TIKEN JAH FAKOLY PRET A BARRER LA ROUTE A MACKY SALL
Le chanteur de Reggae, l’ivoirien Tiken Jah Fakoly, reste toujours fidèle à ses positions par rapport à certains dirigeants africains.

Le Reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly n’a pas attendu l’approche de l’élection présidentielle au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Guinée pour invalider les candidatures des présidents de ces trois pays. Le musicien qui était invité du Grand Jury de la Rfm s’est dit opposé à un troisième mandat de Macky Sall, ADO et Alpha Kondé. Il a soutenu qu’il viendra au Sénégal pour combattre une tentative de briguer un troisième mandat de la part de Macky Sall.
Le chanteur de Reggae, l’ivoirien Tiken Jah Fakoly, reste toujours fidèle à ses positions par rapport à certains dirigeants africains. Invité hier de l’émission « Le Grand Jury » sur la Rfm en compagnie du journaliste, ministre conseiller et militant de l’Alliance pour la République (APR), Alioune Fall, le musicien a encore critiqué les présidents Macky Sall, Alassane Dramane Ouattara et Alpha Condé. Un trio à qui l’on prête l’intention de vouloir briguer un troisième mandat.
Tiken Jah Fakoly a annoncé face à Babacar Fall qu’il est prêt à mener le combat auprès des peuples concernés. «Partout où il sera question de 3ème mandat, nous allons nous battre pour barrer la route aux présidents qui tenteraient d’en briguer un nouveau», a lancé le chanteur de Reggae, hier depuis la capitale ivoirienne. Il poursuit en disant qu’il pense que dans le processus démocratique actuel de l’Afrique, les 3èmes mandats ne sont pas bons. «Il faut que les régimes changent. Si un président s’installe pendant un temps, cela devient une dictature. Donc, je suis opposé à un troisième mandat au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Guinée. Partout où il sera question de cette tentative de briguer un nouveau mandat de cinq ans, je viendrais aider les peuples à leur barrer la route», a averti Tiken Jah Fakoly.
Pour ce faire, il appelle les peuples à la résistance face à un éventuel troisième mandat des chefs d’Etat des trois pays que sont le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Guinée. «Il n’y aura pas de 3ème mandat au Sénégal ou en Afrique, car cela bloque les nouvelles générations. Au Sénégal, le mouvement Y en a marre n’acceptera jamais un troisième mandat de Macky Sall. Et nous allons nous battre contre les Présidents qui ont décidé de se représenter pour un nouveau mandat. Nous allons venir au Sénégal pour barrer la route à Macky Sall s’il se représente à l’élection présidentielle de 2024», a-t-il déclaré depuis la capitale ivoirienne, Abidjan, dans un entretien téléphonique avec le présentateur du Grand Jury, Babacar Fall. Alioune Fall parle de diversion La grande star de la musique Reggae et idole de plusieurs jeunes africains s’est aussi prononcée sur la situation politique qui prévaut dans son pays, la Côte d’Ivoire qui, comme d’autres, va connaître une année électorale avec la présidentielle. Il demande aux trois dinosaures de la politique ivoirienne que sont Alassane Dramane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo de se retirer définitivement de la vie politique.
Dans un État normal, aucun d’entre eux ne doit plus diriger un pays. «Ce sont des dirigeants qui appartiennent au passé. Ils ne doivent plus se représenter à une élection présidentielle», dit-il. Il soutient que dans son pays, la société civile n’existe pas comme au Sénégal. Chez lui, il déclare qu’il y a une guerre entre les élites politiques. «Le seul combat des opposants était la libération de Gbagbo. L’opposition ivoirienne n’a jamais combattu pour la défense des intérêts des Ivoiriens», déplore Fakoly.
De son côté, le ministre conseiller et journaliste Alioune Fall qui était lui dans les studios de Rfm n’a pas préféré, comme plusieurs de ses camarades de la coalition au pouvoir, se prononcer sur le troisième mandat. Il a considéré ce débat comme une diversion. «Je n’ai aucune réponse à lui apporter parce que de toute façon, cette question, pour nous, n’est ni d’actualité, ni à l’ordre du jour. Disons qu’il y a des gens qui, dans un souci de diversion de l’opinion, imposent ce débat. Notre position sur la question est très claire. Pour nous, ce n’est pas un débat d’intérêt et nous refusons de nous y prononcer», a-t-il avancé. Pour rappel, deux membres de la coalition au pouvoir ont été démis de leurs fonctions pour avoir donné leur avis sur la question disant que le président de la République est à son dernier mandat.