ME MOUSSA SARR PARLE D’ENTORSE A LA REGLEMENTATION
Me Moussa Sarr a déploré le fait que ses clients soient dispersés dans trois prisons. Dans les normes, soutient-il, un prévenu provisoire doit être incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss, car le cap Manuel et le camp pénal sont destinés aux condamnés

Babacar Diop, Souleymane Djim, Malick Biaye et Ousmane Sarr ont été entendus dans le fond hier par le Doyen des Juges d’Instruction (Dji) pour des faits de participation à une manifestation interdite. Les mis en cause ont fait chacun plus d’une heure de temps dans le bureau de Samba Sall. Leurs avocats ont décidé d’introduire aujourd’hui une demande de liberté provisoire. Me Moussa Sarr a déploré le fait que ses clients soient dispersés dans trois prisons. Dans les normes, soutient-il, un prévenu provisoire doit être incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss, car le cap Manuel et le camp pénal sont destinés aux détenus déjà condamnés.
Hier, tous les coins et recoins du Palais de Justice étaient quadrillés par les éléments du Groupement Mobile d’Intervention (Gmi). A chaque intersection, est stationnée une camionnette remplie de policiers armés jusqu’aux dents. Ils veillent au grain pour tuer dans l’œuf toute manifestation des sympathisants de Guy Marius Sagna et Cie. Cet état de siège contraste totalement d’avec le calme qui règne à l’intérieur du palais de justice où Babacar Diop, Souleymane Djim, Malick Biaye et Ousmane Sarr faisaient face au juge d’instruction pour une audition dans le fond. Dr Babacar Diop est le premier à être auditionné. L’horloge affichait 12h12mn lorsqu’il franchissait le bureau du juge Samba Sall où il est resté jusqu’à 13h-10mn.
A la suite de l’enseignant en philosophie, c’est Souleymane Djim, actuellement en liberté provisoire, qui prend le relais. Ce dernier est suivi de son co-prévenu Malick Biaye qui s’est présenté devant le Dji à 14h30mn avant de ressortir à 15h15mn. La boucle a été bouclée par Ousmane Sarr. Les auditions vont se poursuivre aujourd’hui avec Guy Marius Sagna et le reste de la bande. Selon Me Moussa Sarr, les auditions se sont passées dans d’excellentes conditions et ses clients ont répondu à toutes les questions posées par le Doyen des juges d’instruction. Mais comme les auditions sont couvertes par le sceau du secret de l’instruction, l’avocat s’est gardé de dévoiler le contenu des échanges.
Optimiste depuis l’éclatement de cette affaire, Me Sarr soutient que ses clients n’ont rien à se reprocher. «Ils n’ont fait qu’exercer un droit constitutionnellement garanti. Ils sont dans un excellent état d’esprit, c’est-à-dire sereins, calmes et tranquilles avec une morale inoxydable», affirme le conseil. Toutefois, il est irrité de voir ses clients dispersés dans différentes prisons de la capitale. «Mes qui clients sont en détention devaient être incarcérés à la prison de Rebeuss. Ils ne devaient pas être envoyés au Camp pénal ou au cap Manuel car ces prisons sont réservées aux personnes déjà condamnées», explique Me Moussa Sarr qui poursuit : «nous regrettons le fait qu’on ait dispersé Guy Marius Sagna et Cie. Parce que dans la pratique, lorsque vous êtes en détention provisoire, vous devez être à Rebeuss. Le Camp Pénal et le Cap Manuel, c’est pour les détenus déjà condamnés. Alors qu’eux, ils ne sont pas encore condamnés. Nous estimons que c’est une entorse à la règlementation. Ils devaient tous être à la prison de Rebeuss». Cela dit, Me Moussa Sarr informe que le pool des avocats va déposer, aujourd’hui à la fin des auditions, une demande de liberté provisoire pour tous les 8 détenus.
GUY MARIUS SAGNA SALUE LA REUSSITE DE LA MARCHE DE NIO LANK
Depuis sa cellule du Camp Pénal, Guy Marius Sagna a tenu à remercier toutes les personnes, jeunes ou du troisième âge qui, au Sénégal et dans la Diaspora, leur ont témoigné leur solidarité et se sont mobilisées pour dire non à la hausse du prix de l’électricité. «Chers compatriotes, notre objectif doit être de faire adhérer tout le peuple sénégalais à ce combat à travers le collectif Nio Lank pour la baisse des tarifs de l’électricité», a déclaré l’activiste.