DE NOUVELLES CONDITIONS FIXÉES AU GOUVERNEMENT POUR L'ORGANISATION DES LOCALES
Les acteurs politiques présents à la table du Dialogue national sont toujours divisés sur la date pour organiser les élections locales

Mise en place par la commission politique du Dialogue National pour réfléchir sur le planning de l’organisation des élections locales, une commission restreinte s’est réunie lundi dernier. A l’issue de la rencontre, les représentants des différents pôles ont buté sur la fixation de la date des élections municipales et départementales. Toutefois, selon nos informations, les non-alignés, la société civile et l’opposition n’ont pas manqué de fixer des conditions au pouvoir. Une autre rencontre est prévue ce jeudi pour essayer d’épuiser cette question.
Les acteurs politiques présents à la table du Dialogue national sont toujours divisés sur la date pour organiser les élections locales. Or, le gouvernement a indiqué clairement qu’il ne faudrait pas dépasser la date du 31 janvier 2022. Si la majorité présidentielle campe pour 2022, il est hors de question pour l’opposition de sortir de l’année en cours.
Selon le Front de Résistance Nationale (Frn), le fait d’organiser un tel scrutin en 2022 aurait des incidences sur le budget et par ricochet sur la tenue des législatives la même année. Et lors de la réunion de la commission restreinte tenue lundi dernier, cette inquiétude a été soulevée par le pôle de l’opposition. Et d’après nos sources, à part la majorité présidentielle, une bonne partie des acteurs présents à la table du dialogue ont exprimé cette crainte, avant de demander de compresser les délais pour rendre possible la tenue du scrutin.
A défaut, soulignent nos informateurs, la société civile, les non-alignés et l’opposition ont demandé au gouvernement, au cas où les locales seront organisées en janvier 2022, de prendre des engagements fermes et irrévocables que les Législatives ne seront pas reportées. Ils souhaitent qu’elles se tiennent à date échue. Il faut préciser également que lors de cette rencontre, certains membres de l’opposition se sont désolés du fait que la majorité soit toujours restée dans sa position d’organiser les élections en janvier 2022 bien que le président de la République ait marqué son ouverture sur toute proposition de la commission politique pour prendre le décret fixant la date des élections.
Ainsi, la société civile, les non-alignés et l’opposition pensent toujours que c’est possible d’organiser les élections locales en décembre 2021. Ils soutiennent que techniquement, rien ne s’oppose à ce que le scrutin soit organisé en 2021. Ils ont ainsi démontré lors de cette rencontre toutes les possibilités techniques pour réduire les délais. En attendant, les différents acteurs se retrouveront demain, jeudi 15 avril, en plénière de la commission politique pour poursuivre les discussions. Les travaux de la commission restreinte seront dans un premier temps restitués avant d’ouvrir les débats. Et c’est sur la base de cette restitution qu’une date sera proposée de façon consensuelle. Il faut ajouter que lundi dernier, lors de la rencontre de la commission technique, chaque pôle avait un représentant. Le fait de réduire le nombre de participants pour ces travaux de la commission technique répond à une volonté de discuter en profondeur et techniquement sur le sujet. C’est bien après que ces informations sont transmises à plénière pour discussion et validation.