UN GROUPE D’EXPERTS POUR PLANCHER SUR LE STATUT DU CHEF DE L'OPPOSITION
Le débat sur la désignation du chef de l’opposition a fini de polluer le climat au sein du Front de résistance nationale (FRN) et de déteindre sur leur position au niveau de la commission politique du dialogue national

Le débat sur la désignation du chef de l’opposition a fini de polluer le climat au sein du Front de résistance nationale (FRN) et de déteindre sur leur position au niveau de la commission politique du dialogue national. Hier encore, les membres de cette coalition présents à la table du dialogue ont refusé, faute d’accord interne, de proposer un contenu concernant le statut de l’opposition. Finalement, la plénière a recommandé à ce que l’autorité crée un groupe d’experts pour se charger de cette question.
C’est en ordre dispersé que l’opposition se présente désormais à la commission politique du Dialogue National. Leurs plénipotentiaires ont encore refusé de donner une position commune, faute d’avoir, cette fois-ci, un accord à l’interne sur le statut de l’opposition.
Selon nos sources, le Frn n’a pas pu trouver un accord sur un contenu consensuel. Et ses représentants ont demandé à la plénière de faire des propositions auxquelles ils allaient adhérer sans problème. Mais la majorité, le pôle des non-alignés et la société civile ont finalement estimé qu’il était préférable de renvoyer cette question à l’autorité. Charge à elle de mettre en place un groupe d’experts qui va proposer un contenu et qui sera celui de la loi. Il s’agira d’une commission technique pluridisciplinaire qui va réfléchir sur le statut de l’opposition.
Et certainement, ils vont s’inspirer des lois sur le statut de l’opposition qui existe en Afrique comme c’est le cas au Béni, au Mali, à Madagascar, au Burkina Faso, etc. Par ailleurs, toujours dans les discussions hier, il a été question de la rationalisation du calendrier républicain. Le pôle de la majorité qui avait posé la question lors de la validation des termes de référence devrait ainsi présenter le contenu du projet.
Finalement avec le retard dans l’envoi du document à tous les plénipotentiaires, il a été décidé de reporter la question à mercredi pour permettre aux uns et aux autres d’étudier la proposition, de l’amender, de pouvoir faire des propositions et des contre-propositions. Mais avec ce projet, la majorité voudrait qu’on diminue le nombre d’élections durant le mandat de cinq ans. Il s’agit ainsi d’organiser les élections locales et celles du Haut conseil des collectivités territoriales la même année. De même, faire en sorte que les législatives et la présidentielle se tiennent aussi la même année.