode de travail très efficace. Joint au téléphone, le coordonnateur du Front de résistance nationale (FRN), Moctar Sourang, confirme la réunion prévue demain au siège de la CENA. A la question de savoir s’il est bien possible de finir à temps les travaux du dialogue politique, Monsieur Sourang indique que si on démarre tout de suite, on a de fortes chances de respecter la date prévue pour les élections locales.
Au pire des cas, ajoute-t-il, on pourrait grignoter un mois, voire deux ou trois. «Et ce ne serait pas un problème», a renchéri le coordonnateur du FRN. A l’en croire, rien ne pouvait justifier cette suspension aussi longue surtout que les conseils des ministres et les séminaires gouvernementaux se tiennent normalement depuis la levée de l’état d’urgence. Il pense que ces concertations sont essentielles pour la démocratie puisqu’elles permettent de choisir nos élus et nos dirigeants. Donc, précise-t-il, il ne faudrait pas qu’on les banalise.
A l’en croire, l’opposition a toujours exprimé son souhait de voir les choses reprendre dans les plus brefs délais, parce qu’il y va du respect du calendrier électoral. «Il faut qu’on apprenne à organiser les élections à date échue. Cela fait partie aussi de la démocratie. On ne peut pas prolonger des mandats comme ça. C’est antidémocratique», déclare Moctar Sourang qui s’est réjoui qu’on ait décidé aujourd’hui de définir les modalités de reprise des activités en prenant en compte la nouvelle donne, en l’occurrence la pandémie de Covid-19.
PROROGATION DU DELAI IMPARTI POUR LE DIALOGUE POLITIQUE !
Le coordonnateur du FRN estime en outre que le focus devrait être mis sur l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral.
En effet, soutient-il, des manquements très graves ayant occasionné des fraudes massives ont été notés au sortir de l’élection présidentielle. «On était en train de discuter avec les partenaires du Sénégal, l’UE et l’USAID, qui étaient disposés à financer ces opérations d’audit du fichier et d’évaluation du processus électoral. Et cela va prendre du temps», explique Moctar Sourang. C’est pourquoi, il est convaincu qu’il faut rapidement redémarrer pour terminer, dans un délai d’un mois, le dialogue politique.
Revenant sur les élections fixées à la fin du premier trimestre de 2021, il indique qu’il faudrait s’arranger pour les tenir à date échue. «C’est cela la position de principe de l’opposition. Nous l’avons exprimée partout. Nous pensons que dans les plus brefs délais, le Président va prendre un décret pour prolonger d’abord le délai des concertations. Nous croyons qu’un mois peut suffire pour terminer le dialogue et mettre en place maintenant un comité de suivi qui va suivre un peu les opérations d’audit», a conclu le coordonnateur du FNR.