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OUATTARA-SORO, CHRONIQUE D'UN DIVORCE ANNONCÉ

Alors que pour Soro, la perspective de participer à la présidentielle de 2020 semble s’éloigner, tout comme la possibilité de retourner dans son pays, l’éventualité d’une réconciliation entre le «fils » rebelle et le « père » en colère paraît impossible

Jeune Afrique  |   André Silver Konan  |   Publication 31/12/2019

D’un côté, on crie à la trahison ou à l’infanticide, de l’autre à la félonie ou au parricide. Entre Guillaume Soro, le « fils », et Alassane Ouattara, le « père », la guerre est désormais déclarée. Les choses se sont précipitées le 23 décembre, à l’occasion du retour manqué de l’ex-chef rebelle en Côte d’Ivoire. Retour sur les étapes de ce divorce annoncé. 

Février 2019. Guillaume Soro vient de démissionner de la présidence de l’Assemblée nationale, sous la pression du président Alassane Ouattara. Pomme principale de discorde : le refus du premier d’adhérer au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), parti nouvellement créé par le second.

L’objectif de Soro est de s’allier à Henri Konan Bédié, inamovible patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dans la perspective de la présidentielle d’octobre 2020. Ce dernier a, lui aussi, refusé de faire adhérer son parti au RHDP et a rompu son alliance avec Ouattara. Toujours dans la perspective de la présidentielle.

Dans une interview accordée à Radio France internationale (RFI), Ouattara ne cache pas sa frustration et met en garde Soro contre une adhésion à la plateforme de l’opposition que comptent créer Bédié et d’autres dissidents du RHDP, ainsi que des partisans de Laurent Gbagbo. « Je pense que ce n’est pas dans l’intérêt de Guillaume Soro de le faire. Et je lui ai dit », assène le président ivoirien, d’un ton ferme.

« Je suis un homme libre », lui rétorque Soro, qui se rend par la suite à Daoukro pour rencontrer Bédié dans son fief. Une provocation ? Le bras de fer vient en tout cas d’éclater au grand jour.

Piques et tensions

Et il n’a eu de cesse, ensuite, de monter en puissance. Jusqu’à ce 23 décembre, et la délivrance d’un mandat d’arrêt de la justice ivoirienne contre Guillaume Soro pour « présomptions graves de tentative d’atteinte contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire national et complot contre l’autorité de l’État ; de recel de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux ».

Depuis que l’ancien président de l’Assemblée nationale a quitté le pays en mai 2019, ses sorties répétées ainsi que celles ses proches ont fini par exaspérer le camp présidentiel, Ouattara en tête. En octobre, depuis l’Espagne où il a dit avoir échappé à une tentative d’enlèvement dans sa chambre d’hôtel, accusant directement Abidjan, Soro a envoyé la pique de trop, selon le camp Ouattara.

« Moi Guillaume Soro, je ne suis pas un messie ; je ne suis pas “Soro Solutions” [allusion à “ADO Solutions”, l’un des slogans de campagne de Ouattara en 2010, NDLR]. Non, je ne connais pas tout. Mais quand quelqu’un se lève, [et dit] : “J’ai la solution à tous vos problèmes”. Tu es Dieu ? Un homme mortel et imparfait qui vient vous dire : “J’ai solution à tous les problèmes”, c’est un “djinamori” [magicien, en malinké, NDLR]. Il n’y a pas quelqu’un qui est super-intelligent et nous autres sommes super-bêtes », avait alors attaqué Soro.

Fort du soutien de son mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS) nouvellement créé et qui connaît un succès relatif – plus de 50 000 adhérents en quatre mois – , Soro comptait retourner en Côte d’Ivoire, en vue de lancer sa pré-campagne, depuis le Nord, chasse gardée de Ouattara…

Une longue histoire filiale

On est loin de l’époque où l’idylle politique a commencé entre les deux hommes. Nous sommes en 1998. Guillaume Soro, surnommé « Bogota » dans le milieu estudiantin, doit céder son fauteuil de secrétaire général de la puissante Fédération estudiantine et scolaire (Fesci). Alors que le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo soutient la candidature de Charles Blé Goudé, le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara, soutient celle de Yayoro Karamoko, candidat de Soro.

Charles Blé Goudé, qui deviendra plus tard le « ministre de la Rue » de Gbagbo, après l’éclatement de la rébellion de Soro en septembre 2002, est élu. Au détriment de Karamoko, qui se consolera avec la présidence des jeunes du RDR.

