VIDEOON S’APPROCHE DANGEREUSEMENT DE LA LIGNE ROUGE»
C’est finalement vers 23 heures que le leader de Pastef, Ousmane Sonko a fait sa déclaration depuis son domicile où il est encerclé par des forces d l’ordre qui l’ont empêché de se rendre au siège de son parti pour y tenir une conférence de presse

C’est finalement vers 23 heures que le leader de Pastef, Ousmane Sonko a fait sa déclaration depuis son domicile où il est encerclé par des forces d l’ordre qui l’ont empêché de se rendre au siège de son parti pour y tenir une conférence de presse. Selon lui, on s’approche de la ligne et de manière dangereuse.
Interdit de rejoindre le siège de son parti pour assurer à une conférence de presse, suite aux événements survenus hier matin alors qu’il rentrait du Palais de Justice pour se rendre chez lui, Ousmane Sonko avait décidé de faire une déclaration dans la foulée chez lui. Mais, c’est dansla nuit vers 23 heures qu’il a fait face aux internautes, dans un live.
Le leader de l’opposant sénégalaise est revenu sur les événements qui ont marqué la journée à savoirle procès pour diffamation l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang et la casse de la vitre de son véhicule par les forces de l’ordre. Faisant allusion à sa popularité, il estime qu’on ne peut pas arrêter la mer avec ses bras. «On s’approche dangereusement à la ligne rouge. Celui qui observe et ne dit rien, doit savoir qu’il ne sera pas épargné. On ne peut pas arrêter la mer avec bras. Je vous promets qu’on ne vous décevra pas. Vous avez droit au même bonheur et au même espoir que tout le monde», a-t-il déclaré en s’adressant au président Macky Sall.
Dans son direct, Ousmane Sonko a aussi évoqué les affrontements survenus dans l’après-midi, à Bignona, dans le sud du pays. Il a annoncé qu’il y a eu deux (2) blessés par balles lors de violentes manifestations. Il soutient avoir appris que l’un a perdu son œil et l’autre a été atteint au niveau de ses parties intimes.
Pour rappel, après avoir quitté le tribunal de Dakar, le leader de Pastef et son convoi, escortés par une foule de jeunes, ont été stoppés par les forces de sécurité. Ousmane Sonko n’a pas, en effet, voulu suivre les consignes des forces de l’ordre qui voulaient que son convoi emprunte le tunnel de Soumbédioune. La tension est alors montée, poussant ces dernières à faire usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule qui accompagnait le leader de Pastef. Par la suite, les forces de l’ordre ont brisé les vitres de la voiture de Ousmane Sonko. Il a été extrait puis conduit dans un véhicule blindé pour le ramener chez lui en compagnie de son avocat, Me Ciré Clédor Ly.
Quant au procès l’opposant au ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang pour diffamation, il a été renvoyé à la demande du bâtonnier de l’ordre des avocats, selon le juge. Les avocats de la défense qui avaient demandé le renvoi du procès s’étaient d’abord heurtés à l’opposition du juge, du procureur et de la partie civile. Il s’en était suivi une discussion houleuse entre avocats, obligeant le juge à suspendre la séance.
Ouvert le 2 février, le procès avait été renvoyé au 16 février à la demande des avocats de Ousmane Sonko, lequel ne s’était pas présenté à l’audience au motif qu’il n’avait pas reçu de convocation, selon ses conseils. Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs, reproche à Ousmane Sonko d’avoir déclaré qu’il avait été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat) pour sa gestion d’un fonds de 29milliards du Programme des domaines agricoles communautaires (PRODAC). Niang qui conteste l’existence de ce rapport, a décidé de porter plainte pour ‘’diffamation’’ contre Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor.