VIDEOPOUR BARTH, SE DÉBARRASER DU PASTEF EST UNE OEUVRE DE SALUBRITÉ PUBLIQUE
L'ancien maire de Dakar et leader du mouvement "Sénégal Bi Ñu Bokk" qualifie la victoire de Pastef de plus "grosse escroquerie intellectuelle du Sénégal moderne". Il accuse le régime actuel de reproduire les mêmes dérives que sous Macky Sall

L'ancien maire de Dakar et député déchu, Barthélémy Dias, a officiellement lancé son nouveau mouvement politique "Sénégal Bi Ñu Bokk" (Le Sénégal que nous partageons) lors d'une interview accordée à France 24 ce vendredi 11 juillet, multipliant les critiques acerbes contre le régime de Pastef au pouvoir.
Dans un réquisitoire sans concession, le politicien de 50 ans n'a pas mâché ses mots pour qualifier la victoire d'Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye de "grosse escroquerie politique et intellectuelle du Sénégal moderne". Selon lui, la jeunesse sénégalaise a été victime d'une tromperie majeure et se trouve aujourd'hui dans une "déception totale".
"Se débarrasser de ce régime est devenu pour nous une œuvre de salubrité publique", a-t-il déclaré, assumant sa part de responsabilité dans l'arrivée au pouvoir des actuels dirigeants.
Barthélémy Dias dresse un tableau sombre de la situation macroéconomique du pays, dénonçant le gel des financements et la fermeture des institutions de Bretton Woods. Il évoque une baisse significative des activités, notamment dans le secteur du BTP, et critique les chiffres de croissance annoncés par le gouvernement : "La croissance, elle se mange pas, c'est de la littérature politique".
L'ancien compagnon de route d'Ousmane Sonko accuse le régime actuel de reproduire les mêmes dérives que sous Macky Sall. Il dénonce particulièrement l'affaire du chroniqueur Bah Diakhaté, estimant qu'on n'a plus le droit au Sénégal de critiquer les autorités ou de rappeler leurs condamnations judiciaires.
Dias a confirmé son intention de briguer la magistrature suprême lors de la présidentielle de 2029, s'appuyant sur un projet qu'il veut "inclusif et participatif" basé sur trois piliers : vérité, équité et liberté.
Sa stratégie politique vise trois groupes : les 46% de Sénégalais qui n'ont pas voté pour Pastef, les déçus parmi les 54% qui ont soutenu le régime actuel, et les primo-votants dans un pays où plus de 75% de la population a moins de 35 ans.