PASTEF FOUTA ET CASAMANCE SAISISSENT LE PROCUREUR
Du Nord au Sud, le Pastef est sur le qui-vive afin de défendre son président

La Coordination du Pastef Fouta et celle de Casamance, qui se sont érigées en des boucliers humains pour défendre leurs leaders, demandent au procureur Serigne Bassirou Guèye de s’autosaisir pour entendre le garde des Sceaux qui a accusé récemment Ousmane Sonko d’être l’unique responsable de tous les décès qui ont découlé des émeutes populaires survenues en début de mois.
Du Nord au Sud, le Pastef est sur le qui-vive afin de défendre son président. En effet, présentant Ousmane Sonko que le pouvoir accuse de tenir un discours extrémiste et régionaliste comme un parangon achevé de l’unité nationale, les coordinations de Pastef Fouta et Casamance se sont érigées contre toute forme d’instrumentalisation des populations du Nord et du Sud du pays comme, disent-elles, l’ont tenté récemment le ministre de la Justice et le journaliste Madiambal Diagne.
Pr Amadou Sow, membre des Cadres du Pastef, et ses camarades accusent ces derniers qu’ils qualifient d’hurluberlus et oiseaux de mauvais augure de tenir des discours dangereux qui suscitent une grande indignation qui risque de saborder l’unité nationale.
De ce fait, les poulains de Sonko demandent au procureur de la République de s’autosaisir afin de les entendre. « Dites à votre procureur de l’APR (ndlr, parlant du ministre de la Justice), s’il lui reste encore une petite parcelle de dignité, de s’autosaisir pour vous entendre, vous et Mamour Cissé qui parle de massacre planifié, Madiambal Diagne et Alioune Dembourou Sow pour leur discours qui menace notre unité nationale », demandent les coordinations du Fouta et de la Casamance qui ajoutent : « Malick Sall, nous vous informons qu’en réponse à votre apologie de la haine, nous, les Patriotes du Fouta, comptons, dans les semaines à venir, organiser un jumelage avec nos sœurs et frères diola, peul, manjack, socé, balante,wolof, sérère, mancagne ; bref tous les peuples qui composent la mosaïque de la Casamance ».
En outre, Amadou Sow et Cie annoncent qu’ils vont initier un mémorandum qu’ils vont partager avec l’ensemble des organisations politiques et de la société civile pour barrer la route à ceux qu’ils qualifient de fossoyeurs de la paix de la république sénégalaise une et indivisible. « A ceux qui jouent sur la peur en colportant dans le Fouta de fausses idées selon lesquelles Ousmane Sonko serait venu pour mettre un terme à ce que nos vénérés guides comme Thierno Souleymane Ball, El Hadji Oumar Tall, Elimane Boubacar Kane, Cheikh Moussa Camara ont implanté au Fouta, nous leur disons que leur funeste destin ne saurait prospérer. Que Macky Sall sache que lui et ses sbires sont très petits pour embobiner les Foutankés et les embarquer dans des combats qui ne sont pas les leurs », préviennent-ils, tout en faisant comprendre que le Fouta n’a jamais été et ne saurait le titre foncier de qui que ce soit. Car, clarifie Amadou Sow et ses amis de Pastef Fouta (Podor et Matam), les populations sont loin d’être de simples adulateurs enchantés par un homme qui convoque des liens de parenté subitement resurgis dans le tréfonds de souvenirs et des comptes de grand-mère. « Non Monsieur le Président Macky Sall !
Le Fouta n’est pas comme vous le dites, la fille de la tresseuse, toujours renvoyée au lendemain », ajoutent-ils.