MALI, AÏSSATA TALL SALL APPELLE À UN RETOUR RAPIDE À L’ORDRE CONSTITUTIONNEL
La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, a appelé mardi à un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali, en vue du règlement de la question sécuritaire dans ce pays.

Diamniadio, 7 déc (APS) - La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, a appelé mardi à un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Mali, en vue du règlement de la question sécuritaire dans ce pays.
‘’Il faut que ceux qui sont au pouvoir au Mali travaillent avec la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et l’ensemble des dirigeants de la sous-région. Nous devons tout faire pour que la légitimité soit conférée aux autorités politiques. En clair, que l’ordre constitutionnel revienne, comme ça la question sécuritaire pourra être cernée et réglée plus rapidement’’, a-t- elle dit.
Aïssata Tall Sall s’exprimait lors d’une conférence de presse donnée à la clôture de la 7e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique.
Elle affirme que la communauté internationale ne peut accepter les coups d’Etat.
‘’Ce que nous souhaitons au même titre que les Maliens, c’est que la paix et la sécurité reviennent au Mali, et que les militaires reviennent à un ordre constitutionnel’’, a poursuivi Mme Sall.
Elle dit souhaiter que les autorités maliennes fixent la date des prochaines élections, pour que le pays puisse désigner de nouveaux dirigeants.
Lors d’un sommet organisé le 16 septembre à Accra, la CEDEAO avait exigé des militaires maliens le ‘’respect strict du calendrier de la transition’’ vers le rétablissement d’un pouvoir civil.
Après le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020, l’armée malienne s’était engagée à organiser des élections législatives et présidentielle, le 27 février 2022.
Mais la CEDEAO déclare que ‘’le Mali a officiellement écrit’’ à son président en exercice, Nana Akufo-Addo, pour lui signifier qu’il n’était pas possible de tenir les élections à la date prévue.
En mai dernier, le colonel Assimi Goïta, investi président de la transition en juin, a dissous le gouvernement du Premier ministre Moctar Ouane et a destitué le chef de l’Etat par intérim, Bah N’Daw.