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«LES RESTRICTIONS DE LIBERTES SONT PLUS GRAVES SOUS LE REGIME DE MACKY QUE SOUS CELUI DE WADE»

Seydi Gassama ne veut pas blâmer Guy Marius Sagna par rapport à sa manifestation jusque devant les grilles du palais présidentiel.

Thierno Assane Bâ  |   Publication 03/01/2020

Le secrétaire général d’Amnesty international, section Sénégal, M. Seydi Gassama, ne cache pas sa désolation par rapport aux restrictions de libertés qui seraient, selon lui, sont plus manifestes sous le régime du président Macky Sall que sous celui de son prédécesseur. Il estime que l’Etat doit montrer la vitalité de sa démocratie à l’extérieur en encadrant les manifestations.

Seydi Gassama ne veut pas blâmer Guy Marius Sagna par rapport à sa manifestation jusque devant les grilles du palais présidentiel. Des grilles qui, selon le patron de la section sénégalaise d’Amnesty international « ne sont pas un sanctuaire où on ne doit pas manifester ». « Nos dirigeants se réclament du manteau démocratique mais, malheureusement, ils portent ce manteau difficilement. Dans une démocratie normale, la liberté de manifester est protégée à la fois par les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire car la liberté d’expression et le droit de manifester sont des droits qui permettent de revendiquer tous les autres. Si vous ne pouvez pas manifester, vous ne pouvez pas revendiquer les autres droits. C’est pourquoi, on les appelle les libertés fondamentales qu’il faut protéger dans un Etat démocratique. Malheureusement, ce à quoi on assiste au Sénégal aussi bien sous le régime d’Abdoulaye Wade que sous celui de Macky Sall, c’est que les mêmes restrictions ont continué à prévaloir » a soutenu d’emblée Seydi Gassama au bout du fil. Interrogé sur l’arrêté Ousmane Ngom, ancien ministre de l’Intérieur sous le régime de Me Abdoulaye Wade, qui interdit les manifestations dans le centre-ville de Dakar, le secrétaire général d’Amnesty International, section Sénégal, soutient qu’il vise à restreindre la liberté de manifester.

« Je ne blâme pas Guy Marius Sagna… »

« Le plateau de Dakar, c’est la partie de la ville de Dakar où il y a les centres de pouvoir. Or, si on empêche aux gens de manifester là où il y a les centres du pouvoir, évidemment, on restreint le droit de manifester. Je l’ai toujours dit, lorsque les partis politiques manifestent, ils doivent pouvoir le faire jusque sous les fenêtres du ministère de l’Intérieur pour pouvoir rencontrer le maître des lieux, pour pouvoir lui soumettre leurs revendications » a-t-il poursuivi. En ce qui concerne la marche de Guy Marius Sagna, sanctionnée par une arrestation, le droit de l’hommiste bande les muscles. « Les grilles du palais ne sont pas un domaine militaire. Elles ne sont pas un sanctuaire où on ne doit pas manifester. Je ne blâme pas l’attitude de Guy Marius Sagna. On évoque les grandes démocraties comme la France, les Usa … Dans ces pays, manifester devant les grilles du palais est une chose banale. Il y a même des Etats africains comme l’Afrique du Sud ou en Mauritanie, récemment, où des centaines de personnes ont fait un sit-in devant les grilles du palais. C’est le lieu où se trouve le Président. En l’occurrence, s’agissant de l’augmentation du prix de l’électricité, la seule personne capable de revenir sur cette hausse, c’est le président de la République. Si on ne peut pas manifester devant le bâtiment où le président se trouve, cela n’a pas de sens. Il faut qu’on arrête de donner des alibis à l’Etat pour restreindre les libertés. On doit pouvoir manifester devant les grilles du palais comme dans n’importe quel palais du monde. L’Etat ne doit évoquer aucune raison pour interdire cela (...) Des pays comme la Mauritanie sont plus exposés que le Sénégal. Si on permet aux citoyens de faire des sit-in devant le palais en Mauritanie, je ne vois pas pourquoi on ne devrait pas le faire au Sénégal » soutient encore l’avocat droit-de-l’hommiste.

« Une fois au pouvoir les politiciens oublient leurs promesses électorales…»

Essayant de comprendre les explications de l’Etat pour justifier son refus d’autoriser certaines manifestations, Seydi Gassama est d’avis que, lors de la mémorable journée du 23 juin 2011, le régime d’Abdoulaye Wade avait paniqué quand les Sénégalais avaient occupé la place Soweto à quelques mètres de la présidence de la République pendant toute la journée. Ces manifestations ont obligé le Président, qui entendait les cris, depuis ses fenêtres du palais, à retirer le projet de loi qui avait mis le feu aux poudres. « Le régime actuel est une copie conforme de l’ancien. Il s’est accroché à l’arrêté Ousmane Ngom. Les gens de ce régime se disent qu’ils ne doivent pas accepter que les opposants ou les citoyens manifestent dans le plateau car ils vont forcer l’Etat à reculer comme l’avait fait Me Wade » argumente Seydi Gassama. « Les restrictions de libertés sont plus graves sous le régime de Macky Sall que sous celui d’Abdoulaye Wade. Ce dernier avait non seulement autorisé la manifestation du 23 juin, mais aussi celle de Sidy Lamine Niass à la place de l’indépendance (…) Ce sont les mêmes pratiques et le même système qui continuent. Ce sont les mêmes préfets, les mêmes gouverneurs, les mêmes personnes qui étaient sous le régime de Me Wade comme ministres, Premier ministre ou députés, qui sont toujours là. Quand Souleymane Ndéné Ndiaye demande à Macky Sall de mater les manifestants, il lui demande de faire exactement comme eux procédaient lorsqu’ils étaient au pouvoir. C’est la même classe politique qui est sur place et qui reproduit les mêmes atteintes aux libertés. Toutes les bonnes intentions qu’ils annoncent pour amadouer les Sénégalais afin qu’ils votent pour eux s’envolent une fois qu’ils sont au pouvoir. Macky Sall avait écrit à la commission des droits de l’homme des Nations unies pour fustiger les restrictions des marches par Abdoulaye Wade. Aujourd’hui, il reproduit la même chose qu’Abdoulaye Wade » a encore martelé le droit de l’hommiste.

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Selon M. Gassama, le Sénégal gagnerait à encadrer les manifestations. « Dans un Etat démocratique, la manifestation ne doit pas être considérée comme une menace à l’ordre public. La manifestation est un signe de vitalité d’une démocratie. Il faut que l’Etat utilise ces manifestations à son profit pour montrer à la face du monde que la démocratie sénégalaise est majeure et qu’elle fonctionne. Il faudrait qu’il montre qu’on peut encadrer les manifestants, les laisser manifester et rentrer tranquillement chez eux » a conclu le patron de la section sénégalaise d’Amnesty International.

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