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MACKY PERD LA MAIN

La perte de vitesse politique du patron de la mouvance présidentielle est loin d’être un hasard, au égard de la succession des impairs dans la gouvernance dont il semble être lui-même le principal acteur

Pape Moussa CAMARA  |   Publication 24/08/2022

Le Président Macky Sall, maître du jeu politique depuis une dizaine d’années, est-il en train de perdre petit à petit la main ? Après la bérézina des Locales et la relative déroute aux Législatives qui lui ont coûté sa majorité mécanique à l’Assemblée nationale, une première dans l’histoire politique du Sénégal, la question taraude bien des esprits qui s’interrogent aujourd’hui sur la marge de manœuvre du Président en perspective de la présidentielle de 2024. Il faut dire que la perte de vitesse politique du patron de la mouvance présidentielle est cependant loin d’être un hasard, eu égard à la succession mécanique des impairs de gouvernance politique dont il semble être lui-même le principal artisan.

Beaucoup de partisans du président Macky Sall prétendent que la percée de l’opposition notée à l’issue des dernières élections locales, mais aussi plus récemment avec les législatives du 31 juillet 2022, réside dans le fait que moult responsables politiques de Benno Bokk Yakaar sont rejetés par leurs propres bases politiques. Seulement, les tenants de cette thèse aux relents minimalistes semblent vouloir mettre sous le boisseau le désamour latent et continu d’une large frange de la population sénégalaise contre le Chef de l’État. Et cela, pour diverses raisons. A contrario, cette perception du vote-sanction contre les responsables locaux de Benno contribue à empêcher le président Macky Sall de situer les vraies raisons à l’origine de ses déboires politiques actuels.

Outre les conditions de vie difficiles dictées par l’inflation et la hausse généralisée des denrées de première nécessité, la rupture de confiance et le sentiment d’injustice semblent avoir sapé la sympathie que vouait le peuple sénégalais à celui qui aurait fait de Fatick et du Fouta ses titres fonciers. Et cela ne date pas du quinquennat (2019-2024). Déjà, pas mal de Sénégalais ont commencé à se repositionner vis-à-vis du président Macky Sall à partir du moment où celui-ci a forcé un premier mandat de sept (7) au lieu de cinq (5) ans, nonobstant qu’il avait promis pendant la campagne présidentielle de 2012 de faire un quinquennat en lieu et place d’un septennat que disposait la Constitution. Même si ce sont les «Sages» du Conseil constitutionnel qui ont réfuté la réduction du mandat à cinq ans suite à l’élection de l’ancien Premier ministre d’Abdoulaye Wade à la Présidence, une partie des citoyens ne s’est pas gênée pour penser qu’il s’agissait d’un coup monté de toutes pièces pour permettre à Macky Sall de faire un premier mandat de sept ans au lieu de cinq. Du coup, un premier coup érodait la confiance des suffragants auprès du maître du jeu politique.

LA JUSTICE SOUS LE BOISSEAU

Auparavant, l’ancien maire de Fatick avait réactivé la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (CREI) en mai 2012 pour répondre à la demande sociale de reddition des comptes, en somme de poursuivre les dignitaires soupçonnés d’avoir détourné l’argent du contribuable sous le magistère de l’ancien président Abdoulaye Wade. Une affaire communément appelée «traque des biens mal acquis ». Mais coup de théâtre ! Parmi les 25 personnes mises en cause, seul Karim Meïssa Wade, le fils d’Abdoulaye Wade, a été poursuivi et condamné, le 23 mars 2015, à six ans de prison ferme et 138 milliards de francs CFA d’amende pour enrichissement illicite. Ce qui a eu pour conséquence de le rendre inéligible. Karim Wade «retrouvera» plus tard la liberté à la suite d’une grâce présidentielle accordée, le vendredi 24 juin 2016, par le chef de l’Etat Macky Sall. Là encore, le procédé aux apparences tendancieuses laissait penser qu’il y avait anguille sous roche.

En effet, Karim Wade s’est immédiatement envolé vers Doha, capitale du Qatar, à bord d’un jet privé et à côté du procureur général du Qatar [sic]. Depuis lors, le responsable du PDS n’a plus jamais posé les pieds au Sénégal. Certains Sénégalais n’ont pas manqué d’y voir une sorte de stratagème perpétrée par la plus haute autorité de l’État pour écarter un adversaire politique.

L’affaire Khalifa Sall, du nom de l’ancien député socialiste et maire de Dakar, viendra écorner davantage la crédibilité politique du président Macky Sall. Un des leaders les plus actifs sinon charismatiques de l’opposition, Khalifa Sall a également été condamné en mars 2018, à 5 ans de prison ferme, assortie d’une amende pénale de 5 millions francs CFA, sans dommages et intérêts dans l’affaire dite de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Le 29 septembre 2019, Macky Sall graciait le maire de Dakar qui est aussi frappé d’inéligibilité, tout comme Karim Wade. Depuis lors, Khalifa Sall est écarté des compétitions électorales après avoir été révoqué de son poste de maire par Macky Sall lui-même.

CONTRAINTES LIBERTICIDES

Comme si cela ne suffisait pas, les mesures liberticides (interdictions de manifester, garde à vue à outrance de certains activistes opposés au camp de Macky Sall), comme les dommages collatéraux du Covid-19 (couvre-feu, restrictions de la liberté de circulation, port de masque obligatoire dans certains lieux publics) ont grandement contribué à grossir l’ire de beaucoup de «goorgoorlu», déjà englués dans la précarité. Des frustrations qui ont trouvé leur exutoire, lors des manifestations émeutières du mois de mars 2021, sources d’une quinzaine de morts dans le pays. Il faut dire que, là aussi, l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, impliquant le leader de Pastef-Les Patriotes, et son traitement judiciaire ont fini de conforter l’opinion d’une large frange de la population qu’après Khalifa Sall et Karim Wade, Macky Sall instrumentalisait la justice, pour liquider un challenger politique.

 OPA SUR LES DENIERS PUBLICS

Parallèlement, les accusations de fraude et de détournement de deniers publics dans lesquelles sont cités les proches du Président à l’instar d’Alioune Sall, frère de Macky Sall, mais aussi Mansour Faye, beau-frère du chef de l’État, contribuaient à desservir le quatrième président du Sénégal. Les dossiers des organes de contrôle mis sous le coude s’y ajoutant, à côté des centaines de milliards dépensés dans des projets aux résultats mitigés (Plan décennal de lutte contre les inondations, TER…) ont eu pour consécutive de fragiliser le fond électoral du chef de l’Etat, suite à une désaffection des populations. Que dire, par ailleurs, des scandales de trafics de faux billets et de passeports diplomatiques, dans lesquels les députés apéristes étaient impliqués lors de la 13ème législature, tout en jetant le discrédit sur leur propre parti ? Il faut relever enfin que le suspense entretenu par le président Macky Sall, qui n’a toujours pas édifié les citoyens s’il allait ou non rempiler pour un troisième mandat, semble lui avoir coûté cher, en termes de crédit électoral. Beaucoup de Sénégalais hostiles à l’idée de troisième mandat se sont mis à douter des intentions politiciennes de Macky Sall. Raison suffisante pour certains de lui tourner simplement le dos.

Le rouleau compresseur «Tout sauf Macky et Cie», en vogue chez les populations, pourrait ainsi expliquer en grande partie les défaites enregistrées par le pouvoir, lors des derniers scrutins. Comme dans une sorte de grand avertissement adressé avant tout au maître du jeu, invité à écouter attentivement les messages de son peuple, à se réinventer et réajuster sa politique suivant les vraies aspirations de tous ses compatriotes qui ont sanctionné son camp et sa gouvernance politique et économique.

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