TEKKI POSITIONNE LES FAMILLES RELIGIEUSES
« Les familles religieuses peuvent aider à la gouvernance démocratique du gaz » : tel est l’intitulé de la question économique (la Qes Tekki) d’hier, mardi 24 septembre 2019, que le député Mamadou Lamine Diallo

« Les familles religieuses peuvent aider à la gouvernance démocratique du gaz » : tel est l’intitulé de la question économique (la Qes Tekki) d’hier, mardi 24 septembre 2019, que le député Mamadou Lamine Diallo adresse toutes les semaines au gouvernement de Macky Sall depuis août 2016. Pour le président de Tekki, avec le règne d’un présidentialisme qui confine l’Assemblée nationale à un rôle de faire valoir, « l’existence d’institutions sociales comme les familles religieuses et l’église est une chance pour aller vers la gouvernance démocratique des ressources minérales ».
«Il faut le marteler, le capital social est le plus déterminant des quatre types de capitaux ; les trois autres étant le capital technique, le capital humain et le capital naturel », écrit de prime abord le député de Tekki dans son texte avant d’arguer : « Chez Macky Sall, tout est infrastructure, traduisant plutôt un capital technique mal réalisé comme le prouvent les inondations dues à l’incapacité de Mansour Faye, dauphin caché de la Famille Faye-Sall, la carte Alioune Sall étant défaite par le scandale du Gaz ». Et de poursuivre : « Le capital social, ce sont les institutions que se donnent les peuples pour gérer les règles à même d’assurer la confiance dans la société.
Celles-ci ne se limitent pas uniquement aux institutions de la république décrites dans la Constitution. Dans le cas des hydrocarbures, Macky Sall veut nous enfermer dans le Cospetrogaz dans lequel des strapontins seront prévus pour l’opposition de collaboration et la société civile à sa botte ». Raison pour laquelle le député dira : «Il n’y aura aucune transparence, en contrepartie, Macky Sall pourra distribuer (thiompal) un peu de la rente au soi disant chef de l’opposition ».
Cela étant dit, Mamadou Lamine Diallo se posera une question simple : « Comment Macky Sall peut aller signer à Nouakchott le document le plus important de l’exploitation du gaz le 21 décembre 2018, après un ultimatum de BP, sans l’avis du peuple à qui appartient le gaz naturel ? ». Et de surcroît, relève-t-il, « son gouvernement refuse de donner ce document aux députés ». Le député finira par adresser par faire part d’une conviction profonde : « Dans ce contexte sénégalais de présidentialisme obscur pour le moins, dans lequel l’Assemblée nationale joue un rôle de faire valoir, l’existence d’institutions sociales comme les familles religieuses et l’église est une chance pour aller vers la gouvernance démocratique des ressources minérales ».
D’ailleurs, note-t-il, « Al Amin de Tivaouane, deux ans déjà, nous avait gratifiés, après une visite des mines du département, d’un exposé très instructif à cet égard en mettant en relief les attentes des populations ». Ce qui pousse le député de Tekki à asséner que « Si l’élite politique comprend la signification des institutions sociales, nous aurons moins de difficultés à écrire l’histoire contemporaine du Sénégal ».