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«ON NE PEUT PAS REGLER LE PROBLEME DE L’EMPLOI DES JEUNES DE MANIERE SECTORIELLE»

L’ancien Directeur Général de l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue (OFEJBAN), explique les causes de la persistance du problème de l’emploi des jeunes. Par la même occasion, Boubacar Bâ dégage les pistes pour y remédier

Mariame DJIGO  |   Publication 22/04/2021

L’ancien Directeur Général de l’Office pour l’emploi des jeunes de la banlieue (OFEJBAN), explique les causes de la persistance du problème de l’emploi des jeunes. Par la même occasion, Boubacar Bâ dégage les pistes pour y remédier.

Le Chef de l’Etat, Macky Sall préside ce jeudi 22 avril un conseil présidentiel sur l’insertion et l’emploi des jeunes. Qu’est-ce qu’on peut attendre de cette rencontre ?

Ce conseil présidentiel est le bienvenu. Est-ce qu’il va y avoir des mesures fermes qui vont être prises par rapport à la gestion antérieure ? Parce que si le Président de la République monte au créneau, c’est parce qu’il a estimé que ceux à qui il avait confié des responsabilités, n’ont pas été à la hauteur. Par rapport à cela, je crois que présentement, les dispositions prises par l’Etat du Sénégal vont nous orienter vers des sorties de crise et nous donner des réponses adéquates par rapport à cette attente de l’emploi des jeunes.

Selon vous, pourquoi l’emploi des jeunes demeure toujours un problème pour les différents gouvernements ?

Cela est dû tout simplement aux différentes approches qui ont été mises en place. On ne peut pas régler le problème de l’emploi des jeunes de manière sectorielle. Les jeunes qui réclament l’emploi, ils sont nés, ont grandi, ont fait ou n’ont pas fait l’école, ils ont échoué, ils sont dans la rue Ça veut dire que c’est un processus et que l’Etat du Sénégal ou quelque soit l’Etat sait combien de gens naissent par an. Il y a cinq secteurs majeurs très vivants au Sénégal qui sont de véritables secteurs pourvoyeurs d’emplois et qui peuvent résorber le gap dans ce pays-là. Le premier, c’est le secteur de l’agriculture dans sa multi dimensionnalité. C’est-àdire depuis la récolte en passant par le stockage, la commercialisation, la transformation, l’emballage, ces différents métiers. Ce qu’il faut comprendre, c’est que notre agriculture n’est pas encadrée. Nous avons une agriculture de consommation tertiaire. Nous avons une agriculture qui est forte notamment et qui est destinée dans sa plus grande partie de sa production vers l’exportation. Prenons le cas de l’arachide. On ne pense qu’à cela alors que nous devons aujourd’hui prioriser la transformation pour favoriser et renforcer la consommation locale. C’est la même chose dans le secteur de l’élevage. Aujourd’hui, nous avons un élément de consommation tout court mais la charcuterie, la transformation, elle est gérée et détenue par des étrangers et nous importons aussi beaucoup de charcuterie alors que nous pouvions bien développer notre boucherie, notre charcuterie. C’est la même chose aussi pour le secteur de la pêche. Nous sommes encore au stade artisanal. Quand on parle de pêche industrielle, on parle d’étrangers alors que nous avons de très grands pêcheurs. Il suffit de les organiser, de les encadrer et de les orienter, de moderniser la pêche et de l’industrialiser. C’est des produits qui sont conservables pendant au moins 6 jours, un an. C’est des secteurs qui sont là et qui sont sous-exploités sans compter maintenant le secteur de l’artisanat qui est transversal où nous avons tout ce qui est les métiers de l’automobile, de menuiserie métallique etc.

A vous entendre parler, on ne met pas trop l’accent sur les secteurs pourvoyeurs d’emplois ?

On en parle beaucoup. J’ai parlé des niches d’emplois. Je n’ai pas encore parlé de la formation. L’adéquation entre la formation et le marché de l’emploi. Ce qui extraordinaire au Sénégal. Aujourd’hui, nous avons 3FPT (Fonds de financement de la formation professionnelle et technique) ou une agence dans laquelle le patronat sénégalais mais aussi nos partenaires mettent beaucoup d’argent et vous comptez sur des bouts de doigt les centres de formation qui existent dans ce pays-là, c’est une aberration. Ça veut dire tout simplement qu’il n’y a pas la synchronisation nécessaire pour prendre ce programme de l’emploi des jeunes depuis la base jusqu’au sommet et c’est à ce niveau-là qu’il faut agir. Il faut agir de manière territoriale, de manière sectorielle mais il faut agir aussi par rapport aux objectifs de développement que l’Etat du Sénégal s’est fixé. Parce que le Président de la République décide de mettre 150 milliards, non seulement, ça va créer des emplois mais il doit y avoir des effets imbus directement sur l’économie. C’est-à-dire les Sénégalais devraient sentir un niveau de vie amélioré, un cadre économique stable et puis maintenant l’implication de tout un peuple. Mais aussi, ce qu’il y a de plus important, il faut protéger ces créations d’emplois. Vous ne pouvez pas financer à un jeune pour cultiver des pommes de terre, des oignons, à l’approche de la récolte, vous prenez un commerçant qui est là et qui a deux ou trois agents qui importent 500 tonnes de pommes de terre, c’est au détriment de ce que vous avez fait. Il faudra travailler sur la régulation du marché. L’élément fondamental de tout ça maintenant, c’est les finances. J’ai beaucoup entendu parler des jeunes qui ont été financés et qui ont pris les pirogues. C‘est une explication facile parce qu’on ne peut pas dire que ces 30 ou 60milliards ou ces deux milliards qu’on a financés aux jeunes, ils l’ont pris et l’ont englouti dans les océans. C’est faux. Le problème, c’est que la relation qui existe entre les structures de formation qui représentent l’Etat, les institutions financières où on dépose l’argent et les jeunes à qui sont destinés ces financements, c’est ce triptyque-là qu’il faut régler. Quand l’Etat met son argent dans une mutuelle, il doit savoir qui a reçu le financement ? Est-ce qu’il fait partie du registre de la Der, de l’ANPEJ ? Vous ne pouvez pas déposer 300 millions dans une mutuelle et elle dit : j’ai financé 200 ou 300 personnes, les autres ne répondent pas aux normes alors que toutes les études ont été faites déjà au niveau de la DER. Ils n’ont qu’à remettre l’argent. Mais qu’est-ce qui se passe ? Ils donnent l’argent et au finish, ils financent leurs clients traditionnels au détriment de ceux qui ont été ciblés. C’est un détournement d’objectif et ce problème-là, il faut le régler immédiatement. C’est l’une des explications les plus pertinentes par rapport à ces financements-là. L’autre, c’est les jeunes qui ne remboursent pas. On ne peut pas accepter dans un pays organisé comme le Sénégal, vous dites que vous avez des problèmes, on vous donne un financement, au lieu d’utiliser l’argent à bon escient, vous achetez une chambre à coucher, une moto.

Beaucoup de gens parlent de fusionnement des mécanismes de financement. Qu’en pensez-vous ?

J’ai entendu des technocrates et des experts dire qu’il faut fusionner, c’est une aberration et je les défie. Les cibles ne sont pas les mêmes, c’est des demandeurs d’emploi. Quand vous prenez quelqu’un qui veut créer un PME, ce n’est pas la même chose avec quelqu’un qui veut créer une ferme agricole. Les cibles ne sont pas les mêmes. Les processus de financement ne sont pas les mêmes et les moyens ne sont pas les mêmes. Je crois qu’il faut que chacun joue son rôle comme il se doit et que les gens soient évalués. Je ne peux pas comprendre qu’on met un directeur général dans un poste depuis 5 ans ou 6 ans et qu’on ne l’évalue pas. Les modes de financement au FONSIS ET AU FONGIP, ce n’est pas la même chose au niveau de la DER et au niveau de l’ANPEJ. Si on fusionne tout cela, l’Etat va droit au mur parce qu’il va se poser un problème d’opérationnalité et un problème d’efficacité. Parce contre, il y a d’autres structures qu’on peut fusionner. Quand on parle de l’ONFP, de 3FPT, il y a quelques réglages à faire mais la fusion de manière systématique, elle ne fera que retarder le processus et elle ne fera qu’encore qu’envenimer la situation parce que les cibles et les processus ne sont pas les mêmes. Je crois qu’il faut que les gens s’arrêtent un moment et qu’à l’issue de ce conseil présidentiel que des ateliers d’évaluation et de mise en œuvre soient mis en place pour que la montagne n’accouche pas d’une souris. Ce qui s’est passé sous Wade. Il avait mis 10 milliards avec les FNPJ (Fonds national de promotion de la jeunesse). Après, c’est parti en air. Dans son deuxième magistère, il a créé l’Office pour l’Emploi des Jeunes de la Banlieue pour parce qu’il y avait une cible spécifique des jeunes. La plupart des demandeurs d’emplois étaient logés dans les banlieues du Sénégal et dans ces banlieues, il y avait des secteurs économiques qu’il fallait prendre en charge. C’était des approches très structurelles qui ont été mises en place. Maintenant, le maitre mot dans tout cela, c’est dans la mise en œuvre, dans l’opérationnalité et dans le suivi évaluation surtout à ce niveau-là. Quand vous mettez en place des structures, vous allez vers une mise en œuvre. Si dans cette mise en œuvre, ces structures-là ne sont pas opérationnelles, vous n’aurez pas le résultat attendu, c’est une déception.

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