Cette époque marque le rapprochement entre Ouattara et Soro et, évidemment, la rupture entre Gbagbo et Soro.

Commence alors une longue histoire filiale entre les deux fils du Nord, originaires tous les deux de la région sénoufo du Tchologo. En 2000, Soro est même colistier d’Henriette Diabaté, secrétaire général du RDR, aux élections législatives à Port-Bouët (une commune d’Abidjan), avant que le parti ne décide de boycotter le scrutin suite à l’élimination de la candidature de Ouattara par la Cour suprême, alors contrôlée par des proches de Gbagbo.

A la tête des forces nouvelles

En 2002, quand éclate la rébellion des Forces nouvelles (FN) contre Laurent Gbagbo et que Soro se présente comme le secrétaire général de ce mouvement, le FPI désigne tout de suite Ouattara comme « le père » de la rébellion.

Une accusation démentie par Soro à plusieurs reprises, quand bien même les FN reprenaient les revendications du RDR, dont la lutte contre l’Ivoirité, ce concept défendu par Henri Konan Bédié, destiné selon lui à promouvoir la culture ivoirienne et présenté par ses pourfendeurs comme une arme d’élimination de ses adversaires politiques du Nord.

Dix-huit ans plus tard, Affoussiata Bamba-Lamine, ex-porte-parole de la rébellion désormais en rupture de ban avec le pouvoir Ouattara, comme Soro, son patron, affirme autre chose. « Soro tient à rassurer les Ivoiriens qu’il reconnait une seule déstabilisation, celle du 19 septembre 2002, pour le compte de l’actuel Président, M. Alassane Dramane Ouattara », a annoncé, le jour de Noël, Bamba-Lamine. Cette fois, la rupture est vraiment consommée.

La nouvelle Constitution, pomme de discorde

« En réalité, la pomme de discorde remonte à novembre 2016, à la faveur du vote de l’adoption de la nouvelle Constitution », assure le journaliste politique Jules Claver Aka. Avant cette date, le président de l’Assemblée nationale prenait la présidence en cas de vacance du pouvoir. La nouvelle Constitution, promue par Alassane Ouattara, a écarté cette disposition pour faire du vice-président, un poste nouvellement créé, l’intérimaire constitutionnel du président.

Pour Jules Claver Aka, « Guillaume Soro a sans doute compris qu’il n’était plus dans le schéma de succession de son mentor, d’autant que ce dernier avait pris soin de faire monter en puissance le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly », natif, lui aussi, du Nord.

En mai 2017, les relations se sont encore tendues. La Côte d’Ivoire est alors secouée par une deuxième mutinerie d’ex-soldats rebelles qui ont été intégrés à l’armée nationale après la chute de Laurent Gbagbo, en avril 2011.

Ceux-ci réclament des millions de francs CFA à Alassane Ouattara, au nom, selon eux, d’une promesse de guerre non tenue.

Alors que l’armée loyaliste s’apprête à mater la contestation dont l’épicentre est Bouaké, une ville qui fut de 2002 à 2011 le quartier général de Soro et de ses chefs de guerre, les mutins sont orientés vers une cache d’armes, au domicile de Kamarate Souleymane Koné dit « Soul To Soul », directeur du protocole de Soro.

Les armes de guerre dont s’emparent les mutins inversent le rapport de force. Les loyalistes sont freinés net dans leur élan et les mutins obtiennent gain de cause. Ouattara se sent trahi. Tout de suite, il soupçonne Soro d’avoir été à la manœuvre. Ce que ce dernier nie, la main sur le cœur. Soul To Soul est arrêté et jeté en prison, il sera libéré un an plus tard, à la faveur de l’amnistie présidentielle d’août 2018, qui a vu, par ailleurs, la libération de Simone Gbagbo.

Réconciliation impossible ?

Alors que, pour Soro, la perspective de pouvoir déposer sa candidature pour la présidentielle d’octobre 2020 semble s’éloigner, tout comme la possibilité de retourner dans son pays, l’éventualité d’une réconciliation entre le «fils » rebelle et le « père » en colère paraît impossible.

Ironie du sort, « Guillaume Soro se trouve aujourd’hui dans la même situation que son ex-mentor Ouattara, il y a de cela vingt ans, avant le coup d’État de Noël 1999 qui a fait tomber Bédié. Il est visé par un mandat d’arrêt, est accusé de vouloir déstabiliser le pouvoir et est contraint à l’exil. L’histoire, en Côte d’Ivoire, semble un perpétuel recommencement », note l’analyste politique Sylvain N’Guessan.

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